Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.
Nous vous avions déjà parlé de ce dangereux punk qui sévissait, squattant les atomiseurs avec sa fraise à la crème. Le keupon malouin récidive avec un second liquide, et comme insister est un pêché, c’est un liquide de circonstance.
Punky Juice, second album
Le problème, avec le punk, c’est le second album, diraient les Sex Pistols, qui du coup n’en ont fait qu’un. Les mauvaises langues diront que c’est sans doute parce qu’au moment de le faire, ils avaient l’esprit trop embrumé pour se rappeler dans quel sens tenir leurs instruments.
L’esprit embrumé, Jérôme Berthe ne l’a certainement pas. Le malouin, à qui nous avions consacré un article à l’occasion de la sortie de son premier liquide, en avait promis trois. C’est donc le second opus qu’il a lancé officiellement, et, après la fraise, la pêche. C’est typiquement punk, ça : il sort un fruit rouge, on en attend un deuxième, et crac ! Un fruit jaune.
L’idée n’a pas changé : un fruit, mis en valeur par une base crémeuse, sans apparats supplémentaire. Simple ? Trompeusement, alors : il est bien plus facile, paradoxalement, de faire un liquide complexe, parce que la faiblesse d’un arôme peut être masquée par d’autres goûts qui l’envoient au second plan. Rien de tel ici : une pêche, avec de la crème, non pas pour la masquer, mais pour la sublimer. La base crémeuse est d’ailleurs plus en arrière que sur la fraise, de mon ressenti.
Autant dire : le keupon barbu n’a pas peur d’avancer son fruit. Comme moi, qui n’ai pas peur des phrases aussi bizarres que celle qui précède, relisez-la, vous verrez. A raison : la sensation d’un fruit encore tiède des rayons du soleil directement cueilli sur l’arbre est parfaitement reconstitué. Pas de distorsion du goût, et pourtant, d’habitude, les punks aiment la distorsion, c’est marrant.
Comme pour son prédécesseur, le liquide réussit de surcroît à garder toute sa saveur en all day, sans saturer les papilles ni manquer de goût, ce qui démontre une maîtrise évidente du dosage des arômes. Ce qui est quand même exceptionnel, pour du punk, cette absence de saturation. Tout juste notera-t-on, si on en vape beaucoup, une tendance de la crème à se mettre en retrait.
L’ensemble a été produit et mixé en Bretagne, un gage de qualité, j’en ai l’absolue celtitude.
Les partenaires de la première heure de Jérôme Berthe ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils ont suivi massivement pour ce second liquide. Une fidélité gage de qualité, à n’en pas douter. Bref, ramène ta fraise, voilà un liquide qui donne la pêche. Il est disponible en flacon de 20 ml à booster.
Pour plus d’informations, notamment la liste des magasins où le Punky Juice est disponible, rendez-vous sur la page Facebook. Et rendez-vous pour le troisième, dont la date de sortie n’est pas encore annoncée.