Le Kit I-Priv de chez Smok est composé du clearomiseur TFV12 Prince Tank et de la box éponyme. Délivrant une puissance maximum de 230 W, l’I-Priv joue principalement sur son visuel très orienté et bénéficie de la dernière tendance du moment : la reconnaissance vocale. Mais n’est-ce pas un peu trop ?
Un visuel original
Si certaines box se montrent discrètes ou peuvent ne pas éveiller la curiosité du vapoteur, ce n’est sûrement pas le cas de l’I-Priv. Son look rappel indéniablement le personnage d’Iron Man, particulièrement lorsqu’elle est de couleur rouge, et le moins que l’on puisse dire c’est que Smok n’y est pas allé de main morte. Sa forme générale est calquée sur le haut de l’armure du personnage de Marvel, allant même jusqu’à symboliser les épaulettes de chaque côté du clearomiseur.
La façade avant est constituée de reliefs représentant les abdominaux de notre super héros, et à la place du réacteur ARK, on y trouve un écran circulaire. L’arrière est tout aussi travaillé avec notamment une petite plaque représentant un motif géométrique entourée là aussi, des aspérités symbolisant le verso de l’armure. S’il n’est fait mention nulle part d’une quelconque licence sur le super héros, sauf dans la description de l’écran (ARC reactor screeen), le résultat est cependant très réussi.
L’impression de solidité de l’I-Priv est confirmée une fois en main, mais au lieu d’être en titane et en or, la box est constituée d’alliage de zinc et de peinture dorée. Faut quand même pas pousser le vice trop loin. Si le titane est un alliage qui se montre léger, ce n’est pas le cas pour l’alliage de zinc et le poids final de la box avec deux accus en 21700 est assez imposant : 334 g. Ajoutez à ça un TFV12 de 70 g, et vous voilà équipé d’un bon pavé qui va être difficile à dissimuler dans la poche de votre petit short de plage.
Si l’on ne trouve pas sur cette box de lance-missile ou autres babioles servant à traquer le méchant, Smok à cependant doté l’I-Priv d’une petite LED. Elle est située tout en dessous, tout comme la prise USB. Malheureusement, cette LED n’est accessible qu’à travers un sous-menu ou de la reconnaissance vocale, un bouton dédié aurait été bien plus pratique, mais l’intention est louable.
Le fire est actionnable par une barre. Il est possible de l’utiliser à partir du tiers inférieur jusqu’en haut et le clic se montre court et ferme. Si cette barre fire ne présente pas de jeu, ce n’est pas le cas de la factice à l’opposé qui à la bougeotte et produit des grincements agaçants. Un comble pour un élément purement décoratif qui n’a aucune fonction.
Le connecteur ne présente rien de particulier et accueil un atomiseur jusqu’au diamètre de 24 mm, 27 mm si le petit surplomb au-dessus des façades avant et arrière ne vous gène pas. À noter que ce connecteur est légèrement encaissé par rapport au haut de la box, et si pour le coup tous les atomiseurs seront vraiment flush, attendez-vous à voir apparaître rapidement des traces de frottement dû au montage et démontage.
Le compartiment à accus est accessible en retirant la trappe à l’arrière. Maintenue par 2 aimants, elle possède en plus deux petits ergots sur le haut pour la retenir. L’intérieur est soigné, on trouve une bandelette bien pratique pour retirer les accus, les sigles de polarité sont parfaitement visibles avec leur couleur blanche. L’I-Priv peut recevoir des accus de type 21700, 20700 ainsi que 18650 grâces a un adaptateur de fourni.
Cet adaptateur est en plastique rigide, là aussi c’est du costaud. Les deux pôles inférieurs sont montés sur ressort, mais ces derniers se montrent trop fermes, particulièrement avec les 18650 dans leur adaptateur. Il est difficile de les mettre en place et de les retirer sans que les enveloppes des accus en prennent un coup au passage.
Son look plaira ou pas, mais l’I-Priv se montre originale et possède de bonnes finitions, mise à part pour la fausse barre latérale. La peinture est de qualité, les différents éléments bien ajustés, la box semble faite pour durer.
Revue technique
Les caractéristiques essentielles du Kit I-Priv / TFV12 Prince Tank de Smok
Type de matériel | Kit régulé |
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Dimensions mod | 96 x 56 x 35 mm |
Poids du mod | 195 g seule |
Batterie | 2 x 21700 |
Charge | USB |
Puissance | 1 – 230 W |
Contrôle température | Ni200, Ti, inox |
Diamètre max. de l’atomiseur | 24 mm / 27 mm avec débord |
Dimensions atomiseur | 24,5 x 57 mm |
Contenance | 8 ml |
Remplissage | Par le haut |
Poids du clearomiseur | 70 g avec la résistance |
Le coffret comprend
Kit I-Priv / TFV12 Prince Tank (x1), box (x1), clearomiseur (x1), pièces de rechange (x1), résistances (x2), cordon USB (x1), Adaptateur 18650 (x1), mode d’emploi (x1)
Hello I-Priv
Abordons maintenant l’autre aspect innovant de l’I-Priv : la reconnaissance vocale. Inutile de lui demander l’heure qu’il est ou si demain il va faire beau, l’I-Priv ne reconnaît que certaines commandes qu’il vous faudra dicter obligatoirement en anglais. Treize commandes sont reconnues dont seulement 5 concernent des instructions liées directement à la vape : monter ou descendre la puissance, passer en mode puissance, en TC ou en mode personnalisé. Le reste ne concerne que des commandes liées aux couleurs de l’affichage, la LED située en dessous, à verrouiller la box etc…
Comme toujours avec les appareils qui exécutent les instructions vocales, tout commence avec la commande principale qui met en marche le système, et ici ce sera « hello I-Priv ». Si théoriquement cela paraît simple, il m’a quand même fallu 20 minutes pour qu’enfin j’arrive à me faire comprendre. Les plus moqueurs diront que ma prononciation doit être bien pourrie, ce que je ne nie pas, mais après avoir visionné une vidéo du reviewer américain Good Guy Vapes, je peux vous dire que lui aussi a bien galéré et qu’il s’en est fallu de peu que la box ne finisse en pièce détachée.
Lorsque l’on arrive enfin à se faire comprendre, la box nous répond fièrement d’une voix nasillarde un « I’m here ! », car oui, en plus elle cause, et c’est peut-être même le plus pénible. On est très très loin des synthèses vocales qui existent sur les smartphones ou enceintes connectées, ici c’est plutôt ambiance années 50 et rappelle Robby le robot dans le film Planète interdite. Trois voix sont disponibles : féminine, masculine et robot. Le choix n’est pas facile, car toutes les trois rivalisent dans la médiocrité, faisant passer la dépressive voix de synthèse de Google Maps pour une élocution parfaitement naturelle et sensuelle. Malheureusement, il n’est pas possible de lui couper la chique ni même de jouer sur son volume sonore, c’est tout ou rien.
Voilà donc exactement le genre de nouveauté qui n’apporte rien sauf de l’agacement et de la frustration. Quel est l’intérêt d’avoir une commande vocale qui ne sert qu’à monter ou descendre la puissance et changer de mode de vape alors qu’il est si simple d’appuyer sur un bouton ? Certains diront qu’en voiture par exemple ça peut être pratique, mais non, car dans un environnement qui n’est pas totalement silencieux, l’I-Priv ne reconnaît rien. Pour les mal voyants ? Non plus, car les commandes sont trop peu nombreuses, ne concerne que la puissance (il n’est pas possible de monter ou descendre la température), et on ne peut pas avoir un retour vocal sur son setup comme la puissance sélectionnée ou encore la valeur de la résistance. Et le plus drôle, c’est qu’il n’est possible d’indiquer une commande vocale uniquement lorsque la box est allumée, pas lorsqu’elle est en veille.
Une nouvelle interface, mais avec des lacunes
L’écran de l’I-Priv possède une résolution qui permet une lecture facile ainsi qu’une bonne luminosité. Malheureusement, Smok à là aussi privilégié les effets visuels au côté fonctionnel, et seulement environ 50 % de l’écran ne sert qu’à afficher les infos. Le reste de l’écran est occupé par des effets visuels totalement inutiles, comme une animation circulaire lorsque l’on appuie sur la barre fire mais que l’on ne voit jamais parce que justement, on est en train de vaper. Par contre, afficher les ampères, lorsque l’on est en mode mémoire ou la puissance en mode TC aurait été beaucoup plus utile.
Les principaux modes de vape sont bien sûr disponibles : le mode puissance, contrôle de la température en Ti, Ni et SS, ainsi qu’un mode mémoire où il est possible de mémoriser pas moins de 23 puissances différentes. Vous allez dire que je râle, mais ça sert à quoi de mémoriser 23 puissances ? Le bouton + / – ne sert pas à en changer rapidement justement ? Surtout que vous allez rire, mais en mode TC, on ne peut sauvegarder aucun paramètre et à chaque changement de résistance ou d’atomiseur, il faudra de nouveau indiquer le type de fil, la puissance désirée ainsi que le coefficient TCR. Terry Gilliam n’aurais pas fait mieux.
Par contre, la navigation au sein des différents menus est ergonomique et intuitive. Le déplacement se fait avec le bouton + / – et on valide avec la barre fire. La présentation est claire, il n’est pas nécessaire de mémoriser la documentation pour s’en servir. Au moins, voilà quelque chose de réussi.
En résumé
On aime
- Design original
- L’écran qui est lumineux
- La petite LED en dessous qui peut être pratique
- La barre fire toujours plus ergonomique qu’un simple bouton
On n’aime pas
- Le contrôle vocal très limité et peu performant
- Pas de possibilité de couper la synthèse vocale
- Box imposante et lourde
- Les ressorts des plots d’accus trop fermes
- Pas de mémoire pour le mode TC
Conclusion
Reposant uniquement sur son look, l’I-Priv est une box aux dimensions très généreuses, au poids conséquent et avec un contrôle vocal aussi inutile que décevant. L’effet rigolo ne dur que 2 minutes et on passe vite à autre chose, surtout que l’I-Priv n’apporte rien de plus que la très large majorité des box sur le marché. Bref, il serait temps que Smok propose des innovations plus pertinentes qui apportent une vraie valeur ajoutée.
Le Kit I-Priv / TFV12 Prince Tank de Smok en images