Le jour “J” est enfin arrivé, le salon Vapexpo a ouvert ses portes ce matin aux professionnels de la vape. Aux premières loges en tant qu’animateur des conférences, voici mon petit compte rendu de cette journée riche en rencontres.
Une cinquantaine d’exposants et des milliers de professionnels
Me voici à Bordeaux dans un espace d’exposition de plusieurs centaines de mètres carrés où s’enchainent fabricants de e-liquides et de matériel, moddeurs, revendeurs, reviewers, et associations. Le monde de la vape française mais aussi étrangère réuni pour la première fois en France avec pour mot d’ordre le partage d’une même passion : la vape.
Stands rutilants pour certains, plus discrets pour d’autres, mais créativité et animation étaient bien présentes chez tous. On teste, on discute, on s’échange des cartes de visite, on partage ses connaissances, volutes de vapeur en trame de fond.
Les grands noms de l’industrie bien sur sont présents, comme Joyetech ou encore Kangertech dont le stand est encore plus sollicité qu’une baraque à frites sur la côte d’azur (le tout nouveau Mini Protank 3 faisant sans doute son effet).
J’ai remarqué l’effort commercial mais aussi créatif de la marque D’lice, Liquideo ou encore du bordelais Vincent dans les Vapes qui a saisi l’opportunité du salon Vapexpo pour présenter une bien curieuse invention, le Juke Vapes, un système de clearomiseurs fixés sur un rack en métal et qui diffuse de la vapeur sur pression d’un bouton. On peut ainsi goûter les e-liquides sans poser sur ses lèvres le drip tip. Ingénieux.
Un label pour les fabricants de e-liquides et un tour dans les couloirs du Parlement européen
Les conférences Vapexpo ont démarré ce matin par la présentation d’un projet porté par la FIVAPE (ex CACE) qui vise à l’élaboration d’un label européen pour la fabrication de e-liquides. J’ai pu échangé avec Charly Pairaud l’initiateur du projet et membre actif de la fédération, mais aussi Sébastien Duprat du cabinet Profilo Conseil qui assiste les professionnels dans la mise en place de cette labellisation, et puis Eric Laurencon de l’AFNOR qui nous a fait l’honneur de venir nous expliquer en détail les finesses des certifications et l’importance qu’elles ont pour le consommateur.
Après un déjeuner studieux avec Gérard Mathern, médecin tabacologue, nous avons ensuite rejoint l’estrade du salon pour attaquer le sujet épineux mais néanmoins passionnant de la situation européenne. Gérard Mathern a pris soin de replacer le vaporisateur personnel dans son contexte, à savoir une méthode de réduction des risques pour le fumeur, et a pris le temps d’expliquer aux professionnels présents la complexité de la dépendance tabagique.
Arnaud Dumas de Rauly, président fraichement élu de la FIVAPE, et Mickaël Hammoudi, vice-président, nous ont ensuite résumé la chronologie des différents évènements politiques qui ont animé le monde de la vape récemment. Pour finir nous nous sommes attardé sur la Directive européenne qui englobe dans son contenu le vaporisateur personnel. Peter Beckett, consultant en politique publique, a su expliquer les incidences concrètes que cela pouvait avoir sur la profession et les questions du public qui ont suivi ne l’ont pas ménagé.
Je fini cette journée fatigué mais heureux d’avoir pu échangé avec tous ces intervenants, et je salue sincèrement Gérard Mathern, l’un des rares tabacologues français à prendre publiquement position sur le produit. Il a répondu à toutes mes questions et je l’en remercie chaleureusement.
Demain une grande journée se dessine puisque je vais accueillir entre autres le professeur de Santé publique Jean-François Etter et le docteur Konstantinos Farsalinos, tous deux figures vivantes de la vape internationale qui ont déjà beaucoup contribué à faire avancer la connaissance scientifique sur le produit.
A demain pour un nouveau résumé.
Vivement les détails 😀
Dors bien et à demain soir pour le résumer de la 2e journée 😉
Merci pour ce retour.
“Peter Beckett, consultant en politique publique, a su expliquer les
incidences concrètes que cela pouvait avoir sur la profession”…et quelles seront-elles ???
pour résumer très brièvement, ralentissement de l’innovation principalement, et à la question : dois-je fermer ma boutique de vente (physique ou en ligne) ? La réponse est non.
Réponse mi figue, mi raisin on va dire.
Pour être plus complet, dans l’immédiat tant que la TDP n’est pas transcrite en droit FR, rien ne change, donc effectivement, la réponse est NON.
Après la mise en application de la TDP, si tu te décides a vendre les cigalikes de Big Tobacco, la réponse est toujours NON.
Si tu as un minimum d’intégrité et refuse de vendre les cochonneries du lobby du tabac, la réponse est OUI, tu dois fermer, tu n’auras pas d’autre choix.
Des retours sur le mini protank 3 ? 🙂
Merci pour ce retour 🙂