Des détenus du nord de l’Angleterre sont autorisés à vapoter dans leur cellule. Au Royaume-Uni, l’administration pénitentiaire redouble d’efforts pour faire respecter l’interdiction de fumer en prison et encourage les prisonniers à participer la campagne Stoptober.
Le vapotage contre des émeutes
L’autorisation du vapoter a été adoptée seulement quelques semaines après une émeute intervenue dans la prison de Walton, située dans la ville de Liverpool. Celle-ci a semble-t-il été provoquée en partie par la volonté des surveillants d’appliquer l’interdiction de la cigarette. Des prisonniers ont déclenché des incendies et deux détenus ont été blessés durant cette période chaotique.
Redoutant des émeutes, les autorités n’ont jamais fixé de date butoir pour faire appliquer l’interdiction de fumer en prison. Dans un rapport, Public Health England Nord Ouest indique que l’administration pénitentiaire a autorisé les cigarettes électroniques dans les lieux d’emprisonnement, y compris les enceintes pour femmes et les prisons de haute sécurité.
Les établissement carcéraux du nord-ouest de l’Angleterre participent à la campagne Stoptober. Du matériel est mis à disposition du personnel comme des détenus pour les aider à remplacer la cigarette par la vapoteuse. L’administration pénitentiaire évoque une “première étape visant à réduire les risques du tabagisme passif et favorisant la sécurité”.
C’est une prison de l’Ile de Guernesey qui a initié cette politique, suivie par l’Ile de Man, la première à avoir implémenter l’interdiction de fumer dès 2008. Mais, dans cette île au milieu de la mer d’Irlande, les détenus s’étaient mis à fabriquer des cigarettes à partir de ce qu’ils pouvaient trouver : patchs de nicotine, sachets de thé, peluches de sèche linge, peaux de banane, etc. Plutôt que de risquer cette situation, le directeur du centre de Guernesey avait opté en faveur de la cigarette électronique. L’expérience s’est révélée positive proposant ainsi un modèle à répliquer.