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Indonésie : “les vapoteurs n’ont qu’à reprendre la cigarette”

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Les utilisateurs de cigarettes électroniques n’ont qu’à “devenir fumeurs réguliers”. C’est la suggestion récente du ministre du Commerce indonésien aux vapoteurs. Une réponse étonnante aux consommateurs et professionnels de la vape pour échapper à une réglementation draconienne du dispositif de réduction des risques.

Une licence obligatoire pour distribuer les produits du vapotage

Indonésie

Une réglementation sévère va heurter la vape indonésienne

Interviewé par un journal local, le ministre du Commerce indonésien, Enggartiasto Lukita a donné un conseil simple aux vapoteurs. Si la cigarette électronique est difficile d’accès “ils n’ont qu’à devenir fumeurs réguliers”, des propos confirmés par un porte-parole du ministère.

La politique est de limiter le vapotage.

Cette déclaration effarante rapportée par le Washington Post, émane d’un État où le tabagisme est responsable chaque année du décès d’environ 200 000 personnes. Elle accompagne l’annonce d’une série de mesures qui vont rendre l’accès et l’utilisation de l’e-cigarette beaucoup plus difficiles. Elles s’ajoutent à une taxe de 57% qui va certes aider à remplir les caisses de l’état, mais dont “l’élément le plus important de la politique est de limiter le vapotage” expliquait récemment le directeur des douanes, Heru Pambudi.

Obtenir des licences obligatoires pourrait nécessiter des années.

La nouvelle législation encadrant les cigarettes électroniques entrera en vigueur dans les prochains mois. Elle contraindra les distributeurs à obtenir “une combinaison de licences” gouvernementales, ce qui pourrait prendre des années d’après des informations du Washington Post. Selon le porte-parole de l’Indonesia’s Personal Vaporizer Association, les “normes exigées ne pourront jamais être atteintes, cela va affecter les petites entreprises et par voie de conséquence les consommateurs”.

60% des hommes et 5 millions d’enfants fument des cigarettes en Indonésie. Un constat guère étonnant d’après le Dr Widyastuti Soerojo, chef du groupe de lutte contre le tabagisme à l’Indonesian Public Health Association. “L’industrie du tabac y est très forte. Contrairement à la plupart des autres pays, les cigarettiers sont traités comme les autres types d’entreprises. Par ailleurs, les “restrictions sur les publicités exposées aux enfants ne sont généralement pas appliquées”. L’Indonésie est le seul pays de la région Asie-Pacifique qui n’a pas ratifié la convention-cadre de l’OMS sur la lutte anti-tabac.

Des cigarettes taxées à un niveau largement inférieur aux recommandations des Nations Unies.

Fumer dans les bâtiments est monnaie courante et les cigarettes sont bon marché, elles sont taxées à un niveau largement inférieur à celles des recommandations des Nations Unies. Pour Mark Hurley de Campaign for Tobacco Free Kids, cela s’explique notamment par la collusion entre politiques et les industriels du tabac : “Les grandes entreprises ont convaincu le gouvernement que leur activité demeure importante pour les fermiers locaux et les rentrées fiscales” explique-t-il. Mais “au bout du compte, le coût des maladies causées par le tabagisme dépasse significativement les recettes fiscales liées à la vente de cigarettes” ajoute Hurley.