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Test : Kit iKunn i80 / Melo 4 – Eleaf

  • Par , le 7/09/2017 à 17h00
Mis à jour le 5/11/2024 à 11h25
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Eleaf propose un kit qui associe la box iKunn i80 au clearomiseur Melo 4 D25 pour un prix d’une cinquantaine d’euros. Destiné aux vapoteurs en inhalation directe, voyons si la combinaison fonctionne.

Contenu du pack

Kit iKuun i80 Melo 4 Eleaf

Le contenu de ce kit est sans surprise : en plus de la box i80 et de l’atomiseur Melo 4, on y trouve un câble USB supportant la charge à 2 A pour recharger la box et la mettre à jour, une résistance supplémentaire qui est la même que celle déjà installée dans l’atomiseur (une EC2 à 0,3 ohm), une petite pochette de joints pour l’atomiseur, un manuel d’utilisation de l’i80 avec une partie en français et une petite notice sous forme de feuillet pour le Melo 4 avec également une partie en français.

Il ne manque rien pour pouvoir directement utiliser ce kit, même si l’on peut toutefois regretter qu’il n’y ait pas un réservoir de rechange, ce dernier étant quand même bien exposé.

Avis mitigé pour l’iKuun i80

Au premier abord, l’iKuun i80 apparaît peu flatteuse et on a des doutes sur sa solidité dans le temps. En effet, ses deux côtés en noir brillant sont en plastique et si déjà visuellement on remarque rapidement leur efficacité à retenir toutes les traces de doigts, ce matériau offre aussi la particularité d’être électrostatique en attirant irrémédiablement le moindre grain de poussière qui traîne aux alentours, tout en se révélant très pénible à nettoyer.

De plus, au niveau de la gâchette de feu, le plastique sonne creux et produira un doux grincement si vous le bougez à sa base. Pourtant, elle est sympa cette petite iKuun avec ses différents coloris (six en tout), mais ce choix de matériau est clairement discutable voir même regrettable, surtout que sa grande sœur, l’iKonn, était vraiment de qualité.

Cependant, le plastique permet de l’alléger. L’Ikuun i80, qui embarque quand même une batterie de 3 000 mAh, ne pèse que 122 g, soit à peu près le même poids qu’une eVic VTwo Mini sans accu. Grâce ses dimensions réduites, la box pourra trouver facilement sa place dans une poche ou un sac à main.

Le format de l’iKuun permet une bonne prise en main : elle est plate d’un côté pour pouvoir accueillir l’écran ainsi que les boutons de réglage et le port USB, et arrondie de l’autre, pour mieux épouser le creux de la main.

Le bouton de feu se présente donc sous la forme d’une gâchette actionnable à partir de la moitié de l’écran jusqu’en haut. Le clic est assez court et produit un son creux, mais pas trop bruyant. Ce système de gâchette est plaisant à l’utilisation et bien plus pratique qu’un bouton, car quelque soit sont orientation, l’écran vers soi ou l’inverse, il suffit de resserrer la main pour l’actionner sans avoir à chercher son emplacement. Question ergonomie, c’est imbattable !

Les boutons de réglage sont très petits et dépassent très peu. Ils restent néanmoins parfaitement accessibles du bout du doigt pour peu que vous ne possédiez pas une main de bûcheron. Au-dessus de ces boutons figure un bouton “reset”, accessible avec un trombone, au cas ou quelque chose se passerait mal durant une mise à jour, ce qui est toujours rassurant.

Le dessous de la box ne présente rien de particulier mis à part huit petits trous de ventilation servant également pour un éventuel dégazage de l’accu, et le haut de la box reçoit bien sûr le connecteur 510 en laiton monté sur ressort.

Revue technique

Caractéristiques essentielles de l’iKuun i80 d’Eleaf

  • Hauteur : 80,3 mm
  • Largeur : 38 mm
  • Épaisseur: 27 mm
  • Poids : 122 g
  • Matière : aluminium et plastique
  • Puissance : de 1 à 80 W
  • Batterie : intégrée de 3 000 mAh
  • Rechargeable par le port micro USB
  • Mise à jour du chipset : oui
  • Plage de résistance : de 0,1 à 3,5 ohms en mode puissance, et de 0,05 à 1,5 ohm en mode TC
  • Modes de vape : puissance, contrôle de température en Ni200, titane et inox, mode TCR avec trois mémoires, bypass et passthrough
  • Preheat : oui
  • Contrôle de température : de 100 à 315°C
  • Écran monochrome de 0,91 pouce – surface d’affichage de 22 mm × 5 mm
  • Pin 510 monté sur ressort
  • Coloris : full black, silver/black,  greenery/black, blue/black, red/black et white/black

Caractéristiques essentielles du Melo 4 D25 d’Eleaf

  • Hauteur : 53 mm
  • Diamètre : 25 mm
  • Contenance du réservoir : 4,5 ml
  • Connexion : non réglable
  • Matériaux : NC
  • Poids : 52 g
  • Type de résistance : EC2 et compatible avec la série EC Head
  • Airflow : en bas et réglable avec butée
  • Drip tip : 510
  • Remplissage : par le haut sans démontage du top cap
  • Couleurs disponibles : silver, black, white, red, blue et greenery

La kit contient

  • Une box iKuun i80
  • Un câble USB certifié à 2 A
  • Un clearomiseur Melo 4 D25 avec une résistance EC2 0,3 ohm d’installée
  • Une deuxième résistance EC2 0,5 ohm
  • Un sachet comportant des joints
  • Deux manuels multilingues avec une partie en français

Une recharge annoncée comme optimisée, mais problématique

Eleaf nous l’affirme : la charge de la box est beaucoup plus sûre grâce un nouveau système de protection contre la température de batterie qui doit être comprise entre 5 et 45°C. J’ai donc commencé la charge avec un chargeur délivrant 2 A puisque les caractéristiques de la box le permettent. Au bout d’une demi-heure, l’accu avait effectivement retrouvé presque la moitié de sa puissance et en touchant la box, j’ai pu constaté qu’elle était juste tiède, rien d’inquiétant.

Cependant, en touchant l’embout du câble micro-USB, du côté de la box, j’ai rapidement déchanté : il était bouillant. Pas juste un peu chaud, mais vraiment brûlant, au point de ne pas pouvoir tenir le doigt dessus plus de deux secondes sans ressentir la douleur ! Pour les besoins de la science, j’ai laissé comme ça et la charge s’est bien arrêtée lorsque l’accu était plein, mais je ne recommencerais pas l’expérience. J’ai par la suite effectué plusieurs charges à 1 A et là, aucun signe anormal de chaleur. Je ne pourrais dire si cela pourrait provoquer un risque quelconque, mais pour ma part, je me vois mal recharger cette box à 2 A pendant la nuit ou sans surveillance…

La recharge par la box avec l’iKonn m’ayant déjà fait tiquer, on ne peut que constater qu’Eleaf semble bien avoir du mal avec cette fonction, celle de l’iKuun étant quand même bien plus inquiétante que l’iKonn.

Le chipset

Le chipset de l’iKuun est quasiment identique à celui de l’iKonn, excepté pour l’affichage du niveau de charge de l’accu qui est affiché ici par un symbole unique.

Pour résumer, la box permet de vaper en mode puissance, TC et TCR avec 3 mémoires de disponibles, ainsi qu’en mode bypass et passthrough, bien que ce dernier ne soit pas mentionné dans le manuel.

Les points négatifs de ce chipset sont également les mêmes que pour l’iKonn :

  • Le preheat n’est pas ajustable en pourcentage, mais en puissance / temps
  • La puissance s’incrémente toujours par pas de 0,1 W et trop rapidement pour être ajusté sans faire des allez-retour avec les boutons + et –
  • L’ampérage n’est pas en temps réel
  • La navigation dans les différents menus n’a pas évolué et l’accès aux réglages peu intuitifs
  • La possibilité d’afficher un logo personnalisé (en 96 × 32 pixels et en monochrome au format bmp) à l’allumage de la box est toujours d’actualité, mais contrairement à l’iKonn, il n’est plus possible d’utiliser l’iKuun comme power bank, ce qui n’est pas très grave et compréhensible vu le peu de puissance embarqué.

L’écran par contre a évolué, non pas en dimension ou en nombre d’informations affichées, mais en luminosité. Celui de l’iKonn était très peu lumineux et presque illisible en extérieur, celui de l’iKuun est pour sa part correctement rétroéclairé et ne posera pas (trop) de problème de lisibilité dehors.

L’autonomie de l’accu intégré est tout à fait correcte. Pour une vape aux alentours de 30 W, vous pourrez vaper régulièrement avec environ huit heures. Attention toutefois à l’affichage du niveau d’énergie restant : arrivée à 50 %, la box affichera pendant longtemps ce niveau pour descendre très rapidement à 25 % puis encore plus rapidement à 0 %. Si vous devez sortir avec pendant la journée, pensez à bien la charger avant.

Pour finir sur ce chipset, il possède bien entendu toutes les protections possibles que l’on est en droit d’attendre d’une box électronique.

Passons au Melo 4

clearomiseur Melo 4 d'Eleaf

C’est la version D25 en 25 mm de diamètre qui est fourni avec l’iKuun i80. On trouve aussi une petite pochette de joints, une résistance supplémentaire EC2 de 0,5 ohm (une de 0,3 ohm est déjà en place dans le clearomiseur) et un petit manuel sous forme de feuillet avec une partie en Français. Le réservoir en Pyrex étant bien exposé au choc, je regrette quand même un peu l’absence d’un deuxième en secours, le prix étant dérisoire pour le fabricant qui se montre pour le coup un peu radin.

Pour ceux qui connaissent la précédente version, voici pour résumer les principales évolutions de ce Melo 4 :

– Il existe maintenant deux versions : 2 ml et 4,5 ml

– La hauteur diminue de 65 à 53 mm

– Le remplissage s’effectue désormais sans démontage du top-cap

– Les airflows sont dorénavant en œil de cyclope

Le Melo 4 en détail

Clearomiseur Melo 4 D25 - Eleaf

Le Melo 4 D25 est avant tout esthétiquement très sympa. C’est bien sûr une affaire de goût, mais ses différents reliefs horizontaux lui donne bonne allume sans être trop typé, ses proportions sont bien réparties et sa contenance de 4,5 ml appréciable. La peinture mate est réussie et elle semble plutôt bien encaisser les coups sans retenir les traces de doigts.

En commençant par le dessous, on peut voir que le positif n’est pas réglable et ne dépasse vraiment pas beaucoup. Je n’ai pas eu de problème de connexion, mais si vous envisagez de l’utiliser en mode hybride, cela pourrait être problématique.

Deux larges airflows de part et d’autre du clearomiseur sont réglables par une bague rotative avec butée de chaque côté. Cette bague est très bien calibrée, suffisamment ferme pour ne pas bouger toute seule et souple à l’utilisation. Le tirage s’étend de complètement fermé à très aérien en passant par… aérien. La vape du Melo sera donc réservée à celles et ceux qui pratiquent l’inhalation directe, difficile de faire autrement.

Le top cap est en une seule pièce et ne sera démonté que pour le nettoyage, non obligatoire dans un premier temps car le clearomiseur est livré très propres, ou pour changer de résistance. Il servira également pour le remplissage que je décrirais un peu plus tard. Le sommet du top cap présente une petite remontée qui permettra de donner un peu plus de hauteur au drip tip qui, oh joie, est au format 510. Si vous préférez mettre un drip tip différent, il ne faudra pas que sa base soit plus large que 12,5 mm de diamètre pour rester flush.

Comme tout bon clearomiseur qui se respecte, le Melo est constitué de très peu de pièces : quatre en tout sans le drip tip. Les pièces sont correctement usinées, le réservoir de bonne épaisseur et les pas de vis sans accroche.

Les résistances

Contrairement à certains clearomiseurs d’autres marques, il n’existe pas de plateau reconstructible pour le Melo 4, et il ne sera possible de l’utiliser qu’avec des résistances toutes faites.

Et justement, pour la sortie de ce nouveau Melo, Eleaf nous gratifie de nouvelles résistances EC2 fabriquées avec un double fil de kanthal entouré de coton organique, et possèdant une petite grille sur le dessus pour éviter les projections de liquide. Elles existent en deux versions : 0,3 ohm pour une puissance recommandée entre 30 et 80 W, et en 0,5 ohm pour une puissance recommandée entre 30 et 100 W. À noter que ces résistances ne sont qu’une évolution des résistances EC et non pas un changement de format. La bonne nouvelle, c’est qu’il est toujours possible d’utiliser avec le Melo 4 les anciennes résistances prévues à l’origine pour les clearomiseurs  Melo 3, Melo 2, Melo, iJust 2, Ijust 2 mini et Atlantis, au cas ou vous en auriez encore au fond d’un tiroir.

Le remplissage

Le remplissage du Melo 4 est juste un bonheur : après avoir repéré le petit triangle de gravé sur le haut du top cap, il suffit de pousser ce dernier vers l’extérieur pour voir apparaître l’orifice de remplissage. Petit détail qui est plaisant : le drip tip peut rester en place et ne gène pas l’ouverture. Il n’y à rien à démonter ni à prévoir pour poser le top cap, l’opération est simplifiée au maximum.

L’orifice de remplissage est d’environ 8 × 4 mm et pourra accueillir à peu près tous les types d’embouts de flacons et pipette. Ce passage possède un large joint périphérique empêchant le liquide de ressortir une fois le top-cap en place, l’ensemble restant relativement propre et parfaitement étanche. Pour le niveau de remplissage, il conviendra de s’arrêter en haut du réservoir afin de laisser un peu d’air pour la pression. Le remplissage se fera de préférence airflows fermés, mais même en étant ouverts, je n’ai pas eu la moindre fuite, mais ma résistance n’a pas encore trop d’heures de vape.

Ce système d’ouverture de top cap est vraiment plaisant à utiliser, et bien qu’il ne soit pas nouveau, il reste pour moi le plus pratique à utiliser. On peut le faire d’une main debout dans la rue sans se poser de question.

La vape

Si le Melo 4 est techniquement et esthétiquement réussi, il serait dommage que la vape qu’il délivre ne soit pas également à la hauteur. Je vous rassure, sur ce point il se montre parfaitement digne de son prédécesseur.

Que ce soit avec la résistance de 0,3 ohm ou de 0,5 ohm, à 30 W la vapeur est déjà consistante et les saveurs correctement restituées. Au fur et à mesure de l’augmentation de puissance et jusqu’à environ 45 w, seule la vapeur sera plus importante en devenant plus tiède, mais les saveurs elles, ne bougeront pas trop.

À partir de 45 W, les saveurs commenceront à se dégrader pour disparaître progressivement à partir de 55 W et devenir dénaturées au-delà. J’avoue ne pas avoir trouvé une réelle différence entre les deux résistances, et pour ma part, je trouve que le meilleur compromis d’utilisation se fera avec une puissance 35 w avec l’airflow ouvert de trois quarts. À noter également que l’airflow est certes un peu bruyant, mais n’émet pas d’autres sons désagréables.

En résumé

Points positifs :

  • Bouton de feu de format gâchette
  • Design très compact offrant une agréable prise en main
  • Légère
  • Belle autonomie
  • Chipset complet
  • Système d’ouverture pour le remplissage
  • Bonne restitution des saveurs
  • Belle quantité de vapeur
  • Qualité de fabrication
  • Bonne contenance
  • Aucune fuite et ne condense pas
  • Drip tip au format 510

Points négatifs :

  • Chauffe excessive du connecteur micro-USB lors de la charge à 2 A
  • Tranches en plastique à l’aspect “cheap” peu valorisant et jamais propre
  • Navigation dans le chipset peu intuitive et dépassé
  • Autonomie affichée qui n’est pas précise à partir de 50 % restant
  • Résistances qui deviennent désagréables au-dessus de 55 W
  • Pas de réservoir supplémentaire de livré
  • Inhalation directe obligatoire
  • Drip tip un peu court

Conclusion

Notre note : 4/5. Le bilan de ce kit iKuun i80 Melo 4 est bon. La box fait le job et ne présente pas de gros défauts majeurs à l’utilisation, mais les côtés en plastique font vraiment moches et pas très qualitatifs. De son côté, le Melo 4 se hisse en haut du tableau des clearomiseurs de l’année. Il est simple d’utilisation, délivre une très bonne vape en inhalation directe. Il possède une excellente contenance tout en restant relativement discret. Pour un prix très accessible, on a au final, un kit de bonne facture.

Le kit iKuun i80 Melo 4 d’Eleaf en images

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