Asvape est une toute jeune société basée à Shenzhen, en Chine. Leur catalogue n’est composé à ce jour que de deux box et d’un RDA, le Cobra est donc le premier clearomiseur de la marque. Le mot d’ordre d’Asvape étant de produire du matériel high-end accessible au grand public, c’est donc ce que nous allons vérifier.
Une boite originale
Le Cobra nous arrive dans une boite en plastique qui ouvre en faisant basculer le côté droit. Si je précise ce point c’est que, bourrin comme je suis, elle a bien failli se faire éventrer à coup de tournevis avant que je comprenne son ouverture. Cela aurait été dommage, car le soin apporté à son design sobre et élégant tout de noir avec ses logos dorés en relief, fait qu’elle est originale et apporte effectivement une petite touche assez classe.
L’intérieur recèle ce à quoi on s’attend : l’atomiseur qui est déjà monté avec une résistance, un réservoir supplémentaire, une pochette de joints, une petite carte servant de manuel tout en anglais et une résistance supplémentaire dans un emballage original qui a la forme d’une balle.
Si cet emballage ressemble à une balle, ainsi que l’atomiseur avec un peu d’imagination, c’est que le Cobra ne reprend pas le nom du reptile ni celui de la fabuleuse AC Cobra, mais celui du Colt qui équipa les forces de l’ordre dans de nombreux pays. Par ailleurs, on remarquera que sur la bague d’airflow est gravée la date de 1986, dernière année où ce Colt fut produit.
Le Cobra est disponible en deux versions : noir et acier. La version noire est livrée avec un réservoir fumé et des résistances ainsi que l’anneau de remplissage en doré. La version acier possédant pour sa part un réservoir transparent, la bague de remplissage en noire et les résistances en finition inox.
Un clearomiseur simple et bien fini
Au premier regard, le Cobra paraît tout petit pour un atomiseur contenant 3,8 ml. Ses dimensions confirment effectivement cette impression avec 24 mm de diamètre pour 30,15 mm de hauteur sans la connectique et son drip tip. Ce ratio est appréciable, laissant envisager son utilisation sur n’importe quelle box actuelle tout en étant un candidat parfait pour une vape nomade.
Le Cobra est entièrement en inox 304, excepté pour le réservoir qui est en Pyrex et le drip tip en POM. Ce dernier est au format 510 et de forme trapézoïdale. Sa base est de 16,8 mm pour finir à 14,8 mm avec un diamètre interne de 6 mm, mais il se montre cependant un peu court avec une hauteur de 8 mm. Concernant le réservoir qui est fumé pour la version de l’atomiseur en noir, si l’aspect visuel qu’il procure est plaisant, il sera cependant un peu plus difficile de vérifier le niveau de liquide restant. Ce point devra être pris en compte pour ceux et celles possédant une vue diminuée qui devront alors se tourner vers la version acier.
Il n’est composé en tout que de cinq pièces, gage de simplicité, et ses finitions se montrent excellentes. Les parties métalliques ne présentent pas de défaut visible ni de bord tranchant, le réservoir possède une bonne épaisseur de 1,5 mm et les différents filetages sont parfaitement fluides sans aucune accroche. On est effectivement proche d’un matériel high-end.
Le bottom cap recueille les deux arrivées d’air de 13 mm par 1,5 mm réglables avec une butée. La bague n’est pas très haute, 5,5 mm. L’atomiseur monté sur une box, et du fait de sa faible hauteur, il sera dans un premier temps difficile de tourner cette bague qui heureusement, s’assouplira après quelques manipulations.
L’airflow est orienté aérien, mais permet cependant un tirage indirect, bien que l’atomiseur ne soit pas vraiment conçu pour fonctionner de la sorte. Cet airflow est très bien calibré, offrant un tirage agréable sans jamais émettre le moindre sifflement quelle que soit l’ouverture choisie, et même ouvert totalement, il ne verse pas dans l’excès en restant un poil restrictif.
Le pin positif n’est pas réglable, mais ressort suffisamment d’environ 1,5 mm, il ne devrait donc pas y avoir de problème de connexion.
Deux gravures très discrètes se trouvent entre chaque airflow : une mentionnant la date de 1986 et l’autre étant le nom du modèle.
Le top cap est lui aussi assez fin avec une hauteur de 4 mm. De forme également trapézoïdale, il comporte lui aussi une gravure Asvape aussi discrète que les autres. En le dévissant on accède au remplissage, mais malheureusement, ce top cap étant entièrement lisse et peu épais, il n’y a pas beaucoup de prise et sa manipulation restera peu pratique malgré son pas de vis impeccable.
L’anneau de remplissage, doré sur la version noire, reste pour sa part conventionnel. Deux petits orifices de 5×4 mm permettent d’utiliser à priori n’importe flacon ou pipettes, mais on peut se demander pourquoi ne pas les avoir fait un peu plus grands.
Revue technique
Caractéristiques essentielles du Cobra de chez Asvape
- Hauteur : 30,15 mm hors connectique et drip tip
- Diamètre : 24 mm
- Contenance du réservoir : 3,8 ml
- Connexion : non réglable
- Matériaux : inox 304, Pyrex pour le réservoir et POM pour le drip tip
- Poids : 40,5 g
- Type de résistance : parallèle coil vertical en Ni80 pour une valeur de 0,5 ohm
- Airflow : en bas et réglable avec butée
- Drip tip : 510
- Remplissage : par le haut avec démontage du top cap
- Couleurs disponibles : acier et noir
Le pack comprend
- Un atomiseur Cobra avec une résistance installée
- Un deuxième réservoir
- Une deuxième résistance
- Un sachet comportant des joints
- Une carte servant de manuel en anglais
Une résistance au top
Le Cobra présentait déjà plusieurs points positifs, mais sa résistance est sans aucun doute l’élément qui lui permet de sortir du lot.
Le premier point remarquable est l’arrivée de liquide qui passe à travers 124 trous de 0,5 mm de diamètre (oui, j’ai compté), répartis sur la quasi-totalité de la circonférence du coil et sur une hauteur de 6 mm. On pourrait émettre un doute sur le fait qu’autant de trous ne provoquent pas un phénomène de suralimentation ou inversement, que leur faible diamètre permette le passage d’un liquide en fort taux de VG, mais le résultat est tout simplement royal : même avec un liquide en 100 % VG le coton est parfaitement imbibé et sans jamais provoquer le moindre “glouglou” pour des liquides plus fluides.
Le second point est qu’à ce jour, il n’existe qu’un seul type de résistance constituée d’un coil vertical en Ni80 monté en parallèle, affichant une valeur de 0,5 ohm. Enfin un fabricant qui a compris qu’un montage très faible en ohm n’offrait pas grand-chose de plus qu’une consommation exagérée de liquide et d’énergie, obligeant parfois le vapoteur à s’équiper d’un matériel plus performant que nécessaire.
Avec cette résistance, pas besoin d’avoir un accu de 40 A ou d’une box délivrant 280 W, sa plage d’utilisation recommandée étant située entre 30 et 45 W. Le Cobra pourra donc être utilisé sur n’importe quelle box ou mod, y compris avec un mod mécanique avec un accu de puissance raisonnable puisqu’à 45 W, l’ampérage de décharge sera inférieur à 10 A.
Une excellente vape
Le remplissage s’effectue en dévissant le top cap qui donne accès aux trous de remplissage. Si cette opération ne présente rien de particulier, il arrive néanmoins parfois qu’un peu de liquide s’écoule par les airflows après l’avoir rempli. Est-ce dû aux orifices de faible dimension qui mettent en pression le liquide ? Possédant pourtant deux espaces au niveau du filetage du top cap qui devraient laisser passer l’air lorsqu’on le referme, j’avoue ne pas avoir d’idée précise sur ce qui pourrait provoquer ce problème. Le remplissage se faisant airflow fermé, j’ai essayé la méthode qui consiste à le retourner 10 secondes avant d’ouvrir les airflows, mais le résultat était le même. Ce point est assez étonnant surtout que cela ne se produit pas à chaque remplissage et que par la suite, il n’y aura plus aucune fuite.
Pour en venir à la vape délivrée par ce Cobra, j’avoue être quand même assez bluffé. À 30 W, la résistance restitue très bien les saveurs tout en générant une excellente vapeur assez dense. Monter en puissance délivrera plus de vapeur qui sera bien sûr un peu plus chaude pour ceux qui la préfère comme cela avec un liquide gourmand, mais au-dessus de 40 W, les saveurs commenceront à s’atténuer.
Pour ma part, je l’utilise entre 30 et 35 W avec l’airflow fermé d’un quart. Cette puissance permet de ne pas faire chauffer l’atomiseur qui restera légèrement tiède, et également d’obtenir une excellente consommation. Cette résistance est vraiment plaisante à utiliser et très bien pensée. La vape est de qualité et que ce soit avec des fruités ou gourmands, les arômes sont très bien détaillés et fidèlement restitués. Moi qui vape d’ordinaire sur des reconstructibles, j’avoue que là, je suis plutôt séduit. Le coton est toujours parfaitement imbibé même si l’on enchaîne les bouffées, et il n’y a aucun phénomène de spit back. Un bonheur.
En résumé
Points positifs :
- Très bonnes finitions
- Excellente résistance restituant très très bien les saveurs avec un bon volume de vapeur
- Compacité
- Belle contenance
- Consommation raisonnable
- Airflow parfaitement calibré
- Drip tip au format 510
- Réservoir fumé qui lui donne un look terrible (pour la version noire)
- Étui de protection pour la deuxième résistance en forme de balle
Points négatifs :
- Remplissage laissant parfois passer un peu de liquide
- Absence de relief sur le top cap rendant sa manipulation peu pratique
- Étui de protection pour la deuxième résistance en forme de balle qui rappelle la violence qui nous entoure
Conclusion
Notre note : 5/5. Pour un premier clearomiseur, Asvape place la barre assez haut. Très simple d’utilisation et doté d’une excellente finition, le Cobra est une vraie réussite qui mérite sa place sur votre box. Seule petite ombre au tableau : sa diffusion. À ce jour, il ne semble pas être vendu en France pour une raison qui m’échappe. Pour tout le reste, le Cobra “c’est trop d’la balle” (il fallait que la fasse celle-là).
Le Cobra d’Asvape en images
Nos derniers tests de clearomiseurs
Le Cobra ne vous a pas convaincu ? Nous vous proposons d’autres tests de clearomiseurs :