Vous êtes ici : Vaping Post » Politique » Quand la passion étouffe la raison dans une ville néo-Zélandaise

Quand la passion étouffe la raison dans une ville néo-Zélandaise

    Annonce

Palmerson North, la ville la plus importante de la région de Manawatu-Wanganui, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, y est célèbre pour son université et ses scientifiques. La municipalité y est pourtant accusée de prendre des décisions anti-vape basées sur l’émotion plutôt que sur les faits..

Émotion contre raison

« Le projet de politique antitabac et antivapeur Auahi Kore 2020 de Palmerston North ne soutient pas l’ambition antitabac du pays. En fait, la confusion entre vaporisation et tabagisme ne fait qu’entraver les progrès nationaux en matière d’interdiction de fumer en 2025 », déclare Jonathan Devery, porte-parole de l’association néo-zélandaise des professionnels de la vape (VTANZ).

Le conseil municipal a en effet introduit une proposition visant à interdire de fumer dans les espaces publics, y compris la rue. Une initiative intéressante, sauf que les élus ont introduit le vapotage dans la définition de « fumer »

Le représentant des entreprises indépendantes de vape néo-zélandaise déclare que le conseil doit être félicité pour avoir mis en place une politique de lutte contre le tabagisme dans les espaces extérieurs, qui est maintenant soumise à la consultation publique.

Cependant, dit-il, inclure le vapotage dans la proposition d’interdiction est malavisé et ne fait que stigmatiser l’outil de sevrage tabagique le plus efficace de Nouvelle-Zélande, que même le ministère de la santé et les DHB promeuvent auprès des fumeurs désireux d’arrêter.

Il enfonce d’ailleurs le clou : « Nous sommes tombés à un taux de tabagisme global de 12,5%, qui correspond à l’arrivée de la vape ». En traitant le tabagisme et les vapeurs de la même manière, le conseil municipal de Palmerston North n’est pas très intelligent. Il s’agit simplement de bannir le meilleur outil pour éliminer les dangers du tabac dans la communauté », conclut-il.

La passerelle, encore…

Le conseil municipal de Palmerston North City affirme de son côté que ses décisions sont motivées par des inquiétudes relatives au tabagisme des jeunes. Sans le dire ouvertement, les politiques s’effraient de la théorie de la passerelle, dont l’inanité a pourtant été maint fois démontrée.

Plus tôt cette année, l’ASH a publié son enquête annuelle sur la dixième année d’études de plus de 27.000 étudiants néo-zélandais âgés de 14 et 15 ans. En analysant les données, les chercheurs de l’Université d’Auckland ont conclu qu’il n’y a pas d’épidémie de tabagisme chez les jeunes, le taux de tabagisme dans cette catégorie d’âge restant très faible.

Autre excuse pour la municipalité, être exposé aux vapeurs de cigarette électronique dans la rue serait… un désagrément. Les associations de défense de la vape ont répondu que, selon elles, le « désagrément » se situerait plutôt du côté des 5000 morts que cause le tabagisme chaque année en Nouvelle-Zélande.

Une preuve de plus que les politiques qui préfèrent la facilité de flatter un électorat plutôt que de l’informer loyalement ne sont pas l’apanage des pays européens.

Les derniers articles sur la Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande : marche arrière pour l’interdiction du tabac

Annulation interdiction cigarettes Nouvelle-Zélande

  • Publié le 27/11/2023

Le projet d’interdiction de vendre du tabac aux personnes nées après 2009 a été annulé par le nouveau gouvernement.

Nouvelle-Zélande : nouvelles réglementations pour la cigarette électronique

Nouvelle loi cigarette électronique Nouvelle-Zélande

  • Publié le 24/08/2023

De nouvelles mesures pour protéger les jeunes sans pour autant trop pénaliser les vapoteurs adultes. Un exercice difficile.

Nouvelle-Zélande : lancement d’un essai clinique pour arrêter de vapoter

Cytisine cigarette électronique nouvelle-zélande

  • Publié le 30/06/2023

L’étude se penchera sur l’efficacité de la cytisine pour arrêter le vapotage, comparée à une réduction progressive du taux de nicotine.