La vape en vente dans les hôpitaux ? C’est en Angleterre que ça se passe, et cette idée qui, vue de l’hexagone, semble farfelue, est une préconisation du Public Health England, un organisme tout ce qu’il y a de plus officiel. Il faut dire qu’au Royaume-Uni, la vape, soutenue par l’état, se montre efficace.
Trois millions. C’est le nombre de britanniques qui vapent, selon le Public Heath England (PHE), qui considère au passage la vape, dans ses communiqués officiels, comme une « aide au sevrage ». Ce chiffre figure dans la réactualisation du rapport de 2015, remis à jour ce 6 février. Ce même rapport précise également que 20 000 personnes par an pourraient quitter le tabac grâce au vapotage, qui est “95 % moins nocif”.
C’est donc un satisfecit en bonne et dure forme que décerne le PHE à la vape. C’est donc très officiel : le PHE est le service exécutif du Department of Health and Siocial Care, la branche du gouvernement chargée de santé publique.
Mais le PHE désespère : de trop nombreux fumeurs sont encore persuadés que la cigarette électronique est aussi dangereuse que le tabac, et 40 % des fumeurs ne l’ont pas essayée. Et alors que c’est précisément le résultat recherché par bon nombre de gouvernements à travers le monde (la liste serait trop longue), cela consterne les anglais.
Aussi, les autorités sanitaires ont émis deux idées : inciter à la création, au sien des hôpitaux, de points de vente de cigarette électronique, d’une part, et d’autre part, supprimer les zones fumeurs pour les remplacer par des zones “Vape friendly” étendues. Les amateurs de nicotine britannique seraient obligés de vaper, mais en échange, auraient plus d’espaces pour cela et pourraient se ravitailler sur place.
Les personnels soignants, des infirmiers aux médecins, sont également vivement encouragés à promouvoir le vapotage auprès de leurs patients fumeurs.
Promouvoir, et pas prescrire, toutefois. La vape n’étant pas considérée comme un médicament et ne disposant d’aucun agrément en ce sens, elle n’a pas sa place sur une ordonnance de médecin. Cette situation, d’ailleurs, ne changera pas, personne n’y ayant intérêt en dehors de l’industrie pharmaceutique.
Et c’est ainsi, sous les yeux éberlués du monde, que l’Angleterre est en train de devenir le paradis des vapoteurs.
Pas si farfelue depuis la France puisque, hormis la médicalisation proposée en UK, ce sont les mêmes consignes qu’émises pour les lieux de soin Français dans le guide “Hôpital sans tabac” envoyé avec la Mildeca et le Ministère de la Santé à la rentrée dernière.
Certes après quelques interventions d’associations, mais dont les propositions ont été comprises par nombre de professionnels de santé qui veulent trouver des solutions pour éviter les risques graves du tabac lors d’une hospitalisation.