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1er Sommet de la vape : l’association DNF reconnait enfin l’utilité de la vape dans la lutte anti-tabac

Mis à jour le 28/11/2016 à 13h23
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Présente lors du 1er Sommet de la vape, Droits des non-fumeurs (DNF) ne faisait pas partie des intervenants les plus pro-cigarette électronique, loin de là. Mais, comme le CNCT, le DNF a arrondi ses positions pour finalement adhérer aux conclusions du Sommet de la vape. Une dynamique est née lors de l’événement.

Les lignes ont bougé

Gerard-Audureau-DNF-Sommet-VapeIl semble loin le temps où Gérard Audureau, président du Droits des non-fumeurs, signait en février 2013, un article cinglant « Cigarette électronique : “L’addiction, non merci !” » sur Lexpress.fr, en réponse à un billet de Raphael Enthoven, qui vantait quelques mois plus tôt le plaisir procuré par l’e-cigarette.

A l’époque, cette association créée en 1973, s’appuyait sur l’avis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui déconseillait la commercialisation des cigarettes électroniques, et le manque d’études scientifiques. Depuis, l’avis de l’OMS concernant les vaporisateurs personnels s’est légèrement assoupli. Surtout, de nombreuses études scientifiques sont venues rassurer les responsables du DNF.

L’importance de rallier le DNF à la cause de la vape

Le DNF est un membre influent de la réduction des risques. L’association mène des études pour améliorer la connaissance des risques et travaille sur des projets financés par la Direction générale de la santé et par l’Institut national du cancer. Reconnue d’utilité publique en 1990, elle mène aussi des campagnes de prévention auprès des populations sensibles, en particulier des jeunes et des femmes enceintes. L’assouplissement de ses positions vis-à-vis de l’e-cigarette a permis le succès de ce 1er Sommet de la vape.

Aujourd’hui, « la cigarette électronique est un objet tout à fait capable de faire sortir les fumeurs du tabac » affirme Gérard Audureau, « mais il doit être régulé car il y a trop de dérives. » Le président du DNF s’inquiète de « la reprise en main d’une grande partie de la vape par les fabricants de tabac, qui ne présage pas de choses intéressantes pour l’avenir. »

« Vive les normes, à bas le power vaping ! »

Gérard Audureau souligne la création de normes AFNOR et ISO comme autant de points positifs, mais s’alarme de « l’apparition du power vaping, qui, si par hasard, devait se développer, serait infernal ! »

Quant à se mobiliser contre la directive européenne sur les produits du tabac, le président du Droits des non-fumeurs estime que « c’est un combat d’arrière-garde, il faut 10 ans pour reprendre une directive européenne, on ne peut pas faire moins. Il faut se ranger derrière la directive puis faire évoluer ensuite les choses pour qu’on prenne conscience de l’intérêt de la cigarette électronique, en prenant toutes les précautions pour éviter qu’elle ne promeuve le tabac. »