Smokjoy est un petit fabricant basé à Shenzhen qui n’a pas souvent eu droit aux louanges des testeurs. Son credo est simple : concevoir du matériel avec un bon rapport qualité-prix, sans chercher forcément à innover. Mais en voyant cet atomiseur, tout de noir vêtu, difficile de résister à l’envie d’examiner de plus près le Kaiser RTA.
Back in black
Le Kaiser, patronyme faisant probablement référence au Pandinus imperator, un des plus grands scorpions connus à ce jour, est un atomiseur RTA fonctionnant exclusivement en double coil. Son diamètre est de 24 mm pour une contenance de 3 ml en version de base, capacité pouvant néanmoins évoluer à 5 ml grâce au deuxième réservoir bombé de fourni, sans avoir besoin de rehausseur de cheminée.
Mais commençons cette revue avec ce qui fait le charme de l’atomiseur : son réservoir opaque. Le réservoir est teinté grâce à un procédé de type électrolyse à haute température, permettant d’obtenir de fines gravures tout en le colorant. Mis à part la version inox qui est livrée avec des réservoirs transparents, les trois autres versions possèdent des réservoirs de la même teinte que le reste de l’atomiseur. Les gravures du contour du scorpion et du logo Kaiser sont vraiment très propres et le verre complètement opaque, même avec une source lumineuse placée derrière. J’avais cependant un petit doute sur sa fragilité, mais non, en grattant avec l’ongle ça tient, et même en poussant le vice avec un tampon récurant, pas de problème. Ce procédé est vraiment étonnant et le rendu parfait.
Son seul point négatif, du moins en ce qui me concerne, est que l’on ne voit pas le niveau du liquide restant. On peut penser qu’à travers la gravure du scorpion ou du logo la lecture pourrait être possible, mais à moins de vaper un liquide foncé, non, on ne voit pas grand-chose même en y prêtant attention.
J’ai cependant trouvé un autre réservoir transparent provenant d’un autre atomiseur qui se monte parfaitement, celui du Ello d’Eleaf. Pour ceux qui seraient intéressés, le diamètre interne du Pyrex doit être de 21,45 mm pour une hauteur de 20 mm. Comme je l’indiquais plus haut, la version inox est quant à elle livrée d’origine avec des réservoirs transparents.
Un atomiseur classique, mais bien fini
Le reste du Kaiser ne présente pas de particularité significative du moins, en ce qui concerne les nouveautés. Le drip tip est au format 810 et ne dépasse que de 7 mm, et aucun adaptateur ou second drip tip n’est fourni. Le remplissage se fait en dévissant le top cap qui comporte des petites cavités aidant à mieux l’agripper. Les entrées de liquide sont énormes, pratiquement sur la totalité du diamètre de l’atomiseur, on doit même pouvoir le remplir avec une pompe à bière.
Les deux arrivées d’air opposées se trouvent en bas et proches de la box, se montrant pour une fois de taille raisonnable pour un atomiseur destiné à l’inhalation directe. Bien entendu, le réglage est possible par l’intermédiaire d’une bague qui possède une butée dans chaque sens, mais qui ne se démonte pas. Pour finir, la connexion ne présente rien de particulier, ressortant normalement, et la vis apparente ne sert qu’à démonter le pôle positif du plateau et non pas à régler sa hauteur.
L’ensemble de l’atomiseur présente un niveau de finition tout à fait honorable, voire même plutôt bon, Smokjoy a bien travaillé sa copie. Pas de bords tranchants, une peinture qui semble résistante, des filetages fluides, on ne peut pas vraiment lui faire de reproche de ce côté-là.
Revue technique
Les caractéristiques essentielles du Kaiser RTA de Smokjoy
Type de matériel | Atomiseur reconstructible |
---|---|
Diamètre | 24 mm |
Hauteur | 35 mm hors connectique et drip tip |
Poids | 48 g |
Contenance | 3 ou 5 ml |
Type de montage | double résistance |
Arrivée d’air | en bas réglable avec butée d’arrêt |
Connexion | 510 |
Matériaux | inox et Pyrex |
Le coffret comprend
Atomiseur Kaiser RTA | 1 |
---|---|
Réservoir de rechange | 1 de 5 ml |
Résistance | 1 |
Résistances | 2 |
Drip tip | 1 |
Pièces de rechange | 3 joints, 4 vis Allen, 1 clef Allen |
Mode d’emploi | 1 en anglais et 1 en mandarin |
Le plateau est facile d’accès
Le plateau est de bonne taille, normal pour un atomiseur de 24 mm, et sa disposition ressemble un peu à celui du Theorem de Wismec, mais avec le positif d’un côté et le négatif de l’autre.
Le montage devra obligatoirement être constitué de 2 coils. De chaque côté se trouvent deux petites cheminées qui servent à acheminer le flux d’air sous les coils, et latéralement, les encoches qui servent pour le passage du coton.
Le diamètre idéal pour les coils est principalement dicté par le diamètre de ces encoches, afin que le coton ne soit pas trop tassé, mais suffisant pour éviter les fuites, et il s’avère que 2,5 mm de diamètre est le minimum et 3 mm le maximum. Les coils peuvent être conçus dans le sens d’enroulement que vous préférez, mais les deux doivent être identiques pour que chaque pâte du coil puisse se placer facilement dans le trou de serrage qui se trouve à sa hauteur.
Lorsque vous concevez votre coil, prévoyez des pâtes un peu longues, notamment pour celles devant prendre place à l’extérieur. Comme on peut le voir sur la photo, une fois le coil centré, la pâte extérieure possède un angle et demande un peu plus de longueurs. À l’usage ce n’est pas gênant, le coil chauffe normalement malgré cette différence de grandeur.
Comme pour le reste de l’atomiseur, ce plateau possède une bonne finition, l’empreinte des vis, hexagonal suffisamment profonde pour éviter que la clef ne ripe, et le filetage est de bonne qualité. Seul le haut des vis possède une finition un peu approximative, mais qui ne gêne en rien.
Tout est une question d’équilibre
Jusqu’à maintenant, et mis à part le traitement du réservoir, le Kaiser n’apporte visiblement pas grand-chose de nouveau, ce n’est pas sur ce point qu’il compte se démarquer. Ce n’est qu’à la première bouffée que l’on sait qu’on tient là un champion.
Avec une ouverture d’arrivée d’air au maximum, le flux est aérien, légèrement restrictif, et surtout très silencieux. Ce flux, canalisé et calibré par les deux cheminées situées sous chaque coil, produit une excellente restitution des saveurs, précise et détaillée. La vapeur est honnête voir presque un peu timide, mais permet de vapoter sans remplir de vapeur la pièce dans laquelle on se trouve en 2 bouffées . Le hit est doux et surprenant pour une vape en double coil. En fait, la vape ressentie s’apparente à celle d’une vape en monocoil avec les avantages du double coil.
Autres points intéressants, sa consommation de liquide est plutôt raisonnable, il ne produit quasiment pas de condensation sur la box bien que ses airflows soient placés tout en bas et plus intrigant, on ne voit presque jamais les petites bulles remonter à la surface suite à une bouffée, signe démontrant généralement que la dépression s’effectue correctement. En tout cas, je n’ai pas rencontré la moindre fuite ou amorce de dry hit, un vrai plaisir à vivre au quotidien.
En résumé
On aime
- Son très bon rendu des saveurs
- Sa gestion maîtrisée du flux d’air
- Ses très bonnes finitions
- Sa taille plutôt compacte
- Sa consommation mesurée permettant une bonne autonomie notamment avec le réservoir de 5 ml
On n’aime pas
- Son drip tip 810 très large
Le Kaiser RTA de Smokjoy en images
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