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L’ecig bientôt interdite dans les lieux publics ?

Mis à jour le 25/08/2013 à 15h21
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Pouvoir vapoter dans un bar sera, selon RTL, bientôt plus qu'un lointain souvenir.

Pouvoir vapoter dans un bar sera, selon RTL, bientôt plus qu’un lointain souvenir.

Les journalistes de RTL sont formels : selon eux le gouvernement s’apprête à bannir la cigarette électronique des lieux publics. Bye bye l’argument numéro 1 des vendeurs et le plaisir du vapoteur qui profitait avec son ecig, d’une réduction des risques tout en bénéficiant du chauffage en hiver.

Même si les données scientifiques ont rendu maintes fois le vapotage passif très relatif, le ministère des Affaires sociales et de la Santé serait enclin selon RTL à faire usage du principe de précaution pour repousser les vapoteurs hors des lieux à usage collectif. La ministre Marisol Touraine elle même aurait lâché l’info hors micro à l’un des journalistes de RTL.

Le symbole dérange

Initiation ou banalisation du tabagisme, risque de dépendance, manque d’information scientifique sur le caractère nocif ou non de la vapeur dégagée, le principal argument en faveur de cette probable interdiction ne serait en fait que le symbole que représente le vaporisateur personnel : la cigarette au tabac, ce diable qu’il faut à tout prix bannir.

Même si le fait de baisser la tension au minimum permet de voir son ecig se transformer en simple inhalateur de nicotine, je me demande jusqu’où iront les textes de lois : combustion, vapeur, fumée visible, invisible, nicotine ou non, ecig dans la bouche, ou dans le c..

J’avoue m’être bien habitué à mon petit verre de vin et mon Tribeca 6mg/ml dans mon bar préféré. Devoir repartir dehors aux côtés des tousseurs aux dents jaunes ne me plait guère quand j’y pense, et il me faudra sans doute faire preuve d’un bel effort pour y voir là une occasion de convaincre quelques fumeurs de plus de passer à l’ecig.

Le vaporisateur personnel dérange car il remet en cause des principes bien établis : le fumeur ou tout ce qui y ressemble doit rester dehors et se satisfaire, muet, dans son autodestruction.

Le vapoteur sera toujours le dernier à rentrer

La nicotine d’une cigarette électronique arrive bien plus lentement dans le sang qu’avec l’usage d’une vraie cigarette au tabac qui elle est bourrée d’additifs, dont l’ammoniac qui aide notamment à booster le passage de nicotine dans le sang. Passer une soirée dans un bar et sentir le besoin de nicotine monter ne va pas se remédier de la même manière selon si vous êtes fumeur ou vapoteur. Le vapoteur va sans doute devoir rester dix minutes de plus dehors pour voir son manque satisfait. Si vous êtes vapoteur, faites l’expérience avec un gros fumeur en l’accompagnant dehors : 15 bouffées lui suffisent pour passer ensuite au minimum 30 minutes tranquilles à l’intérieur. La vapote est plus lente et plus continue, le vapoteur a besoin de téter, pas de se piquer.

Le fait d’interdire la cigarette électronique dans les lieux publics constitue selon moi un frein non justifié à l’usage d’une méthode de réduction des risques. Elle demande à être encouragée auprès des fumeurs. L’interdire ajoute un élément de motivation supplémentaire au fumeur qui serait tenter de faire le “switch”. A quoi bon s’embêter quand au final, on doit sortir dehors comme les autres.

Le message est clair : si la cigarette électronique est interdite dans les lieux publics, c’est qu’elle ne doit pas être si inoffensive que ça. Pourquoi donc s’y intéresser.