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Test : e-pipe Gandalf – CréaVap

  • Par , le 25/11/2019 à 17h00
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  • Calumette
  • le petit vapoteur
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

En se promenant dans la rue, on ne croise pas souvent d’utilisateurs de pipes électroniques, ni de pipes traditionnelles d’ailleurs. Cette pratique ayant été balayée par la simplicité des cigarettes. Et pourtant, une pipe, ça a du style à revendre. Et, quand CréaVap conçoit un modèle inspiré du plus grand des magiciens, c’est du style au carré. L’expression “nom d’une pipe” n’a jamais eu autant de sens.

Dis, c'est quoi une pipe électronique ?

Techniquement, c’est très simple. C’est un mod, en général mécanique, qui adopte la forme d’une pipe. Le foyer accueille un accu plutôt qu’un brasier de tabac. Il s’agit alors d’y adjoindre l’atomiseur de son choix. Et vogue la vape au coin du feu ! Il est absolument nécessaire de posséder une cheminée pour prétendre au statut d’e-pipeur :).

La pipe électronique, c’est donc avant tout une affaire de style. La prise en main est différente, elle invite à vaper tranquillement. Dans son salon, plutôt que dans la rue entre deux chantiers ou deux rendez-vous.

Caractéristiques techniques

Dimensions76 x 69 x 38 (sans stem)
Poids85 g
Format d'accus18500, ou 18650, ou 18350 selon le modèle
Diamètre max. de l'atomiseur22
Modes disponiblesMéca

Le coffret comprend :

  • Mod
  • Goodies

Anatomie d'une vapoteuse de caractère

Dans une grande boite noire, CréaVap livre sa pipe Gandalf composée de 3 pièces : le mod, le switch et l’embout.

Le mod est équipé d’un connecteur 510 adapté aux atomiseurs de 22 mm de diamètre.

Pour ce test, j’ai choisi de monter le dripper Turbo de Vaponaute pour rendre hommage à la diversité des créateurs français. Créavap étant situé chez les ours, au fin fond des Pyrénées ariégeoises, tandis que Vaponaute voyage entre Paris et Bordeaux !

Il s’agit ensuite de trouver un accu, de l’insérer dans son logement et de l’y enfermer avec le switch. CréaVap propose trois modèles de la pipe Gandalf, en fonction du format des accus que l’on souhaite utiliser : 18350 pour un plus petit foyer, 18650 pour un grand foyer, et 18500 pour un foyer intermédiaire. C’est ce dernier qui est présenté ici, j’ai donc déterré un accu 18500 pour mettre en route Gandalf.

Le switch se visse et se dévisse sans aucune prise. On pose le pouce ou deux doigts dessus et on tourne. Le pas de vis est tellement parfait qu’il ne se bloque jamais, tout en étant parfaitement stable. Chapeau !

Dans le même ordre d’idée, CréaVap pousse le souci du détail jusqu’à équiper le fond du foyer d’un ressort. Il sert d’abord à maintenir l’accu en pression avec le switch, mais aussi à faire une sorte de fusible. En cas de court circuit, il chauffe et s’écrase pour déconnecter l’accu. Après retour à la normale, il suffit de le redéployer avec une pince pour le remettre en service.

Il ne reste plus qu’à placer l’immense embout sur l’atomiseur, que l’on appelle stem dans le jargon pipier. Voilà, nous sommes prêt à vivre l’expérience Gandalf.

Avant d’évoquer la vape de cette e-pipe, il faut insister sur l’extrême qualité de réalisation d’icelle. Ce modèle est en noyer, arbre commun dans nos régions, au bois superbe. Il en existe aussi en zebrawood et en palissandre, poussant sous les tropiques. Les trois modèles sont superbes, la sculpture du “foyer” est parfaite, comme tous les ajustements mécaniques. C’est un travail remarquable de précision.

La finition du bois est mate, fidèle aux codes de la tradition pipière. Il est en fait ciré, ce qui facilite l’entretien et permet aux utilisateurs de choisir de faire briller plus ou moins leur pipe. Il suffit de frotter avec un chiffon pour lui redonner du peps, éventuellement avec un peu de cire après quelques mois d’usage.

La vape de Gandalf

Nul doute que si Gandalf avait vapé, il aurait choisi cette e-pipe accompagnée d’un e-liquide secret, élaboré dans des fûts de chêne par des hobbits gardiens des traditions.

On adopte une e-pipe pour une raison : le rituel. Il commence avec la prise en main, on la connaît, on a tous déjà eu en main une pipe (non, non, arrêtez avec cette image qui vous est venue en tête).

La cigarette était jetable, méprisable. Les vapoteuses, on en prend soin, comme d’un objet utile. Une e-pipe c’est encore autre chose. C’est un bel objet, qui invite au rituel, à la sélection d’un liquide particulièrement choisi, qu’on ne vape pas entre deux portes. On s’installe devant un film, un livre, un poème à écrire, une maquette à construire… Qu’importe, avec du plaisir.

Il m’a semblé assez naturel de monter un dripper. C’est dans la même logique. Quelques gouttes de précieux liquides, quelques bouffées savoureuses, dégustées lentement, avec lesquelles on fait beaucoup de vapeur sans l’inhaler à tous les coups. Mais rien n’empêche de choisir un atomiseur à réservoir. Ça marche aussi très bien. Il y a peu de différence même.

Parce qu’en effet, on ne vape pas avec cette pipe comme avec une vapoteuse classique. S’il est possible de vaper aussi bien en inhalation directe qu’indirecte, il faut tout de même tenir compte de la longueur du stem en tirant une première bouffée courte “pour rien” ou pour faire un premier nuage, puis tirer une vraie bouffée.

La longueur du stem de cette pipe Gandalf apporte deux particularités. D’abord, le hit est plus fort, ensuite la vapeur est assez froide après tout ce chemin. On opte donc pour des liquides compatibles : fruités, frais ou tabac, plutôt que gourmands. Pour diminuer ces phénomènes, il est possible d’adopter un stem plus court. Ça change l’apparence de l’ensemble, tout en restant joli.

La longueur du stem joue aussi sur le rendu des saveurs, qui diminue logiquement en intensité et en précision, surtout par rapport à un dripper, avec lequel on est en prise directe. Il faut donc choisir des liquides qui tiendront face à cette caractéristique. En ce qui concerne mon expérience, ce sont les tabacs qui donnent le meilleur rendu, avec un hit assez puissant, même faiblement dosé en nicotine, et un côté sec, qui va bien avec ces saveurs. Mais certains fruités s’en sortent bien aussi. Les e-liquides frais passent aussi très bien, même s’ils semblent un peu décalés. On ne s’attend pas à de la fraîcheur avec une e-pipe ! C’est juste une question d’habitude.

Autre particularité dont il faut tenir compte : le format du foyer, donc de l’accu. Avec des accus 18350 ou 18500, on est forcément limité en puissance par leur capacité de décharge réduite. Avec eux, il faut prévoir une vape modérée, en inhalation indirecte ou restreinte.
Pour vaper plus fort, mieux vaut donc choisir le modèle 18650, qui offre la possibilité de vaper plus chaud et avec plus de puissance.

Bref, l’e-pipe Gandalf est un superbe objet, que l’on n’adopte pas pour des raisons utilitaristes. C’est un objet de plaisir, avec lequel nous devons composer pour trouver le Graal : le bon atomiseur, le bon montage et le bon e-liquide pour l’équilibre parfait.
C’est aussi en cela que l’e-pipe se rapproche de la pipe traditionnelle, qui demandait du soin, de la patience et un choix précis parmi les meilleurs tabac exotiques !

En résumé

On aime

  • Le charme
  • La prise en main
  • La vape paisible
  • Le coin du feu
  • La qualité de fabrication

On n’aime pas

  • La longueur du stem qui joue sur le rendu
  • Un peu de patience pour trouver le bon montage

Conclusion

4,7 /5

L'e-pipe Gandalf de CréaVap est une réussite absolue sur le plan esthétique et sensuel. Sur le plan de la vape, le format d'accu choisi et la longueur du stem apportent des contraintes qu'il faut prévoir et gérer en choisissant des e-liquides appropriés. Mais une fois le Graal trouvé, avec la patience d'un hobbit, le plaisir est immense. Le prix en est assez élevé, il faut l'admettre, mais on est dans le domaine du cadeau, ce n'est pas un choix utilitariste.

Le Gandalf en images

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