L’épidémiologiste Catherine Hill a aussi souhaité réagir suite au tollé provoqué par l’interprétation inexacte des médias d’une étude japonaise. Son auteur a selon elle uniquement précisé la présence plus élevée de quelques substances cancérigènes et dans certaines conditions particulières.
On ne peut conclure scientifiquement de la plus grande toxicité de la cigarette électronique, tout simplement car des milliers d’éléments cancérigènes font partie de la composition de la fumée d’une cigarette classique et sont absents de la vapeur produite par l’e-cigarette. Il s’agit notamment de l’arsenic, du benzène, du cadmium et des hydrocarbures polycycliques aromatiques.
Catherine Hill affirme ainsi que ces nouveaux dispositifs sont “certainement moins dangereux” et elle ajoute qu’il est intéressant de “chercher à savoir ce qu’on trouve dans leur vapeur”. On peut néanmoins être en désaccord avec elle lorsqu’elle affirme que nous disposons de peu d’éléments pour évaluer l’efficacité du dispositif pour le sevrage.
La cigarette est à l’origine de 78 000 morts prématurées par an dans notre pays, les maladies liées au tabac sont par exemple des bronchites chroniques obstructives, diverses maladies cardiovasculaires et des cancers des poumons. La tendance est très négative pour la population féminine puisque la mortalité par cancer du poumon progresse annuellement de 4% chez ce public, alors qu’elle diminue de 1% chez les hommes tous les ans.
La spécialiste ajoute en conclusion : “si vous fumez du tabac et n’arrivez pas à arrêter, essayer la cigarette électronique est une idée raisonnable. Si vous vapotez, la prudence voudrait que vous essayiez d’arrêter, mais surtout ne retournez pas au tabac.”
Via Le Nouvel Obs