La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, s’est exprimée cette semaine dans le journal Le Devoir. Elle dit en avoir assez de la “zone grise entourant la commercialisation de la cigarette électronique“.
Madame Charlebois compte soumettre très prochainement une mise à jour de la loi qui viserait à interdire l’usage d’e-cigarettes dans les lieux publics et interdire sa vente aux personnes mineurs. L’interdiction de publicité pourrait également faire partie du lot de ces nouvelles propositions.
En parallèle, un groupe de consommateurs a ouvert une pétition en ligne visant à recadrer les choses et appelle notamment les médias à faire le distinguo entre les cigarettes électroniques jetables ne contenant pas de nicotine et les modèles plus évolués à réservoirs (dits de seconde génération).
En rappelant qu’aujourd’hui la vente de e-liquides nicotinés s’est déjà naturellement responsabilisée dans le pays, les auteurs de ce manifeste souhaiteraient avant tout privilégier les boutiques spécialisées pour la vente de ces produits. Fait assez marquant, ils demandent en outre le retrait du marché des cigalikes sans nicotine, les CEJ (cigarettes électroniques Jetables). Baptisé “Manifeste pour la vérité sur la cigarette électronique“, le document liste les revendications suivantes :
- Que la cigarette électronique jetable (CEJ) sans nicotine soit totalement retirée du marché et interdite à la vente;
- Que les boutiques spécialisées soient les seules à pouvoir vendre les produits liés à la cigarette électronique de 2e génération (VAPOTEUSE) et à donner l’information requise;
- Que les dépanneurs et tabagies se voient interdire la vente des produits de la cigarette électronique jetable (CEJ);
- Que la vente de nicotine liquide soit légalisée, tant au Québec qu’au Canada;
- Que les produits de base pour permettre aux vapoteurs de créer leurs propres jus soient vendus en vente libre mais uniquement au laboratoire des pharmacies du Québec;
- Qu’une loi afin d’interdire l’achat de la cigarette électronique jetable (CEJ) et de la vapoteuse par les mineurs soit mise sur pied dans les plus brefs délais possible par le Gouvernement du Québec;
- Que la publicité et la promotion soit permise dans le seul et unique but de reconnaître la cigarette électronique de 2e génération (VAPOTEUSE) comme étant une alternative à l’arrêt tabagique.