L’édition 2016 de l’enquête annuelle de l’association britannique de lutte contre le tabagisme ASH montre que près de la moitié des vapoteurs ont arrêté de fumer.
Depuis 2010, l’association britannique de lutte contre le tabagisme ASH (Action on Smoking and Health) mène une enquête annuelle sur l’utilisation de la cigarette électronique par les adultes. En 2016, 12.157 personnes ont été interrogées en ligne entre le 2 et le 23 Mars. Les chiffres pondérés sont représentatifs de tous les adultes britanniques âgés de 18 ans et plus.
La proportion d’ex-fumeurs parmi les vapoteurs continue de progresser
- en Grande-Bretagne, 2,8 millions d’adultes vapent,
- Près de la moitié des vapoteurs sont ex-fumeurs (1,3 millions), ils étaient un tiers en 2014,
- La raison principale d’utiliser la cigarette électronique est l’arrêt du tabac chez les ex-fumeurs et la réduction de la consommation chez les vapofumeurs.
- Seulement 15% du public pense, à raison, que la vape est beaucoup moins dangereuse que le tabac, il s’agit du plus bas niveau de cet indicateur depuis que l’enquête existe
- 9% des vapoteurs utilisent des e-liquides contenant plus de 19 mg/ml contre 77% qui utilisent des eliquides dosés à 18 mg/ml ou moins.
- 11% des vapoteurs quotidiens déclarent consommer plus de 4ml d’e-liquide par jour.
Un tiers des personnes qui ont cessé d’utiliser l’e-cigarette sont ex-fumeurs
65% des personnes qui ont expérimenté l’e-cigarette ne l’utilisent plus, parmi celles-ci un tiers sont d’anciens fumeurs. L’utilisation à long terme des produits est une chose courante chez les vapoteurs et particulièrement chez les ex-fumeurs.
Une appréciation erronée de la dangerosité de la cigarette électronique.
En 2016, seulement 15% seulement des adultes pensent, à raison, que la vape est beaucoup moins dangereuse que le tabac, ils étaient 21% en 2013. A l’inverse la proportion de ceux qui pensent qu’elle est au moins aussi dangereuse a triplé.
La nicotine reste incriminée dans les dangers du tabac, 44% de ceux qui n’ont jamais utilisé la cigarette électronique estiment que la nicotine compte pour la moitié du risque tabagique.
Les fumeurs qui n’adoptent pas l’e-cigarette trouvent la sensation trop éloignée de celle de la cigarette traditionnelle
Les fumeurs qui ont essayé la cigarette électronique sans l’adopter expliquent en majorité qu’elle ne les a pas aidés à gérer le manque (20%) et que ce n’était pas la même sensation que de fumer une cigarette (25%).
Interrogés sur ce qui pourrait les inciter à essayer à nouveau ces dispositifs, les fumeurs ont indiqué qu’il faudrait que le ressenti soit plus proche de celui de la cigarette (28%), qu’ils se relancent dans un projet d’arrêt du tabac (23%) ou qu’elle les aide mieux à gérer le manque( 18%). 24% d’entre eux semblent avoir jeté l’éponge et indiquent qu’il n’y a rien à faire.
Quant aux fumeurs qui n’avaient pas essayé la cigarette électronique, 27% ont avoué être inquiets de sa nocivité, 25% ont dit ne pas souhaiter remplacer une addiction par une autre et 22% ont admis qu’ils ne pensaient pas qu’elle pourrait les aider à arrêter de fumer ou diminuer leur consommation de tabac.
Ash.FactSheet (pdf) : Use of electronic cigarettes (vapourisers) among adults in Great Britain
Consulter l’enquête 2015, l’enquête 2014