Afin de défendre ma liberté de vapoter, voici la lettre que j’ai écrite à Madame De Veyrac, députée au Parlement européen et membre de la commission ENVI.
Mon courrier reste très personnel, il vaut ce qu’il vaut. J’ai juste essayé de sensibiliser cette députée à la problématique de la cigarette électronique telle qu’elle se concrétise dans ma vie de tous les jours et d’éviter les fautes d’orthographe autant que faire se peut.
Habitant sur la côte Ouest, j’ai choisi d’écrire à Madame De Veyrac, non pas pour ses aspirations et ses opinions politiques (même si j’ai quand même vérifié qu’elles n’étaient pas complètement à l’opposé des miennes) mais pour sa proximité géographique (Sud-Ouest). J’aurais pu autrement écrire à Philippe de Villiers, mais j’ai préféré m’adresser à une femme, question de choix personnel.
Voici le contenu de mon courrier qui peut être vous donnera des idées pour qu’à votre tour, vous puissiez écrire à votre député.
A l’attention de Madame Christine De Veyrac, Députée au Parlement européen et membre de la commission ENVI (environnement, santé publique et sécurité alimentaire).
Objet : Révision de la Directive sur le tabac / cigarette électronique
Bonjour Madame la députée,
Si j’ai bien compris, la commission ENVI dont vous faites partie va bientôt travailler sur l’étude de la révision de la Directive sur le tabac proposée par Mr Borg en fin d’année 2012. Cette révision prévoit de limiter les taux de nicotine compris dans les cigarettes électroniques à 4mg/ml. Au delà de ce taux, la cigarette électronique devra être un médicament et disposer d’une autorisation de mise sur le marché.
Cette révision m’interpelle beaucoup car elle me concerne directement. Je suis moi même un rescapé du tabac.
C’est la première fois que je prends la peine d’écrire à l’un de mes représentants politiques et ma lettre d’aujourd’hui est justifiée par ma volonté de vouloir protéger ma santé, tout simplement.
J’ai commencé à fumer à l’âge de quatorze ans. Mes années de tabagisme n’ont fait qu’augmenter mon sentiment de dépendance au produit. J’étais extrêmement attaché à mes cigarettes, je ne voulais pas m’arrêter de fumer, et j’étais prêt à payer le prix de mon plaisir (physiquement et financièrement), même si ma culpabilité m’a poussé maintes fois à essayer d’arrêter, je n’ai jamais réussi.
Il y a environ 18 mois, j’ai rencontré un ami au même profil tabacologique que moi. Il m’a montré comment il avait arrêter de fumer avec une cigarette électronique. A l’époque je n’avais pas envie d’arrêter, mais j’ai quand même testé, par curiosité. Cela fait maintenant plus d’un an et demi que je n’ai pas touché une cigarette. Je n’ai jamais ressenti un manque véritable, ma santé s’est énormément améliorée, je suis fier de moi, je me sens bien. La vie est belle.
Comment un tel miracle a-t-il pu se produire ? Comment a-t-on pu m’enlever mes 30 cigarettes quotidiennes sans que je ne grogne ? J’avoue avoir encore du mal à l’imaginer. Je viens de supprimer de ma vie, l’une des choses les plus importantes à mes yeux et qui m’aurait tué à coup sûr. Je viens de faire sans doute l’une des choses les plus significatives dans l’histoire de ma vie individuelle.
Ce dispositif, qui vaporise de la nicotine dans une vapeur artificiellement créée par du propylène glycol et de la glycérine végétale, est considéré par le corps scientifique comme extrêmement moins dangereux que la cigarette de tabac. Il s’agit officiellement d’une véritable solution pour réduire les risques du tabagisme. Officieusement j’ai le sentiment qu’il s’agit d’une méthode de sevrage tabagique la plus efficace au monde.
On parle à tort de “cigarette électronique” mais son fonctionnement répondrait plutôt au terme de “vaporisateur personnel”. Les différents modèles de ce type d’appareil ne ressemblent pas tous à une cigarette, les vapoteurs (utilisateurs) les plus sensibilisés utilisent même des modèles dont les formes n’ont plus à voir avec une cigarette (dans le jargon on appelle cela un MOD). J’ai le sentiment que le terme “cigarette” cause du tort au produit, assimilé à un dérivé du tabac alors que le seul composant commun se limite, selon la configuration, à la présence de nicotine. Il est important de rappeler qu’il n’y a aucune combustion, et ce qui tue le fumeur n’est pas la nicotine, mais l’inhalation de la fumée issue de la combustion du tabac.
Aujourd’hui je ne fume plus, je vapote. Je vapote des e-liquides (la solution nicotinée qui se vaporise) qui comprennent 12mg/ml de nicotine. Au début j’ai commencé avec des e-liquides à 18mg/ml de nicotine. Même si j’ai baissé ma consommation, cette nicotine j’en ai toujours besoin, comme j’ai besoin de caféine dans mon café. Si vous me retirez la possibilité de pouvoir consommer ma nicotine tout en réduisant mes risques liés à mon statut d’ancien fumeur, je replonge.
Il est hors de question pour moi, de me débarrasser de ce produit. Pour rien au monde je ne retournerais à mes anciennes cigarettes. Je ne veux pas non plus attendre qu’un laboratoire pharmaceutique puisse coller une étiquette dessus pour me forcer à en acheter. Je veux que ce produit reste libre comme c’est le cas aujourd’hui en France. Le contrôle qualité des fabricants auprès desquels j’achète mes consommables me satisfait entièrement, la disponibilité du produit et les taux de nicotine actuellement sur le marché m’ont permis de décrocher du tabac, je sais que les autorités sanitaires gardent un oeil très attentif sur le produit (vente aux mineurs), et plus important, je fais partie de ces vapoteurs qui discutent entre eux sur les forums et sur les blogs. Je me sens en pleine confiance.
Autour de moi je parle beaucoup de la cigarette électronique, de nombreux proches fumeurs ont réussi comme moi à stopper leur tabagisme grâce à elle. Savez-vous quelle satisfaction personnelle cela procure ? Je me sens aujourd’hui bêtement responsable de leur bien être. La simplicité avec laquelle j’arrive à convertir un fumeur en vapoteur me surprend tous les jours.
Il faut que ce produit reste en libre circulation dans notre pays, je suis convaincu qu’il s’agit ici d’une révolution en terme de santé publique. Nous avons entre les mains une solution qui peut réduire le taux de mortalité lié au tabagisme dans notre société. Il faut informer les fumeurs sur les méthodes de réduction des risques. Il y a une alternative entre arrêter de fumer ou mourir.
Selon moi, il ne faut pas punir le fumeur en lui faisant payer des paquets de cigarettes de plus en plus chers ou en le matraquant d’avertissements graphiques et textuels, je pense que le fumeur sait éperdument que fumer est dangereux pour sa santé et qu’il paiera toujours le prix qu’il faut pour continuer à fumer. Il faut expliquer au fumeur qui ne souhaite pas arrêter ou qui a échoué avec les méthodes pharmaceutiques traditionnelles, qu’il existe des alternatives plus saines à la combustion de tabac. La cigarette électronique en fait partie, mais également le Snus suédois ainsi que d’autres méthodes n’impliquant pas de combustion.
Par la présente je vous demande donc Madame la députée, de bien vouloir voter contre cette révision de la Directive sur le tabac, de bien vouloir protéger ma santé, celle de mes amis vapoteurs et potentiellement celle de tous les fumeurs invétérés, en laissant la cigarette électronique, ainsi que les autres méthodes de réduction des risques, accessible à tous et à des taux de nicotine réalistes pour en faire une véritable alternative au tabagisme.
Je me tiens à votre entière disposition si vous souhaitez obtenir plus d’information de ma part (mes coordonnées : téléphone, adresse et email)
Formule de politesse
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Fin du courrier
Félicitations pour cette lettre qui est très bien écrite et dans laquelle je me retrouve vraiment. je suis sur que beaucoup de Vapoteur pense la même chose, je prend exemple et je vais faire de même, car moi non plus je ne peu me passé de ma e-cig !! à coup sur, je replongerais dans le tabagisme et je n’en ai pas du tout envie :((( Merci encore …………..
Bravo Cathy, votre action compte.
c’est exactement cette mentalité qui fera avancer les choses ne restons pas passif nous le regretterions, on a les moyens de se faire entendre, on peut dire non ! je vais y participer pour ne rien regretter plus tard ! rédiger un courrier est une bonne chose, bravo pour cette initiative
Enorme !!!! Bravo!
Merci beaucoup pour cette lettre qui correspond bien à ma situation et celle de beaucoup d’autres. Merci egalement pour votre temps passé à la redaction des nombreux articles.
C’est très bien écrit, merci pour le partage
Merci de faire avancer les choses, nous nous exposons à une médicalisation des e-liquides . Les prix vont être tirés vers le haut, le choix va être largement diminué … La vapote est en danger et j’espere que ces courriers vont faire changer les choses . Un grand merci
Bravo pour cette belle initiative. Je suis à 100% avec vous. La vapote m’a débarrassé de la clope et de tous ses inconvénients. Même l’odeur de cendre froide qui rayonnait autour de moi a disparu. Ma femme et mes enfants en sont ravis car si moi je ne le sentais pas (je ne sentais plus grand chose à dire vrai), je puais le cendrier plein.
Un grand Bravo !!
Merci pour le model, je vais m’en inspirer pour écrire à Gaston FRANCO député du Sud Est chargé du même dossier à la Commission Européen !
Lettre d’un ami à sa députée :
Madame la députée
Vous allez devoir prochainement vous prononcer sur la révision de la directive européenne sur le tabac, proposée par Mr Borg en fin d’année 2012.
Cette révision propose de limiter le taux de nicotine compris dans les cigarettes électroniques à 4mg/ml. Au delà de ce taux, la cigarette électronique sera considérée comme un médicament, et devra disposer d’une autorisation de mise sur le marché.
Je suis directement concerné par cette révision puisque je suis consommateur de cette cigarette électronique.
J’ai auparavant fumé pendant quarante deux ans, jusqu’au début de l’année 2012 ou j’ai souffert d’une bronchite qui m’a fait atrocement souffrir et m’a tenu éveillé toutes les nuits pendant deux semaines. J’ai cru mourir.
Aussi ai-je décidé d’arrêter de fumer. Malheureusement, le manque de cigarette m’a rendu extrémement nerveux et agressif avec mon entourage, et j’ai repris la cigarette moins d’une semaine plus tard. C’est un jeune collègue de travail qui m’a conseillé d’essayer la cigarette électronique.
Je me suis donc procuré une cigarette jetable en pharmacie, et pendant deux ou trois jours j’ai considérablement diminué ma consommation quotidienne, passant de plus de 20 roulées à deux ou trois, sans sensation de craving. Le problème a ensuite été de trouver une cigarette électronique de bonne qualité, les jetables que l’on peut trouver en pharmacie sont en outre d’un très mauvais rapport qualité/prix.
J’ai effectué des recherches et suis tombé sur un modèle qui m’a permis de cesser complétement de fumer en une semaine, sans même que j’aie décidé d’arrêter totalement. C’est pourtant bien ce qui s’est produit, puisque ma dernière cigarette remonte à la mi-mars 2012. Je ne peux plus aspirer une seule bouffée de cigarette dorénavant, tant j’en trouve le goût infect.
Il existe une infinité d’arômes dans ce que nous appelons les e-liquides, ou “e-juices”, et certains ont un goût délicieux, cela n’a plus rien à voir avec une cigarette “analogique”, ou “tueuse”, comme nous “vapers” ou “vapoteurs” les nommons. Je consomme des “juices” organiques, sans arômes artificiels .
J’ai également des vaporisateurs (je préfère ce terme à “cigarette électronique”) plus performants, avec lesquels la “vapote” est un plaisir sans commune mesure avec celui que me procurait autrefois la cigarette, et ce sans aucune combustion, simplement par ce processus d’évaporation, à mon avis beaucoup moins dangereux que celui de la combustion du tabac et des 4000 substances nocives que celle-ci génère.
Et j’ai retrouvé mon souffle, je ne tousse plus, je me sens beaucoup mieux, j’ai même réussi à diminuer de 50 pour 100 mon taux de nicotine, passant de 18mg/ml à 12mg/ml. Je pense encore diminuer, progressivement et à mon rythme, car je ne veux pas retomber dans les travers où m’avait amené ma
tentative de sevrage brutale de l’année dernière.
Beaucoup de “vapoteurs” ont réussi à cesser de fumer facilement grâce aux vaporiseurs, et j’avoue ne pas comprendre pourquoi on voudrait descendre si bas ce taux de nicotine, et donner le monopole à l’industrie pharmaceutique qui serait bien incapable de proposer une telle variété de “juices” qui soient
appréciés des vapoteurs. Cette décision, si elle est prise in fine, aura pour effet de faire retourner un nombre considérable de vapoteurs vers les bureaux de tabac. Ce serait tout bonnement criminel, et je n’ose pas penser que ce serait l’intérêt économique des trusts pharmaceutiques qui motiverait cette
décision désastreuse.
Je crois qu’il serait possible de permettre la liberté de choix de ces produits par le consommateur, voyez-vous nous sommes des consommateurs avertis, adultes, qui savons ce que nous inhalons. Que l’on contrôle les composants, afin qu’ils soient certifiés sans substances dangereuses, et que l’on nous laisse cette liberté de vapoter en paix, c’est tout ce que je demande.
Il serait bon également de mettre fin, grâce à des études réalisées par des scientifiques qui ne soient liés en aucune manière aux anti ou aux pro vapote, à toutes les bêtises que nous pouvons lire dans la presse écrite, ou écouter à la radio, ou regarder à la télévision, parce que je vous assure qu’en lisant ces inepties, il ne fait aucun doute que l’intention de désinformer le public lambda qui ne connaît pas ce produit est animée par ceux-là même qui voudraient bien le voir
disparaître.
Durant ces onze mois sans fumer, je n’ai pas été malade, je n’ai pas toussé, j’ai retrouvé mon souffle et pourtant croyez-moi l’an dernier à cette même époque je me serais cru à l’article de la mort, deux semaines sans dormir générant des idées noires.
Donc que l’on vienne me dire que ce produit qui m’a fait tant de bien va être interdit ou en tout cas tellement limité que je n’aurai plus aucune envie de vapoter et retournerai peut-être au tabac, m’a fortement motivé pour vous écrire cette lettre, madame la députée, et j’ose espérer que vous m’avez entendu, je ne crois en outre pas être le seul dans le cas que je vous ai décrit.
Par la présente, je vous demande donc de voter contre cette révision de la Directive sur le tabac, je vous demande de bien vouloir protéger, et protéger vraiment ma santé, notre santé, à nous, vapers ou vapoteurs, en laissant les vaporiseurs ainsi que les autres méthodes de réduction des risques accessibles à tous et à des taux de nicotine qui soient réalistes, de façon à ce que ce système reste une véritable alternative au tabagisme et ses 65000 victimes par an.
En vous remerciant de bien vouloir tenir compte de mon avis sur la question, basé sur du vécu, je vous prie de croire, Madame la députée, à ma considération distinguée.