Oui, le dripper Mesh Pro, conçu par Digiflavor est un “game changer”. C’est d’abord l’un des tous meilleurs drippers de l’année, mais c’est surtout un dripper qui propose enfin une vape différente… et réussie, permettant aux amateurs d’élargir leur gamme de sensations, et aux geeks d’explorer d’autres types de montages. Bref, tout amateur de dripper devrait avoir un Mesh Pro, rien de moins !
Sa mise en boite est conforme à celle de tous les atomiseurs de la marque (et de Geek Vape, puisque ce sont des marques sœurs) : manuel clair, pléthore de pièces de rechange, pin BF, trois sachet de mesh différents (acier, Kanthal et nichrome), de quoi faire 9 montages et tester largement la vape en mesh avant de choisir son matériau préféré.
Nouvelle vape
Rendons à César etc., c’est Thomas Bruckmann, grand bienfaiteur de la vape allemande, bientôt sanctifié par Rome, qui a fait connaître l’idée de remplacer les coils par une toile métallique, le mesh, en concevant le Taifun BT. Les vapoteurs les plus geeks l’ont accueilli avec curiosité et espoir, mais la plupart n’ont pas été convaincus. L’idée était pourtant bonne et Digiflavor prouve que le partage des connaissances et l’inspiration mutuelle est féconde. Ils se sont attaqués à un atomiseur plus simple, un dripper, et bingo, ça marche ! Digiflavor s’est attaché à faire un atomiseur à réservoir sur le même principe, le Themis RTA Mesh, et ça marche aussi !
Assez facile à monter, le dripper Mesh Pro offre donc une vape différente, difficile à qualifier : d’abord c’est une vape assez puissante, puisque le mesh ne s’anime qu’à partir de 45/50 W. Mais c’est une vape plus douce que celle d’un coil classique à la même puissance. Le volume, la densité et la température de vapeur sont celles d’un double coil, tiède à chaude, dense et onctueuse, mais les saveurs sont celles d’un simple coil. Elles ne sont pas aussi détaillées que sur un Narda par exemple, mais la comparaison n’est pas exagérée : les saveurs sont plus liées, mais sont aussi plus puissantes, à tel point d’ailleurs que certains liquides gourmands, très concentrés pour tenir des vapes puissantes, en deviendraient écœurants. J’ai dilué un peu certains liquides pour les vaper sur le Mesh Pro.
Il est par ailleurs très bien construit, les joints tiennent juste ce qu’il faut, la cuve est grande, suffisante pour une bonne cinquantaine de bouffées avant de devoir recharger. Les air flows sont faciles à régler, ils peuvent être très ouverts ou très restreints, et comme le baril tourne librement, il est toujours possible de positionner les arrivées d’air pile devant le mesh. Même bien ventilé, le baril chauffe pas mal quand on enchaîne les barres, ce qui est assez logique en vapant à plus de 50 W.
Personnellement, je le vape à 50/55 W, air flow à moitié ouvert. En montant à 100 W, ouvert à fond, la production de vapeur devient impressionnante, mais surtout, les saveurs ne bougent pas. C’est la chose la plus étonnante sur ce dripper, les saveurs sont les mêmes quelle que soit la puissance, jusqu’à 100 W du moins, je ne me suis pas aventuré au-delà.
Le Mesh Pro fonctionne aussi remarquablement bien sur une box bottom feeder. Sa cuve est grande, on n’est pas contraint à squonker en permanence, et le système d’arrivée du liquide dans la cuve n’en laisse pas la moitié repartir dans la bouteille comme souvent.
Par contre, je l’ai vissé, pour la photo, sur une box mécanique double accu en parallèle (l’Armour de Dovpo), et ce n’est pas une bonne idée, pour ma vape en tout cas. Les bandes de mesh sont constituées de nombreux fils en parallèles, la valeur de résistance finale est très basse, à peine au dessus de 0,1 ohm.
Du coup, on est très vite à 140 W sur une box mécanique, et ceci me semble à la fois trop pour sa vape (mais c’est aussi une question de goût) et peu sûr (objectivement, on joue avec les limites des accus). Je ne peux que vivement conseiller de vaper le Mesh Pro sur une bonne box électronique double accu.
Revue technique
Les caractéristiques essentielles du Mesh Pro de Digiflavor
Type de matériel | dripper |
---|---|
Diamètre | 25 mm |
Hauteur | 34 mm |
Poids | 45 g |
Type de montage | mesh |
Matériaux | acier |
Le Mesh Pro en détail
Le pin monté d’origine est plein, mais Digiflavor fournit un pin percé pour l’utilisation en BF.
Le Mesh Pro est composé des trois pièces habituelles : une base, un baril avec les arrivées d’air, et un top cap permettant de régler d’ouverture de l’airflow. Le drip tip est en Delrin noir, au format 810.
Le plateau et surélevé par rapport à la cuve, ce qui explique la contenance de celle-ci.
En lieu et place des habituels posts, nous avons deux serre-joints plats (clamp), actionnés chacun par une vis sur le côté, dont l’empreinte est plate.
Il est facile de positionner la bande de mesh sur le premier clamp…
… et sur le deuxième, mais il faut faire un peu attention pour ne pas plier le mesh et garder un bel arrondi. Surtout, il faut trouver la bonne longueur de mesh : les bandes livrées sont plus longues que nécessaire, il faut en couper 1/4 à 1/3, selon la taille du coil voulu. Je pense qu’il vaut mieux garder une assez grande taille, pour profiter pleinement de l’intérêt du mesh : une grande surface de chauffe.
Au passage, la valeur de résistance est de 0,12 ohm avec cette bande, constituée de Kanthal. Les bandes en Nichrome et en acier ont des résistances similaires, le fabricant ayant choisi des mesh qui débouchent toujours sur cette valeur, entre 0,1 et 0,15 ohm. Le rendu des trois matériaux me semble assez similaire, avec des nuances, que je ne saurais qualifier. Il me faudra les expérimenter plus longtemps pour savoir si je préfère l’un ou l’autre.
À partir de là, il s’agit de poser la mèche de coton et nos habitudes de bobineurs de coils sont ici bousculées : d’abord il faut mettre énormément de coton, parce qu’il doit être un peu compressé pour bien coller au mesh, et ne pas s’écrouler prématurément au fil de la vape. Par exemple, j’utilise des bandes de coton Bacon V2, et j’ai besoin de pratiquement la moitié d’une bande en épaisseur.
Il y a par ailleurs deux manières de monter le coton :
- La première et la plus évidente est de faire comme pour un coil, en fixant d’abord le mesh des deux côté, puis en insérant un mèche. Comme celle-ci doit être épaisse, il faut la tortiller un peu pour réduire son diamètre, puis la libérer pour qu’elle plaque bien au mesh. On se retrouve alors avec beaucoup trop de coton aux extrémités, qu’il faut réduire de moitié, soit en le dédoublant, soit en le taillant.
- L’autre méthode consiste à procéder à la pose de deux mèches de longueurs différentes (merci à Sylvain, de Vape à l’Ar-H, d’avoir partagé cette manière de faire).
J’ai choisi de faire les photos avec de cette méthode, mais l’autre marche aussi très bien.
Il s’agit donc d’abord de détacher un côté du mesh, puis de poser une mèche de coton sur le fond. Cette mèche doit avoir 1/3 à 1/2 de l’épaisseur nécessaire au final, et la longueur qu’il faut pour plonger dans la cuve.
Ensuite, on ajoute une deuxième mèche plus courte, taillée pour dépasser juste un peu de la largeur de la bande de mesh. Son épaisseur doit compléter la première, donc 1/2 à 2/3 de l’épaisseur totale.
On referme délicatement la bande de mesh avant de la fixer. L’opération demande un peu de doigté, toujours pour ne pas déformer le mesh, mais se fait facilement avec une pincette.
À ce stade, il faut vérifier qu’on a mis assez de coton : il doit être plus dense que sur un coil classique, et doit coller au mesh partout.
Humecter en profondeur le coton prend un peu de temps : il ne faut pas loin de 2 ml de liquide pour le faire ! À la vue de la taille de l’engin, j’ai d’abord eu quelques craintes pour la capillarité de l’ensemble, mais non, elle est parfaite.
Par ailleurs, il y a une chose étonnante avec ce dripper : quel que soit le mesh et le coton utilisés, ils ont des durées de vie bien plus grandes que les montages classiques : le mesh dure aussi longtemps que les meilleurs coils de builders, et la mèche de coton dure 4 à 5 fois plus longtemps que sur un coil classique, même avec des liquides réputés crades (quoi que je n’ai pas testé un Boba’s…). Bref, n’achetez pas trois bobines de mesh d’avance, vous en auriez pour 100 ans ! Enfin, l’une des conséquences de ce montage, c’est que le Mesh Pro n’est pas le dripper le plus approprié pour goûter des liquides en vapéro : avec 2 ml du liquide précédent dans la mèche, il n’est pas évident de se faire une idée précise du suivant.
À partir de là, on peut remplir la cuve profiter, en drippant ou en squonkant..
[Vape on]
Le Mesh Pro est-il le meilleur ato de l’année, voir le meilleur dripper de tous les temps ?
Nous le savons bien, cette question n’a pas de sens, tant les bons drippers sont différents, impossibles à comparer. Et c’est justement ça, la qualité d’un bon dripper, ce n’est pas d’être le meilleur, mais d’être incomparable ! À l’instar d’un Reload, d’un Narda ou d’un Soul, le Mesh Pro apporte son style, qui lui est propre. On appréciera le Mesh Pro pour lui même, pas en comparaison à un autre. Bref, c’est un must have, un des incomparables, tout simplement.
En résumé
On aime
- La qualité de vape, à partir de 45 W
- La qualité de construction
- Le design simple
- Une nouvelle vape en mesh
- L’option BF bien conçue
On n’aime pas
- Si vraiment il faut trouver un détail… le drip tip est un peu trop court, de 1,5 mm 🙂
Conclusion
Digiflavor fait très fort en proposant non pas un bon, ni même un très bon dripper, mais en inscrivant son Mesh Pro dans le tableau des drippers véritablement originaux, ceux qui ont du style, leur style. Il ouvre de surcroît une voie royale pour les geeks, qui pourront se lancer dans de nouvelles expérimentations de types de mesh, de matériaux, de largeur de bandes et de montage des cotons les plus biologiques. Pour ceux qui ne sont pas particulièrement geeks, mais qui aiment la vape puissante et dense, il offrira une vape différente, particulièrement savoureuse, et peu exigeante en maintenance.
Le MeshPro de Digiflavor en images
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