Ce service est le premier du genre et se concentrera sur les adolescents vapoteurs âgés de 11 à 15 ans.
Un accompagnement sur-mesure pour arrêter le vapotage
Le Royaume-Uni poursuit sa route en tant que leader mondial pour l’adoption de la cigarette électronique comme outil de sevrage tabagique. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’encourager les fumeurs à passer au vapotage, mais d’aider les mineurs à en sortir, comme le rapporte The Guardian.
Depuis peu, le National Health Service (service public de santé du Royaume-Uni, N.D.L.R.), a mis en place un service particulier au sein du Alder Hey children’s hospital, situé à Liverpool. Destiné à accueillir les enfants âgés de 11 à 15 ans qui utilisent un vaporisateur personnel, il est le premier du genre et a plusieurs objectifs.
En premier lieu, bien sûr, aider les adolescents qu’il recevra à arrêter de vapoter. Au Royaume-Uni, le nombre de vapoteurs dans cette tranche d’âge n’aurait cessé d’augmenter depuis 2013, selon plusieurs enquêtes. Par exemple, les chiffres communiqués par Action on Smoking and Health (ASH), organisation caritative spécialisée dans la lutte contre le tabagisme, révèlent qu’entre les années 2021 et 2024, le nombre de vapoteurs âgés de 11 à 15 ans serait passé de 2,2 % à 4,6 %. Leurs aînés, de 16 à 17 ans, resteraient bien plus nombreux à utiliser une cigarette électronique, puisque leur nombre aurait croît de 5,9 % à 14,1 % sur la même période. En tête de liste des produits utilisés par ces populations, les puffs, que le gouvernement a choisi d’interdire dès l’année prochaine.
Comprendre et traiter la dépendance des jeunes
L’autre but poursuivi par ce service sera d’étudier la dépendance à la nicotine chez un public aussi jeune, sujet dont les connaissances restent parfois lacunaires. La question du traitement sera également mise sur la table, notamment les outils qui seront utilisés pour aider les jeunes à arrêter de vapoter. Des traitements qui devraient être adaptés à chaque individu, et pourraient comprendre des substituts nicotiniques, mais également différentes « approches thérapeutiques », selon l’hôpital.
Certains cas pourraient aussi être plus complexes à traiter que d’autres, notamment à cause de la présence de différents produits illégaux qui circulent dans le pays. L’été dernier, une étude réalisée par une université britannique sur 596 vapoteuses confisquées dans des écoles révélait la présence de THC dans 1 % d’entre elles, mais surtout d’une drogue de synthèse dans plus de 16 %. Des substances qui peuvent avoir des effets graves sur la santé et provoquer une dépendance plus complexe que celle de la nicotine seule, normalement contenue dans les e-liquides destinés à être vapotés.
L’hôpital Alder Hey s’attend également à recevoir des enfants dont la dépendance ne sera pas due à la nicotine elle-même, mais plutôt à l’acte de vapoter. Un comportement qui exigera une prise en charge spécifique.
Selon Hazel Cheeseman, directrice générale d’ASH, les enfants reçus dans ce nouveau service seront « très susceptibles d’avoir des antécédents de tabagisme » et auront donc besoin, aussi, d’être « protégés contre une rechute ». Il faudra plusieurs mois avant d’obtenir les premiers résultats de ce nouveau service.
L’année dernière, une enquête réalisée auprès de 14 000 jeunes dans le nord-ouest du pays révélait que leur taux de prévalence tabagique s’établissait à 6 %, soit le niveau le plus bas jamais enregistré.
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