Comment tirer son épingle du jeu dans un marché de la vape saturé de liquides ? Miser sur les technique marketing de pointe. Parmi celles-ci, il y a l’antivente. Pouvant se décliner quasiment à l’infini, cette technique consiste par exemple à baptiser son liquide « Le caca ».
Un liquide de m…de ?
Chaque jour, un nouveau e-liquide apparaît sur le marché. Non, je plaisante, bien entendu, un liquide nouveau par jour, ah ah ah ! Bien sûr que non, un nouveau e-liquide n’apparaît pas chaque jour sur le marché. Quel plaisantin. Je reprends.
Chaque jour, plusieurs dizaines de e-liquides apparaissent sur le marché. Partout dans le monde, bien entendu, pas uniquement en France, mais, à chaque nouvelle création il se trouve quelqu’un dans l’hexagone pour se dire « Il faut que j’importe ce truc ! ».
Pour se distinguer dans ce marasme, il ne suffit pas d’avoir le meilleur e-liquide du monde. L’ère des grandes légendes vapologiques est révolue, le Booba’s Bounty n’est plus, Grant’s a été remplacé dans le cœur des amateurs de custard, Mad Murdock’s coule des jours paisibles dans son asile psychiatrique. Non, pour vendre, aujourd’hui, il faut frapper, vite et fort.
Et pour frapper vite et fort, rien de tel que quelques techniques marketing, mais en bon français on dira mercatique, comme ma petite préférée, l’antivente.
L’antivente, technique de mercatique opérationnelle
L’antivente, c’est simple : c’est déployer des trésors d’ingéniosité pour souligner tous les points négatifs de votre produit… Pour que le client ait envie de l’acheter. Par exemple, plutôt que de dire « Ma bagnole est super économique », ce qui rejoint l’argument de tous les autres vendeurs de voiture sur leur modèle, c’est dire « Par contre, n’achetez surtout pas ce modèle, on s’est trompé, elle est beaucoup trop puissante, vous ne garderez jamais votre permis. » Et il ne reste plus qu’à gérer la file d’attente des fous du volant devant la concession.
Baptiser un e-liquide « le caca », c’est de l’antivente. Honnêtement, qui aurait envie de vaper un étron ? Sans compter que le fabricant s’expose à moult remarques, d’un côté de gens offusqués, et, de l’autre, de petits comiques. Première réaction d’un membre de la rédaction de Vaping Post ce matin, « Au moins, lui, il est franc sur la qualité de ses arômes ».
Mais c’est malin, parce qu’on parle de lui, en bien, en mal, en riant, mais on en parle. Et il coupe l’herbe sous le pied de tous les Jean-Pierre Coffe de la vape. Prenez un reviewer qui céderait au trop tentant « Ce caca, c’est de la merde ! », personne ne prendrait sa phrase au sérieux.
Du génie en barres
Franchement, Unicorn Vape, parce que c’est de vous dont il s’agit, je vous tire mon chapeau. J’ai hâte de voir la suite de la gamme, et savoir ce que nous réservent les recettes du « Pipi », du « Vomi » et du très attendu « La Gastro ». Mais plus sérieusement, 30 commentaires sous votre post annonçant la sortie du liquide sur votre page Facebook contre cinq en moyenne en temps normal, plus un sujet à son propos sur quasi tous les groupes, je n’ai pas vu un liquide faire un tel buzz depuis longtemps à sa sortie.
Évidemment, vous vous dites « Personne n’ira goûter un liquide appelé Le Caca. » et vous aurez absolument tout faux. Vous savez qu’à partir du moment ou le Crab Juice, les plus anciens s’en souviennent, a été déclaré « e-liquide le plus infâme du monde », ses ventes on explosé ? Tout le monde voulait le goûter.
Bref, un coup de génie, que je salue avec autant d’objectivité que je n’ai même pas goûté le liquide en question. Ceci dit, ce sera avec plaisir que je le testerai à l’occasion. Et je pourrai peut-être même le trouver bon, parce que la recette, en soi, que l’on peut résumer par « Du chocolat au chocolat, avec un nappage chocolat et du chocolat pour lier le tout » n’est pas mauvaise en soi.
Mais un doute s’insinue : si j’aime « Le Caca », est-ce que ça voudra dire que j’ai des goûts de chiottes ?
Vous pouvez le trouver chez Unicorn Vape, en cliquant sur ce lien.