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Test : Slatra RDA – MechLyfe

  • Par , le 30/09/2019 à 16h00
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

Après quelques produits aboutis, le fabricant MechLyfe continue dans sa frénésie de nouveautés avec le Slatra Rda. Réalisé en association avec le youtubeur AmbitionZ VapeR, c’est un dripper double mesh, qui déçoit sur de nombreux points.

Visuellement, c'est chouette

Vu de l’extérieur, ce dripper plutôt joli est bien fabriqué, rien à redire. En revanche,  On ne peut pas en dire autant du plateau de montage. Le Slatra n’est pas simple à monter et sa vape déçoit.

Caractéristiques techniques

Diamètre25 mm
Hauteur30 mm
Poids42 g
Option BFPin BF inclus
Type de montagedouble coils
Plateau de montageclamps
Plage d'utilisation75 watts
Arrivée d'airpar le milieu
Drip Tip810
MatériauxAcier inoxydable, résine

Le coffret comprend :

  • Pièces de rechange
  • Résistances
  • Drip tip
  • Outil
  • Mode d'emploi

Fabrication de qualité

La cloche du Slatra est gravée d’un logo au design guerrier. C’est suffisamment présent pour lui donner un côté agressif et suffisamment discret pour ne pas être omniprésent. Les gravures sont nettes et propres.

L’intérieur de la cloche est tout aussi bien usinée. Deux fines encoches jouent le rôle de bloqueur dans la rotation lors de la mise en place du baril. Le top cap coulisse parfaitement pour offrir un réglage des arrivées d’air. Le maintien des différentes pièces est très bon, il n’est pas nécessaire de forcer pour ajuster les parties entre elles. Toutes les pièces sont épaisses et de belle qualité.

Le Slatra est monté avec un pin bottom feeder, mais dans le sachet de pièces de rechange on trouve également un pin plein.

Le drip tip est au format 810, un classique. Il est agréable sur les lèvres. Pour casser un peu la ligne de l’aspect acier, il est en résine colorée et s’accorde assez bien avec l’ensemble. Le top cap est retenu au corps du dripper par un joint de bonne facture. Il présente également une série de petites entailles facilitant sa préhension. Trois lignes de petits trous viennent compléter le baril du Slatra pour un réglage d’air flows plutôt efficace.

Le Slatra est fourni avec un outil qui permet de façonner ses bandes de mesh. Esthétiquement, le dripper de MechLyfe est réussi. Les matériaux sont de qualité et les ajustements excellents, mais sous sa cloche, les mauvaises surprises arrivent…

Mais il est mal pensé

Le Slatra RDA est fourni avec deux paires de coils en mesh. Une paire en Kanthal A1 et une paire en Ni80. Les coils arrivent formés… enfin ils l’ont été un jour. Les sachets qui les protègent sont logés dans un petit carton d’accessoires qui  manque sérieusement de place. Résultat, les résistances sont écrasées, aplaties et fragilisées ! Quel est l’intérêt d’un outil cylindrique pour former les bandes de mesh, si les coils sont potentiellement prêts à l’usage ?

Cela ne fait pas très sérieux, ni très propre. L’outil n’a d’utilité qu’à tenter de reformer les résistances et potentiellement pour des futures bandes de mesh que le vapoteur devra acheter. Sur les pochons des coils est indiqué la valeur en ohm. Il ne faut pas se tromper, c’est la valeur d’une résistance, il faut donc diviser par deux ce chiffre pour une utilisation en double coils, soit 0,13 ohm en Kanthal et 0,11 ohm en Ni80.

En prenant un peu de temps, on peut (plus ou moins) retrouver une forme acceptable pour les résistances. La patience est de mise dans cet exercice ! À noter que visuellement les coils ont exactement le même aspect qu’il s’agisse du Kanthal ou du Ni80, attention donc à de ne pas les mélanger, sous peine de ne plus rien reconnaître.

La mise en place des résistances n’est pas très aisée. Les clamps tiennent avec des vis trop courtes qui autorisent peu de manœuvre. Trop serrés et la base du coil ne dispose pas assez de place pour se loger. Trop desserrés et tout tombe (clamps, vis…) et il faut s’y reprendre. Bref rien de bien pratique !

Voilà bien le problème des coils préformés ou du moins reformés après un sauvetage in extremis suite aux aléas d’un (forçage) emballage peu consciencieux : la fragilité !

À peine mis en place, et dans une tentative de redonner une forme acceptable aux coils, c’est le drame. Une résistance s’est cassée nette à sa base. On recommence donc tout à zéro.

La mise en place du coton ne pose aucune difficulté. Il faut cependant se montrer très généreux en quantité de fibre. Le mesh doit être parfaitement plaqué au coton pour éviter le dry hit. Le pôle positif du plateau se ressert par une énorme vis percée en son centre. C’est par cet orifice que le liquide remonte en utilisation bottom feeder.

C’est encore un problème majeur :  cette vis est très proche du drip tip par sa hauteur. En mode BF, le liquide qui remonte est trop proche des lèvres et les projections de liquide sont fréquentes. Ce système n’est pas réellement opérant et ceci pour deux raisons :

  • en bottom feeder le liquide dégouline le long de la vis du pôle positif et il est bien difficile d’hydrater correctement son coton.
  • en cas d’appui trop important sur sa bouteille de squonk, il n’y a pas d’effet de ré-aspiration du surplus de liquide comme sur un pin bottom feeder qui alimente à la base de la cuve.

On se retrouve vite dans la situation où le coton est suralimenté ou sous-alimenté en liquide, l’entre deux est délicat à trouver.

À la vape, c’est tout aussi décevant. La vape est turbulente, brouillonne. Il est nécessaire d’ouvrir les air flows pleinement pour éviter une vape très chaude. Le mesh chauffe beaucoup et vite en général, l’utilisation en double coils vient largement augmenter ce phénomène. Le dripper devient, après 4 ou 5 bouffées, brulant.

On déconseille son utilisation avec un tube méca (avec le pin 510 plein) : avec une valeur de 0,11 ohm et la chauffe excessive, il n’est pas certain que l’accu apprécie ce traitement bien longtemps sans une potentielle mise en danger de l’utilisateur.

Quelque soit la plage d’utilisation, pour un minimum de saveur, le Slatra décoit par l’agressivité de la vape produite et par une chauffe du corps du dripper déraisonnable.

En coils classiques ?

Bien que le Slatra ne soit pas conçu pour une utilisation en double coil “classiques, il est possible de monter sur le plateau des résistances plus conventionnelles. La mise en place n’est pas plus aisée qu’avec le mesh mais le jeu en vaut la chandelle.

La place disponible pour le placement des coils est minime pour éviter tout faux contact. Il ne faudra pas dépasser les 2,5 mm de diamètre par résistance pour ne pas toucher la cloche du dripper et pour disposer d’assez d’espace pour placer le coton.

À la vape, on redécouvre le Slatra : c’est plutôt bon, beaucoup moins chaud et l’intérêt des air flows prend un sens. Le dripper devient même assez bon dans cette configuration. Mais sur le marché, très concurrentiel des fabricants, il y a mieux en terme de saveurs, mais surtout beaucoup plus simple à utiliser pour un tarif tout aussi compétitif.

En résumé

On aime

  • Construction de qualité
  • Bague d'air flows précise

On n’aime pas

  • Plateau pénible
  • Chauffe disproportionnée
  • Coils en mesh
  • Emballage peu soigné

Conclusion

2,4 /5

Le Slatra RDA De MechLyfe déçoit sérieusement. L'idée d'un double coils en mesh peut paraître tentante, mais le plateau de montage inconfortable, les coils en mesh fragilisés et une chauffe excessive, rendent ce dripper particulièrement passable. La configuration en coils traditionnels vient sauver le Slatra, même si la mise en place des coils reste complexe. Une vraie déception pour une marque qui, jusqu'à présent, a du très bon matériel

Le Slatra Rda en images