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L’art de rire des sciences de la vape (et de faire des titres absolument imbuvables)

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La semaine prochaine, c’est Alistair qui sera en charge de l’article du vendredi qui doit faire rire avec (de) la vape. Une mission délicate, qui exige du doigté, parce que faire marrer les gens avec un sujet aussi sérieux, c’est sensible. Mise en abyme.

La vape, entre austérité et componction

Oui, faire rire de la vape est délicat, tant le sujet s’y prête peu et les susceptibilités y sont aiguisées. Les vapoteurs ont à peu près autant de tolérance envers l’amusement qu’un inquisiteur aristotélicien face à Galilée.

D’autant plus que la confusion est aisée entre science de la vapologie et franche poilade pour le non-initié. Et quand je dis “franche poilade”, non, je ne suis pas encore en train de me moquer de la pilosité des hipsters.

Par exemple, prenez cet individu, penché depuis deux heures sur un plan de travail encombré d’outils de joaillier, noyé dans un entrelacs de fils de différents diamètres en différents matériaux, n’est pas en train de fabriquer un super-méga-coil de la mort qui tue pour faire des gros clouds. Non, rien à voir : il est en train de mener des expériences de d’élasticité métallurgique dans un but d’optimisation thermique.

S’il en obtient un dual coil de la mort qui tue qui fait de gros clouds, c’est fortuit. Ce n’est que de la science et la joie de la découverte. D’ailleurs, on observe régulièrement un vapoteur bondissant, tel Archimède, en beuglant un eurêka vigoureux, à condition bien entendu qu’il ait fait une découverte et ses humanités.

Mais, me demanderez-vous, parce que vous êtes intelligents (preuve en est, vous lisez le Vaping Post), quid de ceux qui montent des coils préfabriqués ? Et bien, là encore, c’est simple : une théorie scientifique n’est valable qu’en la confirmant par l’observation. Ce sont donc des expériences que mènent ces hardis défricheurs de la sapience.

Rire de la vape, c’est rire de la physique, donc.

La vape, cette philosophie des sciences

Évidemment, il serait facile d’enchaîner sur la mixologie, l’art de créer des e-liquides, qui tient autant de la chimie que de la gastronomie. Ainsi, on déconseillerait de rire des e-liquides, afin de ne pas se gausser de cette activité tout autant scientifique que patrimoniale. Mais non.

Non, non, non et non, je suis formel : après avoir goûté une centaine de liquides au Vapexpo, l’art d’en concevoir n’appartient ni à la chimie, ni à la gastronomie, c’est du jardinage, d’arbres fruitiers pour être précis. Et on ne touche pas aux fraises, pêches, mûres et autres citrons : en ces temps de troubles écologiques, c’est mal. Et n’oubliez pas, derrière chaque liquide mûre/koolada, il y a un vegan qui veille.

Parce que l’art de la résistance et l’art du e-liquide feraient oublier la partie la plus importante de ce vaste champ d’études : les sciences humaines. Sociologues, psychologues, ethnologues, quadrapapillictologues, parapsychologues et même certains exobiologistes étudient sans relâche cette entité mystérieuse qui échappe à toute classification, la “Communauté de la Vape”.

Et là, ça devient très, très dangereux. Déjà, parce qu’au sein de la communauté scientifique, le débat fait rage même sur son existence. La communauté de la vape, c’est un peu comme la planète X : on en a déduit son existence au niveau théorique, mais personne n’a pu l’observer directement. Railler la communauté de la vape, c’est l’accepter comme réelle, prétendre l’avoir observée et donc prêter le flanc à la polémique. A fuir.

Appelez le déminage

Jamais, je dis bien jamais, je ne me permettrai d’utiliser ma place au Vaping Post pour faire de la publicité pour mon livre “Mes Sincères Condoléances, l’intégrale” disponible dans toutes les librairies à 14.90 euros. Jamais. Ah, il fait 576 pages, je vous l’avais dit ? 

Voilà pourquoi l’article rigolo du vendredi après-midi sur le Vaping Post ressemble plus à une opération de déminage qu’à une plaisante promenade bucolique dans un cadre champêtre.

Aussi, comme vendredi prochain, je serais absent pour cause de promotion de mon dernier livre, “L’intégrale Mes Sincères Condoléances” aux Editions de l’Opportun, 14,90 euros dans toutes les librairies, et pour lequel je me suis interdit de faire toute publicité dans le Vaping Post, bien que ce livre de 576 pages contienne de nombreux inédits et des dizaines d’histoire proprement incroyables, c’est Alistair qui se chargera de vous faire ricaner.

Il devra vous arracher quelques sourires, voire quelques éclats de rire, sans jamais, jamais déroger à la règle “on ne rit pas de la vape, tout cela est très sérieux”. Et surtout, sans tomber dans la méthode facile qui consiste à raconter n’importe quoi avec un sérieux papal. Çà non, jamais, qui oserait faire une chose pareille ? 

Bonne chance, Alistair ! Nous savons que tu n’envisages pas l’échec et que tu mettras toute ton énergie à faire un article qui restera dans l’histoire du Vaping Post. La seule chose que nous pouvons faire, c’est refuser à tout prix de te mettre la pression. 

Cet article peut éventuellement contenir une vanne. Ou en être une, allez savoir, quel jour sommes-nous ?