La croissance folle des services Uber et AirBnb ne s’est pas faite sans heurts. De nombreuses barrières fiscales et réglementaires se sont mises en travers la route de ces entreprises ces derniers mois. Mais cela n’est rien à côté de ce que pourrait subir prochainement les fabricants et distributeurs de cigarettes électroniques aux États-Unis.
La Food and Drug Administration (FDA) s’apprête à finaliser un projet visant notamment à durcir le processus de mise sur le marché de ces produits aux Etats-Unis. Et ce sont les toutes petites structures qui vont souffrir de ce changement de cadre. En effet, les démarches vont s’avérer très lourdes et coûteuses, elles ne pourront être assumées par toutes les sociétés de taille modeste qui parviennent encore aujourd’hui à tirer leur épingle du jeu.
Les industriels du tabac, bien décidés à croquer leur part du gâteau, ont lancé sur le marché des modèles de cigarettes électroniques ressemblant comme s’y méprendre à des cigarettes classiques. Mais ils ne sont pas parvenus à surpasser les petits fabricants spécialisés, qui proposent de leur côté des vaporisateurs rechargeables et très modulables, beaucoup plus populaires auprès des fumeurs cherchant à se sevrer ou à réduire les méfaits de leur tabagisme. Les ventes de ces appareils ont dépassé de 50% celles concernant les cigalikes, ces fameuses e-cigarettes ressemblant aux cigarettes traditionnelles pour lesquelles les prédictions de Wells Fargo prévoient une croissance inférieure aux modèles “ouverts”.
Des freins administratifs pour mieux contrôler le marché
En réaction, Reynolds American milite pour une interdiction pure et simple des vaporisateurs, tandis qu’Altria, le fabricant des cigarettes Marlboro, plaide quant à lui pour un durcissement de l’encadrement réglementaire avec la mise en place de tests sur les produits, qui favoriserait ainsi l’action des grands groupes et mettrait en danger celles des fabricants originels de ce marché.
De nombreux experts qui défendent la vape à travers le monde s’accordent sur le fait qu’un encadrement plus dur sur les vaporisateurs personnels pourrait avoir des conséquences terribles sur la santé publique et favoriser la présence des cigarettiers sur ce marché.
En Europe, la transposition de la Directive sur les produits du tabac, dont le délais maximal est fixé à mai 2016 pour la France, suscite les mêmes craintes.
Via The Hill