Connu comme fournisseur d’outils pour la vape, Coil Master produit aussi des atomiseurs, qui n’ont pas toujours été plébiscités. Mais avec le Elfy et le Ray, respectivement simple et double coil, la marque montre aujourd’hui sa capacité à construire des atomiseurs pertinents et peu onéreux.
Dans une boite noire, Coil Master nous présente un tout petit atomiseur de 32 mm de haut (sans drip tip) et 24 mm de diamètre, accompagné de ce qu’il faut pour l’entretenir et faire un premier montage.
Contenu de la boite
Atomiseur | Ray RTA |
---|---|
Accessoires | 1 manuel des joints et vis de rechange 1 Pyrex de rechange 1 pad de coton 2 résistances fused clapton |
Petit et vaillant
Le Ray est un petit atomiseur double coil qui a vocation à être vaper au-delà de 40 W, tout en restant très discret sur une box qui accepte le format 24 mm.
Il est construit en bon acier, et son drip tip en POM est au format 810, sans être très large : 15 mm.
Le pin 510 fixe le plot positif, il n’est donc pas réglable, mais il ressort suffisamment pour être vissé sur n’importe quel dispositif, y compris un mod hybride.
Le top cap se dévisse pour accéder au remplissage. Les ouvertures permettent de remplir le réservoir directement au goulot d’une bouteille s’il le faut.
Coil Master adopte une solution simple et classique, que l’on trouve sur les Serpent, les Manta et autre Reload : la cloche est solidaire de la bague de remplissage et se visse sur le plateau. Le réservoir en Pyrex est pris en sandwich entre la bague et la base. Il n’y a donc pas de dispositif de réglage du flux de liquide.
Le plateau est de type Velocity, les arrivées d’air sont conséquentes, et 4 encoches accueilleront les mèches de coton. Il n’est pas plaqué or et c’est heureux : il n’y en a pas besoin, et nous n’aurons pas à nous poser de question sur la qualité du plaquage !
Pour le montage, j’ai utilisé le pad de coton et les deux coils de fused calpton (dont les métal n’est pas indiqué) fournis. Le montage des coils est évident sur un plateau Velocity, ils se placent tout seul au bon endroit. Les trous sont larges, il est possible d’utiliser de très gros fils si on le souhaite, et les fils plus fin tiendrons bien aussi.
Un petit coup de chauffe révèle à la fois la nature du métal et la valeur de résistance : Nichrome et 0,18. Le fil semble de bonne qualité (il se rode facilement).
La pose du coton donne lieu à deux questions existentielles : faut-il laisser les mèches aller jusqu’en bas de l’encoche ou couper plus court ? Faut-il alléger le coton ou le laisser en l’état ? Chacun devra en son âme et conscience répondre à ces questions, et cela dépendra surtout de ses habitudes de vape : puissance, taux de VG et besoin en capillarité.
Le coton doit être imbibé pour pouvoir le “coller” et le mette en forme dans les encoches.
Cette action demande de la minutie et un peu de savoir faire : si le coton dépasse, la cloche l’entraînera au moment du vissage, et détruira irrémédiablement le montage.
J’ai laissé le maximum de coton. Il est possible de le couper plus court, juste sous le pas de vis de la cloche. Cela facilite la mise en forme et la capillarité, mais augmente le risque de fuites ou de suintements.
Une fois l’ensemble remonté, nous constatons que les 4 arrivées de liquides sont assez grandes et suffisent à assurer une bonne capillarité même en laissant le coton aller jusqu’en bas.
Les arrivées d’air sont réglables à l’aide d’une bague et de deux trous en œil de cyclope assez large. Le flux est franchement ouvert à pleine ouverture, mais reste restreint. Il est proche de celui d’un Reload, référence incontournable.
Le Ray est bien construit : les pas de vis sont assez fluides et ne se bloquent pas, les joints sont fermes et assurent une étanchéité sans faille. Le design de l’ensemble est sobre et élégant, il se marie bien avec la plupart des mod, qu’ils soient en tubes ou en boites.
Notons par contre que le diamètre du connecteur 810 du drip tip est un peu plus large que la moyenne. Le drip tip d’origine tient fermement, mais je n’ai pas pu poser mes drip tip alternatifs : il leur manque quelques dixièmes de millimètres pour se fixer.
Revue technique
Les caractéristiques essentielles du Ray RTA de Coil Master
Type de matériel | atomiseur |
---|---|
Diamètre | 24 mm |
Hauteur | 32 mm |
Poids | 50 g |
Contenance | 2 ml |
Type de montage | double coil |
Arrivée d’air | réglable |
Drip Tip | 810 |
Matériaux | acier |
Un rayon de vape
Il vape très bien ce petit Ray, dans son registre de double coils. Il fait partie de ces atomiseurs qui tentent de s’approcher de la vape d’un dripper : la cheminée est très courte.
Avec le montage proposé par Coil Master, il est réactif, nichrome oblige, et commence à s’animer à 40/45 W. La vapeur est alors abondante et à peine tiède, permettant de vaper tous les liquides, du gourmand au fruité, avec un rendu de saveur qui n’est pas aussi fin que celui d’un simple coil, mais à la hauteur de ses concurrents directs. Coil Master a su tirer parti des progrès fait dans le rendu de saveur des atomiseurs double coils. Il reste toutefois un cran en dessous du Reload.
Entre 50 et 60 W, la vapeur devient progressivement chaude, on sent bien que le drip tip n’est pas loin des coils : la vapeur est dense, les saveurs puissantes et agréables avec des liquides gourmands. Au-delà, l’atomiseur ne suit plus, à mon goût les saveurs se dégradent.
Par ailleurs, nous ne sommes pas obligés de poser un fil complexe : avec une paire de coils en fil simple, autour de 0,3 / 0,4 ohm sur une box electro, le Ray marche bien à partir de 35 W en fermant l’airflow, pour une vape plus douce.
Côté pratique, le Ray est facile à vivre : le remplissage est simple et ne génère pas de fuites même en ne fermant pas les airflows ; je n’ai pas observé de fuite lors de la vape, et très peu de condensation ; le réglage du flux d’air est progressif peu bruyant, sauf à 1/3 ou il se met à siffler, mais en bougeant à peine la bague on résout le problème.
Au chapitre des limites, il faut noter deux défauts. Le premier concerne sa contenance : pourquoi 2 ml dans un atomiseur destiné à vaper à plus de 40 W ? C’est à peine plus que ce que peuvent contenir certains drippers, et pour un encombrement similaire, le Manta contient 3,5 ml. À tout hasard, j’ai essayé de monter le réservoir bombé du Manta sur le Ray, mais non : le diamètre est légèrement inférieur, ça ne rentre pas. Il faudra donc s’accommoder de cette limite et recharger plus souvent. Le deuxième, c’est son revêtement, assez fragile dans cette version noire. Ceux qui n’apprécient pas les finitions vieillissantes auront tout intérêt à choisir la version acier.
Au final, le Ray est un bon atomiseur double coil moderne, pour qui aime la vape aérienne et puissante, tout en préservant un très bon rendu de saveur. Certes, il arrive un peu après la bataille, Relaod Vapor, Advken, Wotofo et d’autres ont déjà sorti des atomiseurs similaires depuis longtemps, mais il est de bonne facture et marche aussi bien que les autres (Reload mis à part, qui reste au-dessus du lot dans ce genre).
En résumé
On aime
- Le rendu des saveurs pour un double coil.
- La production de vapeur abondante.
- La facilité de montage des coils.
- L’absence de fuite.
On n’aime pas
- Le revêtement fragile sur la version noire.
- La faible contenance de 2 ml
Conclusion
Le Ray est un très bon atomiseur double coil, qui produit une vapeur abondante tout en préservant un très bon rendu de saveur. Il assez facile à monter, fiable et ne fuit pas, mais sa contenance de 2 ml pourra être frustrante en usage intensif.
Le Ray RTA de Coil Master en images
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