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Test du nicorettespray® : pulvérisateur de nicotine

Mis à jour le 21/09/2022 à 19h01
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Le nicorettespray® commercialisé par Johnson & Johnson est un nouveau médicament pour arrêter de fumer.

Le nicorettespray® commercialisé par Johnson & Johnson est un nouveau médicament pour arrêter de fumer.

Qu’est-ce que ce produit vient faire ici, il ne s’agit pourtant pas d’une cigarette électronique ?

C’est exact, et c’est peut être même le concurrent direct de la cigarette électronique.

C’est en allant rendre une visite à ma pharmacienne pour tenter de me procurer la fameuse ecig Tag Replay que je suis reparti avec ce nouveau produit. Ma question était pourtant simple :

– “Bonjour, avez-vous le produit Tag Replay ?

– “Non, mais nous avons ça, c’est super, c’est nouveau“.

Après m’avoir lu l’ensemble de la brochure commerciale, un imprimé découpé selon la forme de l’appareil, je fini par céder à l’argumentaire de la vendeuse. Une vingtaine d’euros plus tard, me voici avec ce nicorettespray® que je compte bien mettre en concurrence directe avec mon ecig, par simple curiosité.

Nul besoin de mentionner que le professionnel ne m’a pas demander si j’étais fumeur, cela va de soi.

Du propylène glycol et de la glycérine végétale, tiens donc …

Voici la composition du spray tel qu’indiquée dans la notice : Propylène glycol, éthanol anhydre, trométamol, poloxamère 407, glycérol, bicarbonate de sodium , lévomenthol, arôme menthe, arôme rafraîchissant, sucralose, acésulfame potassique, acide chlorhydrique et eau purifiée.

Je fais confiance à Johnson & Johnson, leurs 45 années d’expérience dans le domaine du sevrage tabagique me font zapper la case wikipedia à la recherche du profil toxicologique de tous ces ingrédients. Et puis c’est clairement marqué sur la notice : “NICORETTESPRAY est moins nocif que le tabagisme“, aucune raison de s’inquiéter.

Je déballe l’objet et enclenche le spray avec une facilité déconcertante. Face à l’ecig c’est le jour et la nuit. C’est ergonomique, léger, tient de la poche et ne fuit pas. Après avoir actionné le spray quelques fois en direction d’un enfant et d’une femme enceinte, je m’apprête à le porter à ma bouche.

1mg de nicotine par dose, ça arrache !

Je suis vapoteur de e-liquide dosé à 6mg/ml. Si je me base sur les calculs du docteur Farsalinos, il me faut un peu moins de 15 minutes pour consommer 1mg de nicotine. Ce spray va me fournir cette dose en un dixième de seconde.

Le choc ne fut pas léger. Le goût de la menthe poivrée est agréable mais la fraîcheur s’est très vite transformer en brûlure. Je ne ment pas quand je dis que j’ai senti ma bouche s’anesthésier pendant quelques instants. Après quelques minutes le choc a disparu pour laisser place à un picotement très désagréable au fond de la gorge.

J’ai utilisé ce spray dans deux conditions différentes : l’après midi au milieu d’une séance de travail durant laquelle je vapote normalement beaucoup et le matin après mon deuxième café, période à laquelle je commence habituellement le vapotage. Dans les deux cas, l’envie a été étouffée pour quelques minutes, le temps que le picotement au fond de la gorge s’estompe.

Visuellement il ne se passe rien et l’usage du spray relève plus de la souffrance que du soulagement

Dix minutes après la pulvérisation ma cigarette électronique me manque, c’est évident. Au stade où je suis (6mg/ml de nicotine, 2 ans de vapote) j’ai le sentiment de ne pas trop pleurer le manque de nicotine dans le sang, mais bien le plaisir visuel et le goût. Je cherche à faire des gros nuages de vapeur et à sentir les arômes envahir mon palet.

N’étant plus fumeur depuis 24 mois, je ne vais pas m’aventurer dans une évaluation de l’efficacité de ce spray mais le comparer à ma cigarette électronique me semble intéressant. Après tout ces deux appareils sont censés faire la même chose et si j’écoute les docteurs, la nicotine serait responsable de l’addiction. Une pulvérisation et la vapote disparait.

Alors que le spray afflige une réelle douleur, la cigarette électronique caresse les papilles et satisfait l’oeil.

On peut bien sûr se demander si le rôle d’un substitut est de donner du plaisir ou de juste calmer les envies. Pour moi la question est toute réglée : pour être vraiment efficace, un substitut doit pouvoir concurrencer le produit original qu’il est censé remplacer. C’est là toute la force de la cigarette électronique : c’est aussi agréable que le tabac.

En tant que consommateur, client, malade, ex-fumeur, vapoteur, appelez-moi comme vous voulez, ce spray est un gadget. J’ai le sentiment très net que ces professionnels du sevrage, qui investissent sans doute des millions d’euros pour concevoir ce genre de produits, se sont fait doubler par leurs propres clients.

La cigarette électronique chinoise, techniquement transformée par le dynamisme de vapoteurs européens et américains, a je pense encore de beaux jours devant elle.

Reste à savoir, au regard des discussions politiques en cours, quel va être son prochain propriétaire …