Nous avions évoqué la sortie de Smokio en avril, une cigarette connectée lancée par une jeune société parisienne. Ce produit dont nous avions fait une courte revue a connu depuis quelques concurrents, notamment l’intéressant module MyVaps.
Une autre entreprise basée dans la capitale est à l’origine d’un vaporisateur connecté dont le but est cette fois-ci un peu différent. Il s’agit de Kosmo, une cigarette électronique qui indiquerait en temps réel le taux de nicotine inhalé.
Comme ses concurrentes cette e-cigarette utilise la technologie Bluetooth qui lui permet de communiquer diverses informations à une application dédiée pouvant fonctionner sous Android ou iOS. Un voyant orange indique au vapoteur quand il a inhalé l’équivalent (en nicotine) d’une cigarette traditionnelle, tandis qu’un voyant rouge s’allume lorsque l’utilisateur a dépassé son objectif de consommation.
C’est là où réside tout l’intérêt de cette innovation selon ses concepteurs, le fumeur ou l’ancien fumeur peut contrôler son niveau de nicotine et baisser sa consommation de manière progressive. Faisant encore appel au financement participatif, la Kosmo devrait définitivement être commercialisée en septembre à 99 euros. Selon Ylann Wejsbrot, co-fondateur de Kosmo, la société se positionnerait “sur un segment premium à forte valeur ajoutée“.
Reste à savoir si l’entreprise a pris en considération le fait que la nicotine serait à priori beaucoup plus lente à arriver dans le sang avec un vaporisateur qu’avec une cigarette de tabac et que les complexes associations entre le tabac chimiquement traité et la nicotine qu’il délivre une fois fumé, peuvent également relativiser la comparaison entre les deux modes d’administration.
Peut être conviendrait-il également d’informer le consommateur sur les véritables propriétés de la nicotine et son effet sur le métabolisme ? Elle qui reste trop souvent diabolisée et perçue comme seule responsable de la dépendance tabagique.
Le pouvoir thérapeutique enfin clairement affiché sur le site Getkosmo.com (“La cigarette connectée qui vous aide à arrêter de fumer“), présage pour le moment quelques maladresses de communication.
Le produit me semble plus axé sur le principe du suivi et de la fixation d’objectifs un peu comme le Getting Things Done des agendas avec tâches et rdv. La diode qui change de couleur, la fixation des buts, le comparatif entre le consommé et le voulu, bref, on est sur du coaching très à la mode de nos jours avec ce besoin d’être pris en main par quelqu’un ou, en l’occurence ici, quelque chose par peur de ne pouvoir y arriver seul.
En prenant ce nouveau paramètre social en compte, l’appareil sera donc bel et bien utile pour certains qui se sentiront accompagnés et confortés dans leur démarche. C’est important pour eux donc cela sera efficace pour une partie.
Inversement, il n’y a pas de contrôle réel de la nicotine réellement absorbée contrairement à ce que l’on pourrait penser vu la manière dont l’article est présenté (je parle du site pas de l’article de Ghyslain 🙂
Toutefois, cette fonction n’est pas prête d’être intégrée dans nos appareils car le calcul de la nicotine -véritablement- assimilée par l’organisme est une usine à gaz. Et puis, au final, quel est le véritable intérêt de connaître cette donnée, avec nos ml et nos taux en mg/ml, on a un ordre de grandeur et c’est amplement suffisant.
Mouais, pas convaincu non plus. Ca peut être interessant pour les gens vraiment pressé d’arreter de fumer, qu’apprécie pas tellement la vapote et pour qui le but est uniquement d’arrêter pour s’infliger un controle stricte.
Dans mon cas je me suis mis a vapoter parce que je trouve ca meilleur (pour la santé mais aussi en gout et sensation), et en plus ludique.
Le taux de nicotine des liquides permets déjà de contrôler a peu près sa consommation et de descendre progressivement, et si au début on est un peu halluciné de ce qu’on consomme, en quelques semaines on se rend compte qu’on ne pense déjà plus a la clope et que 18 de nico c’est sympa, mais vraiment pas a toute les heures de la journée, et on se tourne naturellement vers des liquides moins chargés.
Et puis de toute façon je serais incapable d’utiliser un truc pareil, j’aime trop varier les gouts les taux et les atos (qui consomme pas pareil selon les coils), et j’ai aucune envie qu’une machine me fasse la morale sur mes comportement avec sa diode.
et encore et encore cette fixette sur la nicotine…!
Même si la nicotine est inoffensive à dose “normale” et comme je te l’ai déjà dit ailleurs sur ce forum, je suis d’accord avec toi sur sa relative innocuité donc pas de débat sur le fond. Sur la forme, tomber dans le travers inverse, à savoir, le dénigrement total de son implication n’est pas une démarche plus constructive.
Après tout, si de baisser la nicotine convainc certains d’avoir décroché du tabac, ne serait-ce que par effet placebo, et bien c’est toujours des vies sauvées.
un compteur de bouffées,comme la smokio d’ailleurs,un petit calcul savant(ou pas savant),et je te sors une équivalence en taux de nico???Ah,en Bluetooth quand même! Il est ou le segment premium a forte valeur ajoutée? Enfin ,si ça peut aider certains,pourquoi pas.
Bah les calculs : je viens d’en faire un : Dans 38 ans, j’aurai consommé un kg de nicotine. Super, je suis ravi de l’apprendre. What else ?
Premium ? Un terme très à la mode où l’on te vend plus cher la même chose. La différence ? Et bien, tu l’as payé plus cher. Le pire est que ce “critère” fonctionne avec certains…
Forte valeur ajoutée ? C’est l’argumentaire que l’on tient lorsque l’on n’en a pas.
Bon, je suis un peu négatif là. Ceci dit…