L’aiduce était auditionnée ce matin par les rapporteurs du projet de loi de santé qui terminait ses consultations pour la réunion de la commission des affaires sociales planifiée le 22 juillet. L’association a pu faire valoir sa crédibilité et sa compétence en exposant ses inquiétudes sur les mesures en discussion.
“Dénormalisation et réduction des risques ne doivent pas s’affronter mais se compléter”
Le sénat terminait aujourd’hui ses consultations sur le Plan de santé. C’est dans ce cadre que l’Aiduce a été reçue ce matin, représentée par Brice Lepoutre le président de l’association, Alan Depauw son vice-président et le Docteur Philippe Presles coordinateur du conseil scientifique de l’Aiduce.
A la lecture du compte rendu de l’entretien mis en ligne sur le site de l’association, ses représentants en sont sortis manifestement satisfaits, soulignant qu’“un véritable échange s’est installé”. “Très à l’écoute”, leurs interlocuteurs auraient pris “conscience du danger” que le plan de santé “faisait peser en l’état sur la lutte contre le tabagisme”.
L’aiduce a fait valoir que les mesures incriminées entretiennent un amalgame entre la vape et le tabac, telle l’interdiction de vapoter dans certains lieux publics ou celle de la publicité, et les risques associés à la transposition de l’article 20 de la directive tabac européenne par voie d’ordonnance.
Les concepts de dénormalisation et de réduction des risques ne doivent pas s’affronter mais se compléter ont expliqué les représentants des utilisateurs de cigarette électronique. “Oui à la dénormalisation en ce qui concerne le tabac et uniquement le tabac, la vape ne devant être considérée que sous l’angle de la réduction des risques.”
En conlusion, “l’Aiduce tient à remercier la commission sénatoriale de l’avoir reçue et écoutée, et manifeste ses plus grandes espérances et attentes quant aux suites de cette entrevue.”
Le 22 Juillet, la commission des affaires sociales du sénat émettra son avis, le vote en session plénière aura lieu mi-septembre. L’adoption finale du texte pourrait intervenir vers le mois de décembre et la loi ne sera pas effective avant 2016.