Le gouvernement devait présenter il y a quelques jours ses mesures pour la lutte anti-tabac et notamment la très contreversée interdiction du vapotage dans les lieux publics. Cette annonce a été reportée à la présentation du plan national de réduction du tabagisme au mois de juillet mais le père de la tabacologie française, Robert Molimard, n’a pas attendu pour tirer la sonnette d’alarme.
Marisol Touraine n’est pour lui qu’un “sous-marin de l’industrie pharmaceutique“. Les fabricants de gommes et de patchs ont actuellement un important manque à gagner dû au succès grandissant de l’e-cigarette et ils poussent pour freiner son développement. Néanmoins, ces acteurs ainsi que l’industrie du tabac commencent à réagir en proposant leurs propres cigarettes électroniques sur le marché.
On évoque souvent la dangerosité infime du vaporisateur personnel comparativement au tabac, selon Robert Molimard le rapport de toxicité entre les deux produits “est de l’ordre de 1 pour 1000“. De plus, le tabacologue réfute l’idée que le vapotage en public inciterait les jeunes à entrer dans le tabagisme. Les études dont nous disposons prouvent en effet que la cigarette électronique n’est pas une passerelle vers la cigarette et qu’ils essaient uniquement ce produit car “c’est dans leur nature adolescente d’être curieux“.
Prohiber la cigarette électronique dans les lieux publics serait totalement contre-productif. Les vapoteurs sont alors “montrés du doigt” et cela pourrait décourager de nombreux fumeurs à tenter un sevrage grâce à cette solution car on réduirait son attractivité.