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Les masques chez les buralistes : le vrai, le faux

Mis à jour le 8/09/2022 à 12h31
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On a beaucoup parlé, ces temps-ci, de la vente de masques pour lutter contre le COVID-19 qui va bientôt démarrer chez les buralistes. Nous avons voulu savoir ce qu’il en était vraiment, connaître les modalités et les spécificités de cette offre. Et il y a des surprises.

Le justicier masqué

Les buralistes vont-ils avoir le droit de vendre des masques à 5 euros ? Oui. Mais, contrairement à ce qui pourrait transparaître d’une certaine formulation de l’information, ce n’est ni un monopole, ni une obligation.

En effet, depuis ce lundi 27 avril, par arrêté publié au Journal Officiel, (JORF 0102 du 26 avril 2020), les masques font leur retour dans les pharmacies, qui sont autorisées à en vendre.

En fait, n’importe quel commerce peut vendre des masques. Y compris les boutiques de vape. Il « suffit » de trouver un fournisseur.

Les buralistes auront droit de vendre des masques à usage non sanitaires, comme les pharmacies. 

L’affaire de la vente de masques en bureau de tabac provient de la Confédération des Buralistes, qui a signé un accord avec un fournisseur. Mais ce n’est ni un accord de distribution au niveau étatique, ni un accord contraignant. Concrètement, les buralistes qui le souhaitent pourront s’approvisionner ou non en masques auprès de cette société aux conditions négociées par la confédération, et pourront ensuite proposer les masques à leur clientèle au tarif de leur choix. Cette somme de 5 euros annoncée un peu partout n’est qu’un prix public conseillé, mais rien n’empêche les buralistes de le vendre à un autre prix. 

Il ne s’agit pas non plus de n’importe quel type de masque : les masques chirurgicaux et les FFP2 sont toujours réglementés et destinés aux professionnels pour un usage sanitaire. Les catégories concernées par les autorisations de vente au grand public sont les masques dit « barrière », pour un usage non sanitaire, répondant aux normes UNS1 et UNS2.

La vente de masques par les buralistes est un partenariat privé et nullement une décision d’état.

Ces deux catégories ont été créées le 29 mars 2020 et répondent à la spécification AFNOR S76-0001. Pour rentrer dans le détail, l’UNS1 doit avoir une filtration supérieure à 90% pour 3 microns, et une perméabilité de l’air supérieure à 96%, contre respectivement 70 % pour 3 microns et perméabilité de l’air identique pour les UNS2. La première catégorie se destines aux personnes ayant un contact avec le public.

Ce sont les normes de fabrication pour les masques en tissu réutilisables et commercialisables. Parmi d’autres spécificités, ils doivent être lavables à 60 degrés et pouvoir être repassés.

Qu’en est-il des masques en tissu ne répondant pas aux normes AFNOR ? Rien ne vous empêche de les fabriquer ni de les porter. Les vendre est plus délicat : rien ne l’interdit spécifiquement, à condition de ne pas affirmer qu’ils sont efficaces (à moins que vous ne soyez certains qu’ils répondent à la spécification AFNOR), mais, dans un flou dont la France a le secret, rien ne l’autorise non plus.

Tout cela ressemble, dans les faits, à une opération de communication réussie de la Confédération des Buralistes. L’essentiel, c’est que les français auront accès aux masques pour se protéger du COVID-19, et que rien ne les obligera à aller les acheter en bureau de tabac.

Sources : 

Journal officiel