Les vapoteurs italiens ne sont pas contents, et c’est bien normal : monopole, taxes, les attaques contre la vape sont nombreuses et brutales. Lorenzo Fontana, adjoint au maire de Vérone et secrétaire adjoint de la Ligue du Nord, vient de faire appel à la Commission européenne pour clarifier la situation.
Le gouvernement et les parlementaires italiens ont introduit en 2015 une taxe à la consommation sur les liquides, avec des hausses de prix allant jusqu’ à 4,50 euros par bouteille de 10 millilitres et, plus récemment, des restrictions monopolistiques sur la vente au détail, et une interdiction des importations. Même les touristes étrangers qui se rendraient en Italie avec leurs propres liquides pourraient encourir des sanctions.
Lorenzo Fontana, élu de la Ligue du Nord, vient de voler au secours des vapoteurs. Il considère que ces taxes et règlements sont abusifs, et s’est tourné, pour arbitrer cette contestation, vers la Commission européenne.
La contestation n’est pas directe : Monsieur Fontana a déposé une demande portant sur les affirmations à propos de la vape à partir desquelles sont élaborées les lois italiennes. Si la Commission reconnaît que ces allégations sur la vape sont fausses, alors la législation italienne sera invalidée, puisque les lois visées, de facto basées sur des données erronées, sera considérée comme injuste.
La question a été posée à la Commission avec un “caractère d’urgence”. La réponse ne devrait donc pas se faire attendre trop longtemps… Selon les critères bureaucratiques.
Le plus drôle dans cette histoire, c’est que la Commission européenne est notoirement anti-vape, et que la Ligue du Nord, ouvertement souverainiste, est anti Commission européenne.
N’empêche : un vapoteur qui demande l’aide de la Commission européenne contre son gouvernement, c’est une peu comme un agneau qui, menacé par le loup, court se réfugier à l’abattoir.