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Les puffs contaminent les influenceurs d’adolescents

Mis à jour le 30/11/2022 à 10h23
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Un article récent du journal français Le Figaro, relayé par plusieurs médias, met l’accent sur les dérives des réseaux sociaux, où des « influenceurs » font de la publicité illégalement pour des produits de vape. Tous sont en lien avec l’industrie et le circuit du tabac.

Le problème puff

Sarah Fraisou, « influenceuse » sur Snapchat, est très suivie : 3 millions 600 mille abonnés, ce n’est pas rien. Des adolescents, pour la plupart, dans la cible de ce réseau social. Et une spectatrice un peu différente : Claudia Cohen, journaliste au Figaro.

Celle-ci ne peut que constater que l’influenceuse fait de la publicité dissimulée pour une puff. «Les amis, je suis obligée de vous parler de cela: le vapotage Puff, c’est grave la tendance en ce moment ». Avec le lien vers le site du fabricant sous la story, souligne la reporter.

Toute personne au fait de la législation ne peut qu’avoir les clignotants qui se mettent au rouge : publicité dissimulée, puisque, à priori, rien n’indique qu’il s’agisse d’une communication commerciale. Publicité pour les produits du vapotage, interdite depuis 2016.

Si, dans l’article de Claudia Cohen, c’est sur Sarah Fraisou que ça tombe, il est bien constaté que sur les réseaux Instagram, TikTok, Snapchat, bon nombre d’influenceurs promeuvent les produits du vapotage. Pas n’importe lesquels : des puffs, e-cigarettes jetables, extrêmement contre-productives et très polluantes, contre lesquelles les associations défendant la vape indépendante et responsable, FIVAPE en tête, sont vent debout.

Des entreprises du tabac ont été condamnées, PMI en 2021 et BAT en 2022, pour publicité illégale, faisant appel également à des réseaux parallèles ciblant les jeunes. Cette offensive des fabricants de puffs est faite sur le même modèle, et ne devrait pas rester sans suites. Le Ministère de la santé a fait un signalement au parquet, et le Comité National Contre le Tabagisme, qui surveille ces activités de près, n’exclut pas d’ester en justice.

Une situation qui ne peut avoir qu’une influence négative sur l’image de la vape en général, et sur l’image de la vape indépendante en particulier, pourtant très vigilante et respectueuse de la réglementation. Tout cela par le fait de l’inconscience d’influenceurs vénaux et l’inconsistance de jeunes influençables.

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