Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.
Auguse est une marque chinoise discrète qui tente de se faire une place dans le domaine de l’inhalation indirecte avec l’Era MTL RTA. Visuellement, c’est une réussite. Il donne envie et inspire confiance. Dans les faits, il n’est pas très pratique et sa vapeur est moyenne.
Joli mais...
L’Era MTL RTA est un sympathique atomiseur de 22 mm de diamètre. Sa construction est soignée et bien pensée. Mais sa réalisation demande encore de nombreux efforts pour que cet atomiseur se fasse une place au soleil. L’idée est bonne, la réalité plus douloureuse.
Caractéristiques techniques
Diamètre | 22 mm |
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Hauteur | 55 mm |
Contenance | 3 ml |
Poids | 65 g |
Remplissage | par le haut |
Type de montage | simple et complexe |
Plateau de montage | simple coil |
Plage d'utilisation | selon montage |
Arrivée d'air | par le bas et côtés |
Drip Tip | 510 |
Matériaux | acier inoxydable, verre |
Le coffret comprend :
- Pièces de rechange
- Drip tip
- Outil
Belle construction
Sous l’atomiseur, la connectique 510 dépasse suffisamment pour une utilisation sur un mod hybride. Le nom du modèle et le numéro de série sont inscrits finement et sans bavure. L’impression première respire la qualité.
L’Era combine des parties moletées et des parties lisses. L’équilibre visuel est agréable à l’œil. Le réservoir situé au centre de l’atomiseur a une capacité de 3 ml. Il est possible de refroidir la résistance en choisissant une double arrivée d’air latérale ou par le dessous. Pour plus de volume d’air, on peut combiner les deux. De petites ailettes en haut du top cap permettent un refroidissement de la partie métallique supérieure. C’est bien pensé mais pas indispensable sur cet atomiseur.
Le réservoir est séparé du plateau de montage. Le liquide circule via deux ouvertures qui s’alignent en tournant le corps du réservoir. C’est bien pensé et cela permet d’accéder au coil lorsque le réservoir est plein.
Quand la petite flèche est alignée avec le symbole circulaire, le réservoir est fermé. Aucune goutte de liquide ne descend vers le coton de la résistance.
En tournant vers les arrivées d’air latérales, le système est ouvert. L’e-liquide est libéré et alimente la fibre du plateau de montage. À l’usage, et avec un peu de condensation, ce contrôle de liquide manque de fermeté et tourne bien trop facilement.
Le remplissage se fait par le haut en tirant sur le top cap. L’accès pour introduire l’embout du flacon est horizontale. C’est simple et pratique, aucune difficulté sur ce point. Le drip tip est au format 510. Il peut être remplacé par n’importe quel modèle standard. Il est agréable au contact des lèvres.
Les arrivées d’air sont latérales. Deux vis de chaque côté de la chambre d’atomisation viennent à refroidir le coil. Ces vis sont longues, un peu trop même. En soit, c’est un point technique intéressant qui permet à l’air d’être au plus près de la résistance. Mais cela interdit une résistance trop large, d’une part, et placée trop haute, d’autre part. Le risque de faux contact avec un coil complexe est présent. Afin d’éviter des fuites, le pas de vis des arrivées d’air est renforcé d’un joint. Quand on souhaite changer les tiges d’arrivées d’air, il est très difficile de placer la nouvelle sans retirer le joint. On a déjà vu plus pratique !
Les vis d’arrivées d’air sont au nombre de 8. Une paire a un trou intérieur d’un diamètre de 0,8 mm, une autre d’un millimètre de diamètre et enfin une de 1,2 mm. Deux autres vis totalement fermées permettent de restreindre davantage le flux d’air en choisissant de les placer d’un côté ou de l’autre de la cloche. Un second pin 510, percé, permet un refroidissement supplémentaire par le dessous du coil. Toutes ces petites pièces sont mélangées dans un sachet sans la moindre indication du diamètre. Il faut chercher pour distinguer la différence entre 1 et 1,2 mm. Une simple séparation des éléments aurait été plus pratique.
Dans son aspect visuel, l’Era est une réussite. Il est discret et bien pensé. Dans son aspect pratique, l’atomiseur est loin d’être le plus confortable, sans compter qu’il est fourni sans mode d’emploi, ni réservoir de rechange. Il demande de la précision et de l’attention.
Peu pratique
Le plateau de montage est assez étonnant. Quatre posts permettent de monter sa résistance quelque soit son sens de “roulage”. Chaque post est accompagné d’un petit ergot individuel qui maintient le fil résistif en place. C’est un bon point. Deux micro cuvettes de forme arrondie servent à accueillir le coton. Pour loger la fibre dans ces emplacements, c’est un véritable jeu de patience. La place est réduite, il est préférable d’ajuster le coton une fois humide.
Les arrivées de liquide sont situées juste au dessus du coton. Il ne faut pas hésiter à donner un peu, voire beaucoup de volume à la fibre pour qu’elle absorbe directement le liquide. C’est une attention particulière qu’il ne faut pas négliger, surtout avec le pin 510 percé. Trop peu de longueur de coton et c’est la cuve de la base qui se remplit vite. Le liquide finit par couler par les arrivées d’air du bas.
Une fois bien maîtrisé, l’atomiseur n’est pas mauvais mais pas spécialement très bon, juste dans une moyenne correcte. Les saveurs sont bonnes, mais la distance que doit parcourir la vapeur du bas du plateau jusqu’au drip tip est importante. La vapeur est systématiquement froide et la densité attendue par un pur MTL n’est pas présente. Le bas du plateau chauffe très vite et excessivement en enchaînant les inhalations. Sur un marché de l’inhalation indirecte, l’Era ne tire pas spécialement son épingle du jeu. Il est bon, sans plus. Face à des concurrents plus faciles à maîtriser, il n’est pas certain que ce modèle soit sur le podium des RTA de 2020.
En résumé
On aime
- Bien construit
- Excellentes finitions
- Nombreuses possibilités d'airflow
- Saveurs correctes
On n’aime pas
- Chauffe excessive
- Packaging "léger"
- Trop complexe pour le rendu des saveurs
Conclusion
L'Era MTL RTA d'Auguse est un atomiseur de 22 mm destiné à l'inhalation indirecte. Sa construction est fine et bien pensée. La vape est malheureusement beaucoup plus décevante. De nombreux détails agacent dans une utilisation quotidienne. C'est dommage, des progrès sont à faire.