Quelles sont les conséquences de la consommation de cigarettes traditionnelles sur l’écologie ?
Qu’entreprennent les grands groupes industriels du tabac face à l’émergence de la cigarette électronique ?
Comment la ministre de la santé se positionne actuellement vis à vis de ce produit ?
Vous allez pouvoir découvrir des éléments de réponse dans notre revue de presse, composée d’articles publiés sur Le Point, Les Echos ainsi que sur Green et Vert, une plate-forme sociale axée sur le développement durable.
Les conséquences néfastes de la cigarette traditionnelle sur l’environnement
Nous débutons d’ailleurs avec ce média, qui rappelle ô combien la cigarette traditionnelle occasionne des dégâts sur l’environnement en 2013. En effet, au-delà des conséquences dramatiques sur la santé des consommateurs, ce produit a des composants très nocifs, qui dégradent la couche d’ozone : monoxyde carbone, dioxyde de carbone…
La faune et la flore pâtissent également du marché florissant du tabac. On apprend en outre que la décomposition des produits de la cigarette est très longue dans le temps (10 à 15 ans pour l’acétate de cellulose, composant les filtres).
Selon les informations livrées par CigaretteButtLitter.com et relayées par Green et Vert, les fumeurs produiraient en moyenne 2 kilos de déchets par an. Et malheureusement, une bonne partie de cette production se retrouve dans la nature. International Coastal Cleanup indique que 1 971 551 objets liés au tabac ont été retrouvés sur les plages et les rivières du monde sur la planète il y a 4 ans, soit plus d’un tiers des débris ramassés.
La baisse de la consommation de tabac pourrait ainsi avoir des conséquences positives sur l’environnement, néanmoins il faut préciser que le recyclage de la cigarette électronique est loin d’être optimal. De nombreuses avancées sont notamment attendues sur la gestion des batteries au lithium, après leur utilisation.
La réponse des industriels de tabac américains
Claire Gallois sur LePoint.fr pointe du doigt les décisions prises par Marisole Touraine, la ministre de la santé. Alors que le tabacologue Gérard Mathern affirme que la vapeur dégagée par l’e-cigarette contient 400 à 1 000 fois moins de produits toxiques qu’une cigarette traditionnelle, la ministre a tout de même décidé d’interdire son utilisation dans les lieux publics. Il a pourtant été prouvé que le principal agent de cancer, le monoxyde de carbone, n’était pas présent dans la cigarette électronique.
Claire Gallois se demande ensuite pourquoi les précautions prises à l’encontre de ce produit ne sont jamais envisagées pour l’alcool, et elle soulève dans un second temps l’épineuse question de la composition des médicaments génériques, produits à l’étranger sur des « sites douteux ».
La journaliste rappelle enfin qu’un paquet de cigarettes est taxé à hauteur de 75%. La baisse de la consommation de tabac au profit de l’e-clope ne serait certainement pas vu d’un très bon œil par certains de nos dirigeants du coté de Bercy…
Les Echos évoquent quant à eux la réponse des industriels du tabac aux Etats-Unis vis à vis de la progression de la cigarette électronique.
Le groupe Lorillard, qui avait racheté Blu, est par exemple en train de développer son réseau de distribution sur le territoire américain. Reynolds ne se réveille pas en 2013 puisque cette entreprise avait déjà testé une commercialisation de son modèle « Vuse » dans l’état de Virginie, et elle a prévu une nouvelle version du produit pour cet été dans le Colorado, avant un lancement à l’échelle nationale.
Le premier groupe Américain du secteur Altira (Marlboro), va également essayer de faire sa place sur le marché de l’e-cigarette en lançant en aout sa cigarette électronique dans l’Etat de l’Indiana, la « MarkTen ».
Tous ces industriels connaissent d’ores et déjà le formidable potentiel de croissance du produit dans le pays de l’Oncle Sam. Le marché de la cigarette électronique devrait générer 1 milliard de dollars cette année, et près de 10 milliards d’ici 2017. Néanmoins, il sera aussi intéressant de suivre l’évolution de la règlementation aux Etats-Unis.
De grandes villes comme Seattle et Boston appliquent déjà actuellement les mêmes restrictions d’utilisation que celles existantes sur les cigarettes traditionnelles. La législation dans certains états pourrait fortement freiner la démocratisation du produit…