« Ne tuez pas la vape » : des milliers de vapoteurs dans la rue contre l’article 23

Alors que le gouvernement français veut aligner la cigarette électronique sur le tabac, la riposte s’organise. Les 4 et 5 novembre, des milliers de vapoteurs ont défilé dans toute la France pour défendre un outil qu’ils jugent essentiel à la réduction du risque tabagique.

Derrière la contestation, un enjeu de santé publique et d’emploi

Les 4 et 5 novembre 2025, plusieurs milliers de vapoteurs se sont donné rendez-vous en France. Bordeaux, Aix-en-Provence, Cherbourg, Lille, Orléans, Strasbourg, et enfin Vannes, autant de villes de l’Hexagone qui ont vu professionnels de la cigarette électronique, utilisateurs ou simples défenseurs du principe de réduction du risque tabagique, se rassembler. 

Au cœur des différents cortèges, tous les participants clamaient le même message : « Vaper n’est pas fumer ! », en référence à l’article 23 du projet de loi de finances 2026 du gouvernement, qui assimilerait les produits du vapotage aux produits du tabac. Avec, pour la filière française de l’e-cigarette, des répercussions dramatiques. 

L’interdiction de vente en ligne des produits du vapotage menacerait plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans le secteur, tout en complexifiant largement l’accès à la cigarette électronique aux nombreux vapoteurs isolés, en situation de handicap, ou vivant dans des zones rurales dépourvues de boutiques spécialisées.

Il modifierait également le statut des vape shops, qui devraient être « agréés par l’administration » pour poursuivre leur activité, en plus de devoir répondre à de nombreux prérequis. Là encore, un véritable danger, tant pour l’emploi que pour l’accès à l’outil de sevrage tabagique le plus efficace du marché, selon une méta-analyse regroupant 90 études. 

Enfin, la mise en place d’une taxe sur les e-liquides, ou plutôt d’une accise, modifierait la catégorie fiscale de ces derniers. En France, trois grandes familles de produits sont soumises à l’accise : les produits énergétiques et l’électricité, les boissons alcooliques et l’alcool, et, enfin, les produits du tabac.

Soumettre les e-liquides à une accise empêcherait leur libre circulation, imposerait diverses procédures spécifiques, comme des entrepôts fiscaux, un régime suspensif, des déclarations douanières particulières, etc. Autrement dit, c’est un régime fiscal complet avec des obligations administratives et douanières très lourdes, qui s’imposerait aux liquidiers et autres grossistes du secteur. Un article complet à ce sujet arrivera prochainement.

Autant de raisons pour que la filière française de la vape (FIVAPE), et le mouvement #NeTuezPasLaVape, appellent les utilisateurs de cigarettes électroniques à se rassembler. 

Retour en images sur une mobilisation historique pour la défense de la vape.

Nous remercions tous les vapoteurs et professionnels présents à ces manifestations pour les photos prises sur place.