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L’Université de Boston met le paquet sur l’e-cigarette

Mis à jour le 25/11/2022 à 16h34
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La prestigieuse Université de Boston consacre sur son site internet dédié aux projets de recherche un dossier à la cigarette électronique. Videos et interviews exposent certains faits et interrogent sur les risques.

Derrière la vapeur

Behind the Vapor : La chasse aux preuves sur l'e-cigarette par l'université de Boston.

Behind the Vapor : La chasse aux preuves sur l’e-cigarette par l’université de Boston.

Un jeune étudiant de 21 ans, Josh Jason, fumeur et vapoteur, s’entretient avec d’autres étudiants, ils évoquent leurs relations à la cigarette, plaisir, convivialité et addiction ainsi que leur adoption totale ou partielle de l’e-cigarette. En parallèle, des professeurs – chercheurs, renommés dans leur discipline réagissent, commentent leurs propos et exposent leurs visions.

Selon l’Université de Boston Josh Jason serait le genre de consommateur (jeune et accroc au tabac) que ciblerait l’industrie de l’e-cigarette et que les chercheurs voudraient mieux comprendre.

Michael Siegel estime de son côté que l’addiction à la cigarette ne saurait se résumer à la nicotine. La cigarette électronique est le premier produit qui adresse aussi les aspects comportementaux et sociaux du tabagisme. Interrogé sur les vapofumeurs, il répond que des études existent et montrent que ces consommateurs deviennent au final des ex-fumeurs. La cigarette électronique est un outil de réduction de risque et pour tous ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas s’arrêter de fumer, il est préférable de vaper toute la journée que fumer une fois par semaine explique Siegel.

Notre étudiant se rend alors à la faculté de médecine soumettre cette vision au pneumologue, Avrum Spira. Prudent, celui-ci explique que lors d’expériences [1] la vapeur d’e-cigarette a affecté les gènes de cellules de culture comme peut le faire la fumée du tabac. Mais pour ce scientifique vapoter c’est adopter une alternative de réduction des risques en diminuant l’exposition aux carcinogènes du tabac fumé, tant pour les vapoteurs que les vapofumeurs. [ndlr : l’étude de Spira n’aurait pas encore été validées par les pairs.]

La question de la passerelle des jeunes ou non-fumeurs vers le tabac est posée par un spécialiste du marketing de l’industrie du tabac pour qui l’abondance d’arômes dans les offres du marché vise clairement les jeunes. Les témoignages montrent que les jeunes fumeurs sont certes intéressés par les arômes mais les études actuelles et les différentes enquêtes de terrain montrent que pour le moment, la vape n’est pas une passerelle d’entrée vers le tabagisme.

Il est intéressant de noter que cette section “e-cigarette” disponible sur le site de l’université de Boston semble disposer de moyens techniques assez importants et que le ton reste proche d’un documentaire télévisuel de grande audience. D’autre part, certaines études sont directement financées par la FDA américaine qui tente depuis maintenant plusieurs années de placer l’e-cigarette dans les mesures de contrôle sur le tabac.

Alors qu’enfin la moyenne d’âge des vapoteurs aux États-Unis serait plutôt de 44 ans on pourrait se poser l’intérêt de mettre en scène un jeune vapoteur pour informer le législateur.


[1] The effect of e-cigarette exposure on airway epithelial cell gene expression and transformation – doi: 10.1158/1078-0432.14AACRIASLC-B16
Clin Cancer Res January 15, 2014 20; B16

2 réponses à “L’Université de Boston met le paquet sur l’e-cigarette”

  1. Titan dit :

    Nathalie bonjour … Euh … est-il vraiment écrit dans le 3ème paragraphe: “La CIGARETTE EST un outil de réduction de risque ….” ?