Philip Morris promeut ses dispositifs iQOS en Nouvelle-Zélande en offrant des invitations sur son site internet pour faire essayer son nouveau produit. Le Chef juridique du Ministère, Phil Knipe, a déclaré que son cabinet enquêtait actuellement sur la démarche du cigarettier.
“L’iQOS n’est pas illégale aux yeux du Ministère mais les cigarettes de tabac chauffé (Heets) insérées dans l’appareil sont des produits du tabac et doivent être en conformité avec la réglementation Smoke Free Environnement” ajoute-t-il.
La Loi stipule qu’il “est interdit d’importer pour vendre, emballer ou distribuer des produits du tabac étiquetés ou destinés à être mastiqués, ou pour toute autre utilisation par voie orale (autre que le tabagisme).”
Jason Erickson, directeur général de Philip Morris en Nouvelle-Zélande, ne semble pas inquiet : “La partie de loi dont fait référence le Ministère encadre le tabac à chiquer et n’a rien à voir avec les cigarettes électroniques ni le tabac à chauffer”. Par ailleurs, seuls les adultes qui reçoivent un code d’invitation ont accès au site internet de Philip Morris.
En Nouvelle-Zélande, les principaux concurrents à l’iQOS sont les cigarettes électroniques, des dispositifs très largement distribués dans le pays. Une situation que regrette le ministère, qui rappelle que “les dispositifs contenant de la nicotine fabriquée à partir du tabac ne sont pas légales”. Il ajoute que “le Ministère n’a pas été capable de prendre des mesures contre les détaillants en raison d’un manque de clarté juridique concernant les cigarettes électroniques”.
“Beaucoup de fumeurs en Nouvelle-Zélande utilisent déjà des cigarettes électroniques contenant de la nicotine et du tabac à chauffer parce qu’ils représentent une alternative potentiellement moins nocive pour leur santé que les cigarettes”, conclut Erickson en ajoutant que le gouvernement et sa société étaient dores et déjà engagés dans une discussion réglementaire.
En France, le produit IQOS n’est pas encore commercialisé. Aux États-Unis, la branche américaine Altria a déposé une copieuse demande sur le marché du tabac de l’iQOS. Si la démarche aboutie, c’est un marché juteux assuré pour le cigarettier dans un contexte où l’industrie de la vape est fortement menacée par les nouvelles contraintes administratives.