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Test : kit Luxe / SKRR – Vaporesso

  • Par , le 16/10/2018 à 14h00
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  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
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Ce kit est composé d’une nouvelle box qui se veut sophistiquée et d’un atomiseur qui se déclare bestial. En d’autres termes Vaporesso met en scène la Belle et la Bête, sa cible est claire faire mieux que Smok sur son propre terrain, c’est la guerre ! Luxe – when Beauty meets Beast, c’est son slogan, et vous savez quoi ? C’est réussi !

Le luxe, la belle, la bête

Oui, c’est réussi dans la mesure ou la Belle est fort réactive, il n’y a strictement aucun délai entre l’action sur le bouton et la mise à feu. Elle est aussi très bien construite, contrairement à certains modèles précédents dont les plastiques donnaient une impression de fragilité. Les ajustements sont parfaits, les courbes bien dessinées, la prise en main est agréable et donne une impression de douceur robuste. Le bouton de mise à feu, sur le côté, est franc mais doux, sans aucun jeu. Aucun bruit suspect ne se fait entendre.

Revue technique

Le kit est livré dans une boite (si si !), accompagné d’un câble USB, d’une deuxième résistance et de quelques joints de rechange. Dans l’exemplaire reçu, il n’y avait pas de mode d’emploi, alors j’ai consulté celui qui est disponible sur le site de Vaporesso. Il est à jour pour le nouveau firmware, mais totalement indigent : il ne présente que les menus de base, sans rentrer dans le détail des réglages. En clair, il faut bien connaître les fonctions et les réglages des box électroniques pour deviner comment piloter celle-ci. 

Les caractéristiques essentielles du kit Luxe / SKRR de Vaporesso

Type de matériel kit régulé
Dimensions mod 86 mm sur 47,8 sur 29,5
Poids du mod 110 g
Batterie 2 accus 18650 non fournis
Charge 2,5 A
Puissance 220 W
Écran tactile
Dimensions atomiseur 59,9 mm sur 30
Contenance 8 ml
Résistances QF Meshed 0,2 ohm (55-85 W), QF Strip 0,15 ohm (50-80 W) et GT CCELL 0,5 ohm (20-35 W)
Poids du kit 190 g

Évidemment, le chipset fonctionne très bien dans tous les modes, qui sont suffisamment nombreux pour nous occuper une semaine à les découvrir. Et de surcroît, la box est aussi un bon chargeur : elle est capable d’équilibrer les accus tout en les chargeant à 2,5 A, en moins de deux heures. Pendant mes essais, une petite heure a suffit à les charger à 80 %. Mais nous y reviendrons, parce qu’il faut avoir un transformateur qui suit.

C’est surtout réussi parce que la Bête est certes bestiale, c’est sa terrible nature, mais qu’elle ne manque pas de finesse. La vape est puissante (on commence à vaper à 60/70 W), la vapeur est dense, volumineuse, chaude, le hit assez soutenu pour donner des sensations avec des liquides en 3 mg/ml, et les saveurs ne sont pas sacrifiées sur l’autel de la sauvagerie. Les saveurs sont bien présentes, assez détaillées, satisfaisantes. Les résistances, sur lesquelles nous reviendrons en détail, font bien leur travail, à condition de vaper des liquides qui se révèlent dans une vapeur chaude.

Vaporesso réalise donc son objectif : battre le TFV12 Prince. Mais, entre temps, Smok a sorti un TFV8 Baby V2, Innokin son Plex : tous les constructeurs sérieux ont bossé pour concevoir des résistances en mesh ou en plaques ajourées qui fonctionnent parfaitement et arrivent à égaler les bons atomiseurs reconstructibles de la même catégorie. Égalité donc, balle au centre.

C’est remarquable, et je serais bien incapable de faire un classement entre ces clearomiseurs : ils sont tous capables d’une expression des saveurs très agréable, certes pas aussi précise et nuancée qu’un atomiseurs dédié aux saveurs à des puissances plus raisonnables, mais suffisamment pour bien identifier les saveurs, pour les apprécier et même les faire varier en jouant sur la puissance et l’air flow.

Mais chaque clearomiseur possède sa manière d’exprimer les saveurs, c’est donc en les essayant que chacun pourra déterminer celui qui lui va le mieux. Pour mon goût, le SKRR est un des meilleurs avec le Plex, mais c’est tout à fait subjectif et ma compagne, grande adepte du TFV12 ne fait pas le même classement, en mettant le TFV8 Baby 2 devant.

Illuminons la Belle

Son luxe, elle ne le tire donc pas de ses matériaux, mais de son dessin, assez sobre, de ses façades brillantes (et difficiles à photographier), et de son grand écran en couleur, plus lumineux que la plupart de ses concurrents. Sur les photos précédentes, on voit clairement l’écran alors que la lumière est très vive, équivalente à un plein soleil. C’est assez rare pour le signaler.

 

Sur cet écran, on ne clique plus, on tapote : il n’y a pas de boutons, mais l’écran n’est pas pour autant tactile, ce sont les zones sous l’écran qui le sont : le V, et les deux points qui l’encadrent. Ils correspondent aux traditionnels boutons “mode”, “+” et “-“, chers à la marque depuis longtemps.

Les données sont bien présentées, très lisibles, et la définition est assez fine pour ne pas être apparente (la photo est agrandie). Avant de lire la suite, remarquez le petit cadenas bleu, entre les ohms et les volts.

Des commandes tactiles doivent pouvoir être verrouillée, pour ne pas changer les réglages au moindre effleurement. Quand elles le sont, le petit cadenas bleu est visible. Avant d’opérer un réglage, il faudra donc déverrouiller les commandes, et j’ai vu souvent apparaître cet écran, qui rappelle la procédure à suivre : cliquer trois fois sur le bouton de mise à feu. Ce qui étant fait nous donne accès aux réglages + et -.

Pour rentrer dans les menus, il faut d’abord tapoter 3 fois sur le “V”. Apparaît alors cet écran, dans lequel on navigue avec les + et -. C’est là que c’est un peu dommage de ne pas avoir un écran complètement tactile : on aurait apprécié tapoter directement sur l’icône voulue, comme sur un smartphone. Mais ça marche, ne soyons pas ronchons.

Nous pouvons accéder aux modes et aux réglages habituels et évidents, mais… attention : si certains d’entre vous ont regardé des vidéos de reviewers sur ce kit, vous pouvez remarquer que le graphisme de l’écran à changé. Nous avons ici la version supérieure du fimware et il n’y a pas que le graphisme qui a changé, l’organisation des menus aussi !
Nous avons donc à notre disposition : VW pour le mode puissance variable, VT pour le mode température variable, VV pour mode tension variable, BP pour Bypass, et CC pour le mode courbe.

Nous avons aussi un menu “set”, qui permet des réglages de l’heure, de la luminosité (qui peut être aussi automatique), etc… et un menu bizarre, le SP pour… Spécial Psychopathe ! Il s’agit d’un mode destiné aux adeptes de drippers extrêmes, pouvant descendre à… 0,03 ohm. Hum… RIP.

Ce qui a changé avec le nouveau firmware, est par exemple visible sur l’écran ci-dessus, sur le mode température, qui comporte les lettres SS, ce qui signale que le mode température est actuellement configuré pour le fil en acier. En le sélectionnant, il ne sera pas possible de changer de matériau.

 

Il faut aller dans le menu DIY pour modifier les réglages des modes accessibles sur l’écran principal. Pour le mode température, il faut choisir le sous-menu VT, qui donne accès aux choix des matériaux et aux réglages manuels de TCR.

C’est le même principe pour les courbes (menu CC) et pour l’attaque (menu VW).
On définit par exemple dans ce menu DIY la courbe voulue, et on sélectionne ce mode customisé dans le menu principal.

Ce n’est pas très intuitif et j’ai mis un moment à trouver parce que le manuel est indigent, mais c’est en fait assez pratique : en général, quand on vape en mode TC ou en mode CC, on ne change pas tout le temps ses réglages. Donc une fois que c’est fait, il n’y a pas de raison d’y revenir, et sélectionner directement le mode est plus rapide.

Pour faire marcher tout ça, il faut des accus, 18650, qui s’insèrent dans un compartiment très bien conçu après avoir retiré la porte maintenue par des aimants. Il n’y a pas de lanière pour retirer les accus, et ça ne manque pas : ils dépassent suffisamment du compartiment pour pouvoir les retirer sans ongle ni outil, c’est d’ailleurs bien plus sûr pour leur film protecteur.

Faisons rugir la Bête

La bête est construite de manière assez classique pour ce genre de clearomiseur.

 

Une base dans laquelle on visse la résistance, et un top cap solidaire de la cheminée, sur lequel on clipse le réservoir en Pyrex bombé, qui peut contenir 8 ml de liquide. La grosse bague rouge, sur la base, sert à régler l’air flow, au travers de trois ouvertures en œil de cyclope.

Le top cap est rotatif, pour donner accès au remplissage, mais il faut d’abord retirer le drip tip, qui sert de serrure pour bloquer l’ouverture du top cap.

Mais attention, ne tirez pas dessus, le drip tip est vissé ! Épatant non ? Vaporesso ne veut vraiment pas que ce top cap s’ouvre par mégarde, il a opté pour la solution ceinture + bretelles. Il faut juste s’habituer à ne pas tirer dessus par habitude… et ce sera compliqué de trouver des drip tips alternatifs.

On en arrive à la principale particularité de la Bête, ses entrailles. Vaporesso a conçu ces résistances en se demandant comment faire pour que l’air ne fasse pas que passer dans ce trou béant, mais frappe la résistance, qui ici est formée par une plaque de métal percée.
C’est la fonction de ce plot bizarre au milieu : c’est un répartiteur d’air. Le flux d’air arrive par le bas, remonte dans ce plot, est arrêté par son sommet, et sort à l’horizontale par 4 trous sur les côtés, pour venir frapper la résistance perpendiculairement.

C’est malin, mais est-ce que ça marche ? Oui, il semble bien, en tout cas le résultat est là : ces résistances produisent des saveurs bien plus soutenues que leurs équivalentes en fil, ou que la première génération de résistances en mesh. Mais relativisons, Innokin par exemple, dans le clearomiseur Plex, utilise aussi des résistance en mesh, qui n’ont pas de plot de diffusion. Or le résultat est comparable. Donc, si la solution est bonne, ce n’est pas la seule.

Il y a par contre un avantage secondaire très net : l’air étant guidé dans ce plot, le fond de la résistance est fermé, ce qui limite grandement la possibilité de fuites de liquide par les air flows.

Petite observation furieuse

Oui, furieuse : c’est quoi ce mode d’emploi où il manque toutes les explications importantes ? Certes, quand on connaît bien les box électroniques et leurs possibilités, on s’en sort. Mais quand on propose une box avec de multiples réglages, des options nouvelles ou différentes, et qu’on change la version du firmware, la moindre des choses, c’est de donner aux usagers un mode d’emploi, on n’est pas tous des pro de la vape électronique.  Bref, c’est pas cool du tout les gars. Faites nous un mode d’emploi clair est complet.

Petites observations luxuriantes

En appeler à l’idée de luxe pour nommer cette box est largement exagéré, du moins selon mes repères, mais il faut bien admettre que, pour une box industrielle, ses finitions sont de très bonne qualité.

Sur cette photo, on remarque la qualité de l’ajustement entre le panneau de l’écran et la coque, et le léger chanfrein sur le bord de celle-ci. On peut remarquer aussi que la finition rouge de l’atomiseur est un candy, qui donne un bel effet de profondeur.

C’est quoi un candy ? C’est une finition apparue sur les voitures américaines des années 50, aussi adoptée par Léo Fender pour certaines de ses Stratocaster, la fameuse Candy Apple Red par exemple. On commence par peindre l’objet avec une peinture métallisée argent, ou or. Ensuite, on passe un vernis légèrement coloré, le nombre de couches déterminant la couleur finale et la profondeur de l’effet : la lumière traverse le vernis, se reflète sur la couche métallisée, et revient vers notre œil, en donnant ce bel effet de profondeur.

Le drip tip en résine, assorti à la couleur du clearomiseur, est assez joli aussi, faut admettre. Dans le genre musclé, il a de la gueule cet ato.

Petites observations liquides

Jusqu’alors, avec de genre d’atomiseurs très puissants et aérien, il était fréquent que les vapoteurs ou les fabricants surdosent leurs liquides en arômes, pour compenser la perte  de saveur induite par ce genre de vape.

Mais ça, c’était avant : avec ces nouvelles résistances en mesh qui restituent bien mieux les saveurs, les liquides très chargés peuvent devenir écœurants, parfois même en révélant leur manque d’équilibre et de finesse. Avec cette nouvelle génération d’atomiseurs aériens, on peut vaper des liquides plus subtils, mieux équilibrés, et moins dosés. C’est une bonne nouvelle.

Petites observations chargées

L’électronique de cette box, non contente d’alimenter nos atomiseurs dans tous les modes possible, donne aussi la possibilité de recharger ses accus de manière équilibrée, c’est à dire que les accus sont chargés séparément, et de manière rapide : moins de 2 h pour une charge complète. C’est remarquable, c’est même mieux que bien des chargeurs externes.

Pour faire ça, la box charge les accus avec un courant de 2,5 A. À ma connaissance, c’est la première à le faire, mais cela demande à être nuancé : encore faut-il disposer d’un transformateur qui fourni 2,5 A, ce qui n’est pas courant.

Si on branche notre câble sur le port USB d’un PC ou d’un chargeur de téléphone basique, la charge sera limitée par leurs$ capacité à fournir du courant, le plus souvent 0,5 A (USB 2) ou 0,9 A (USB 3). Dans ce cas, la box ne chargera pas plus vite qu’une autre.

Il faut donc disposer d’un chargeur de smartphone plus moderne, qui peut fournit 2 ou 2,5 A et un câble USB capable de tenir cette intensité, c’est à dire épais. Bref, la vitesse de charge ne dépend pas que de la box, mais aussi du transformateur sur lequel on la branche.

Enfin, en chargeant à 2,5 A, il faut faire attention à la chauffe plus importante des accus : la box les surveille, et diminuera le courant s’ils chauffent trop, normalement. Mais mieux vaut être prudent et ne jamais laisser la box en charge sans la surveiller d’un œil. C’est d’ailleurs vrai de tout chargeur : ne jamais laisser des accus en charge et partir de la maison… pour ne pas perdre bêtement sa maison dans un incendie.

Petites observations satisfaites

Bref, “luxe”, c’est un peu exagéré, et à côté d’une box italienne en bois stabilisé surmontée d’un Spica pro par exemple, il n’y a pas photo, ne déconnons pas.

Mais ce kit est bien foutu, il vape sacrément bien si on aime la vape puissante à plus de 70 W, et il est fiable : je n’ai pas vu le début d’un suintement. Un autre avantage des résistances conçues par Vaporesso, c’est qu’on voit facilement ou elles en sont en termes d’encrassement, et qu’elles semblent assez durables : nous avons utilisé un liquide assez sucré, pourtant la résistance est marquée, mais encore utilisable après 100 ml.

En résumé

On aime

  • La qualité de construction et de finition
  • Le chipset excellent
  • Les menus assez pratiques et complets
  • La charge équilibrée à 2,5 A
  • La vape puissante, mais savoureuse
  • Le blocage sûr du top cap

On n’aime pas

  • Le mode d’emploi indigent

Conclusion

4,7 /5
 

Vaporesso signe un kit de très bonne qualité avec ce “Luxe + SKRR”, en termes de finition, mais surtout en termes de vape, à condition d’aimer la vape puissante à plus de 70 W. Ce sont les résistances en mesh qui font la différence, elles produisent toujours une profusion de vapeur, mais elles savent aussi restituer des saveurs fidèlement, avec pas mal de subtilité, autant que dans la plupart des atomiseurs reconstructibles double coil dans la même gamme de puissances. Chapeau.

 

Le kit Luxe / SKRR de Vaporesso en images

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