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Nouveau Parlement, nouvelle Commission : vers quelle Europe de la vape ?

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Les élections européennes qui se sont déroulées la semaine dernière ont apporté un nouveau visage au Parlement européen, très différent de l’ancien. Ce qui aura forcément des répercussions sur la nouvelle Commission européenne. Et ce Parlement va sérieusement compliquer la tâche des lobbys, ce qui peut être positif.

Fragments d’hébétude

Ce nouveau Parlement européen qui a été élu la semaine passée offre déjà une nouveauté de taille : pour la première fois, les deux grands groupes, libéraux et sociaux-démocrates, passent sous la barre des 50 % d’élus : le Parti populaire européen (PPE) a perdu 38 sièges, pour en conserver 180, et l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) passe de 185 à 150 élus.

S’il y avait un mot à retenir pour résumer le nouveau visage de ce Parlement, c’est “fragmenté”. Fin du dualisme droite/gauche, forte poussée du centre et des écologistes, qui restent néanmoins minoritaires, et des droites nationalistes. Ces dernières seront principalement constituées de députés français et italiens, la victoire écrasante du parti de Victor Orban (56 %) étant contrebalancé par le faible nombre d’eurodéputés hongrois, dû à la taille du pays.

En un mot, ce parlement ne permettra pas à une majorité nette de dominer et d’imposer sa volonté. Au contraire, à l’affrontement droite et gauche va s’ajouter le centre, qui va vouloir se faire de la place, avec l’extrême droite et désormais les écologistes en embuscade… La majorité sera un jeu d’alliances, par nature fragile.

Une nouvelle donne pour la vape ?

Parler de cauchemar de lobbyiste est, sans doute, un peu exagéré. Mais il est certain qu’avec une telle fragmentation des courants, plus de groupes ayant d’intérêt à s’exprimer de leur propre voix égale plus d’interlocuteurs différents à convaincre.

Mais surtout, les textes passeront avec plus de difficultés qu’auparavant, et seront certainement plus amendés. Les alliances qui voteront les futures réglementations européennes devront se mettre d’accord sur un texte qui satisfasse tout le monde. Clairement, il y a là une chance pour la vape : un député provape dans petite alliance sera plus efficace que dans une énorme machine.

Ce qui pêche, en revanche, c’est la quasi-unanimité en faveur d’une taxation européenne. Mais là encore, aucune certitude. La nouvelle Commission, dont le président sera élu par le parlement, devra tirer les enseignements des erreurs de l’ancienne, qui a été, indirectement, balayée électoralement. Peut-être tiendront-ils plus compte des avis exprimés par les peuples, notamment de la consultation sur les taxes et de ses résultats très clairs, qui avaient été méprisés par l’ancienne.

Une chose est sûre : l’enjeu de la prochaine TPD, décidée par la prochaine Commission et votée par le nouveau parlement, sera la taxation ou non, et dans quelle mesure, de la vape. La majorité des partis qui siègent au parlement, en effet, sont d’accord : la vape fait partie du paysage, l’interdire serait une mauvaise idée, mais la taxer, une bonne.

Tout le reste, interdiction des grands formats à booster, des atomiseurs reconstructibles, du subohm, des mods à puissance variable, voire obligation de vaper en cartouches scellées, n’est pas à l’ordre du jour et relève d’une crainte infondée voire du doux rêve des cigarettiers. 

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