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Ma lettre à Madame De Veyrac, députée au Parlement européen

Mis à jour le 24/04/2023 à 12h02
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Ma lettre à Madame De Veyrac, vaporisée d'amour et prête à partir pour Bruxelles ...

Ma lettre à Madame De Veyrac, vaporisée d’espoir et prête à partir pour Bruxelles …

Afin de défendre ma liberté de vapoter, voici la lettre que j’ai écrite à Madame De Veyrac, députée au Parlement européen et membre de la commission ENVI.

Mon courrier reste très personnel, il vaut ce qu’il vaut. J’ai juste essayé de sensibiliser cette députée à la problématique de la cigarette électronique telle qu’elle se concrétise dans ma vie de tous les jours et d’éviter les fautes d’orthographe autant que faire se peut.

Habitant sur la côte Ouest, j’ai choisi d’écrire à Madame De Veyrac, non pas pour ses aspirations et ses opinions politiques (même si j’ai quand même vérifié qu’elles n’étaient pas complètement à l’opposé des miennes) mais pour sa proximité géographique (Sud-Ouest). J’aurais pu autrement écrire à Philippe de Villiers, mais j’ai préféré m’adresser à une femme, question de choix personnel.

Voici le contenu de mon courrier qui peut être vous donnera des idées pour qu’à votre tour, vous puissiez écrire à votre député.

A l’attention de Madame Christine De Veyrac, Députée au Parlement européen et membre de la commission ENVI (environnement, santé publique et sécurité alimentaire).

Objet : Révision de la Directive sur le tabac / cigarette électronique

Bonjour Madame la députée,

Si j’ai bien compris, la commission ENVI dont vous faites partie va bientôt travailler sur l’étude de la révision de la Directive sur le tabac proposée par Mr Borg en fin d’année 2012. Cette révision prévoit de limiter les taux de nicotine compris dans les cigarettes électroniques à 4mg/ml. Au delà de ce taux, la cigarette électronique devra être un médicament et disposer d’une autorisation de mise sur le marché.

Cette révision m’interpelle beaucoup car elle me concerne directement. Je suis moi même un rescapé du tabac.

C’est la première fois que je prends la peine d’écrire à l’un de mes représentants politiques et ma lettre d’aujourd’hui est justifiée par ma volonté de vouloir protéger ma santé, tout simplement.

J’ai commencé à fumer à l’âge de quatorze ans. Mes années de tabagisme n’ont fait qu’augmenter mon sentiment de dépendance au produit. J’étais extrêmement attaché à mes cigarettes, je ne voulais pas m’arrêter de fumer, et j’étais prêt à payer le prix de mon plaisir (physiquement et financièrement), même si ma culpabilité m’a poussé maintes fois à essayer d’arrêter, je n’ai jamais réussi.

Il y a environ 18 mois, j’ai rencontré un ami au même profil tabacologique que moi. Il m’a montré comment il avait arrêter de fumer avec une cigarette électronique. A l’époque je n’avais pas envie d’arrêter, mais j’ai quand même testé, par curiosité. Cela fait maintenant plus d’un an et demi que je n’ai pas touché une cigarette. Je n’ai jamais ressenti un manque véritable, ma santé s’est énormément améliorée, je suis fier de moi, je me sens bien. La vie est belle.

Comment un tel miracle a-t-il pu se produire ? Comment a-t-on pu m’enlever mes 30 cigarettes quotidiennes sans que je ne grogne ? J’avoue avoir encore du mal à l’imaginer. Je viens de supprimer de ma vie, l’une des choses les plus importantes à mes yeux et qui m’aurait tué à coup sûr. Je viens de faire sans doute l’une des choses les plus significatives dans l’histoire de ma vie individuelle.

Ce dispositif, qui vaporise de la nicotine dans une vapeur artificiellement créée par du propylène glycol et de la glycérine végétale, est considéré par le corps scientifique comme extrêmement moins dangereux que la cigarette de tabac. Il s’agit officiellement d’une véritable solution pour réduire les risques du tabagisme. Officieusement j’ai le sentiment qu’il s’agit d’une méthode de sevrage tabagique la plus efficace au monde.

On parle à tort de “cigarette électronique” mais son fonctionnement répondrait plutôt au terme de “vaporisateur personnel”. Les différents modèles de ce type d’appareil ne ressemblent pas tous à une cigarette, les vapoteurs (utilisateurs) les plus sensibilisés utilisent même des modèles dont les formes n’ont plus à voir avec une cigarette (dans le jargon on appelle cela un MOD). J’ai le sentiment que le terme “cigarette” cause du tort au produit, assimilé à un dérivé du tabac alors que le seul composant commun se limite, selon la configuration, à la présence de nicotine. Il est important de rappeler qu’il n’y a aucune combustion, et ce qui tue le fumeur n’est pas la nicotine, mais l’inhalation de la fumée issue de la combustion du tabac.

Aujourd’hui je ne fume plus, je vapote. Je vapote des e-liquides (la solution nicotinée qui se vaporise) qui comprennent 12mg/ml de nicotine. Au début j’ai commencé avec des e-liquides à 18mg/ml de nicotine. Même si j’ai baissé ma consommation, cette nicotine j’en ai toujours besoin, comme j’ai besoin de caféine dans mon café. Si vous me retirez la possibilité de pouvoir consommer ma nicotine tout en réduisant mes risques liés à mon statut d’ancien fumeur, je replonge.

Il est hors de question pour moi, de me débarrasser de ce produit. Pour rien au monde je ne retournerais à mes anciennes cigarettes. Je ne veux pas non plus attendre qu’un laboratoire pharmaceutique puisse coller une étiquette dessus pour me forcer à en acheter. Je veux que ce produit reste libre comme c’est le cas aujourd’hui en France. Le contrôle qualité des fabricants auprès desquels j’achète mes consommables me satisfait entièrement, la disponibilité du produit et les taux de nicotine actuellement sur le marché m’ont permis de décrocher du tabac, je sais que les autorités sanitaires gardent un oeil très attentif sur le produit (vente aux mineurs), et plus important, je fais partie de ces vapoteurs qui discutent entre eux sur les forums et sur les blogs. Je me sens en pleine confiance.

Autour de moi je parle beaucoup de la cigarette électronique, de nombreux proches fumeurs ont réussi comme moi à stopper leur tabagisme grâce à elle. Savez-vous quelle satisfaction personnelle cela procure ? Je me sens aujourd’hui bêtement responsable de leur bien être. La simplicité avec laquelle j’arrive à convertir un fumeur en vapoteur me surprend tous les jours.

Il faut que ce produit reste en libre circulation dans notre pays, je suis convaincu qu’il s’agit ici d’une révolution en terme de santé publique. Nous avons entre les mains une solution qui peut réduire le taux de mortalité lié au tabagisme dans notre société. Il faut informer les fumeurs sur les méthodes de réduction des risques. Il y a une alternative entre arrêter de fumer ou mourir.

Selon moi, il ne faut pas punir le fumeur en lui faisant payer des paquets de cigarettes de plus en plus chers ou en le matraquant d’avertissements graphiques et textuels, je pense que le fumeur sait éperdument que fumer est dangereux pour sa santé et qu’il paiera toujours le prix qu’il faut pour continuer à fumer. Il faut expliquer au fumeur qui ne souhaite pas arrêter ou qui a échoué avec les méthodes pharmaceutiques traditionnelles, qu’il existe des alternatives plus saines à la combustion de tabac. La cigarette électronique en fait partie, mais également le Snus suédois ainsi que d’autres méthodes n’impliquant pas de combustion.

Par la présente je vous demande donc Madame la députée, de bien vouloir voter contre cette révision de la Directive sur le tabac, de bien vouloir protéger ma santé, celle de mes amis vapoteurs et potentiellement celle de tous les fumeurs invétérés, en laissant la cigarette électronique, ainsi que les autres méthodes de réduction des risques, accessible à tous et à des taux de nicotine réalistes pour en faire une véritable alternative au tabagisme.

Je me tiens à votre entière disposition si vous souhaitez obtenir plus d’information de ma part (mes coordonnées : téléphone, adresse et email)

Formule de politesse


Fin du courrier