La nouvelle fait le tour des journaux et les buralistes se frottent les mains, le vaporisateur de vrai tabac est commercialisé dans la région parisienne depuis le 15 avril 2014. Propulsée par la Japan Tobacco Imperial (Camel, Winston ..), l’innovation risque de causer un tort, avant tout sémantique, au vaporisateur personnel.
Comme le rappelait Mickaël Hammoudi (vice-président de la FIVAPE) à l’une des conférences Vapexpo, appeler à la fois “cigarette électronique” un produit qui contient du tabac et un produit qui contient du e-liquide peut porter à confusion pour le consommateur et pour le législateur. La solution retenue, et que tout le monde tente de suivre depuis quelques temps, fut de commencer à appeler la cigarette électronique “vaporisateur personnel” afin de s’écarter des codes du tabac. Le vaporisateur personnel reste aux yeux de nombreux vapoteurs, l’antithèse même du tabac.
Mais voilà que Le Monde du Tabac, journal officieux des buralistes, explique la chose suivante à propos du produit Ploom : “Ce n’est pas une cigarette électronique : il n’ y a pas de liquides. C’est du vrai tabac qui est vaporisé.”
Mais alors comment appelle-t-on cela ? Selon la JTI c’est un “vaporiseur de tabac”.
En dehors des débats sémantiques il y a le consommateur, celui qui fume encore ses 20 cigarettes par jour et qui se rend chaque matin chez son buraliste. Ce dernier, déjà fièrement équipé en Kanger Aerotank et autre Aspire Nautilus, ne manquera surement pas de lui indiquer qu’un nouveau produit révolutionnaire vient de faire son entrée au catalogue, aux côtés des tickets de loto, cartes téléphoniques, cigarettes, cartes bancaires, journaux, baguettes de pain, sodas et cartes postales.
Reste à savoir si les consommateurs se laisseront tenter par ces capsules à la mode Nespresso (6 euros le pack de 12) déjà taxées par le gouvernement selon le président de la JTI France, Daniel Sciamma. Il aurait en effet indiqué au journal Notre Temps : La taxation de ce produit est “proche de 80%” […] En France, le pourcentage des taxes pour un paquet de cigarettes s’élève à 80% pour l’Etat.