Apparemment la fuite du document dont je faisais référence la semaine dernière est en train de prendre de l’ampleur. Je rappelle qu’il s’agit d’un projet de loi visant à interdire les méthodes de substitution nicotinique autres que celles autorisées actuellement sur le marché du médicament. L’un des produits les plus visés étant le SNUS norvégien mais la cigarette électronique ne serait pas épargnée.
Le document de 125 pages aurait été publié sur le site du Tobacco Journal Intenational.
Pourquoi maintenant c’est sérieux ?
C’est en voyant tout le monde s’exciter sur le web que j’ai un peu repris en considération cette nouvelle. En fait j’avais sous estimé l’importance du profil de son auteur, Mr Dalli, qui n’est autre que le commissaire européen chargé de la Santé et de la Politique des consommateurs. Pour les ignares comme moi, un commissaire européen c’est un peu (toutes proportions gardées) comme un ministre pour un pays, mais au niveau européen.
Une pétition contre l’interdiction de la cigarette électronique en Europe
Bon les pétitions ça m’a toujours fait un peu rigoler, mais en tous cas celle ci je l’ai quand même signée. Elle est publiée par la ECITA Ltd (l’association des vendeurs d’e-cigarettes en Angleterre) et la EU Vaping Community.
Pourquoi la signer ?
Je vous laisse imaginer l’incidence que cela pourrait avoir sur les centaines de milliers de personnes ayant déjà arrêté le tabac grâce à la cigarette électronique mais qui continuent à l’utiliser quotidiennement. Ce projet de loi semble vouloir protéger encore une fois l’intérêt de l’industrie du tabac ainsi que celle de l’industrie pharmaceutique au détriment de la santé des fumeurs.
La cigarette électronique est un des moyens pour arrêter de fumer dont les taux de réussite sont très élevés (mêmes chez les sujets ne désirant pas arrêter de fumer) et dispose d’un profile toxicologique décent souligne le docteur Siegel.
Quelle incidence cela pourrait-il avoir sur notre quotidien de vapoteur ?
Si les cigarettes électroniques (et la nicotine non pharmaceutique) sont interdites à la vente, cela pourrait pousser le vapoteur à :
- se fournir en e-liquide sur un marché alternatif (encore faut-il que cela existe)
- le pousser à reprendre le tabac
- se bouger pour ne rien fumer du tout (encore faut-il pouvoir y arriver)
- se mettre aux gommes, patchs et autres “gri gris” pour reprendre l’expression de Randall, dont les taux de réussite sont aussi haut que ceux d’un livret A
Si dans un deuxième temps la cigarette électronique est vendue par les cigarettiers (car non autorisée sur le marché du médicament) elle pourrait alors tomber sous le coup de lourdes taxes et profiter aux connards qui nous ont pourri la vie pendant un siècle.
Le problème sinon, en dehors de sa nature financière, serait également le laps de temps qui s’écoulerait entre la version actuelle de l’e-cigarette telle qu’on l’a connait et celle avec un chapeau.