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Il n’y a pas marqué Dieu là

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Curieusement, il ne semble pas satisfait en raccrochant, parce que, oui, il raccroche, enfin, après m’avoir dit qu’on avait perdu un client. Curieusement, je ne suis pas triste.

Houdini, priez pour nous

Le client n’est pas content. Pas content du tout. Et je ne comprends pas pourquoi. Enfin, si, je comprends pourquoi il n’est pas content. C’est le pourquoi il n’est pas content précisément contre moi qui me laisse perplexe.

Pourtant, je le leur dis, toujours. Et mon collègue aussi. Depuis quelques années maintenant que je travaille avec lui, il me suffit d’y penser pour entendre sa voix dire : “C’est mieux d’en avoir en avance.” Mais non.

La résistance du client est grillée, il n’en a pas d’autres, on est samedi, il ne peut pas venir avant jeudi, et quand il demande : “Et comment je fais ?”, je ne sais pas quoi lui répondre. Parce qu’il n’y a rien à répondre.

Enfin, si, il y a quelque chose : “Je vous l’avais bien dit.” Mais je sens bien que ce n’est pas le moment. Il y a des fois où c’est mieux d’avoir le triomphe modeste. Sa résistance est grillée parce qu’il a absolument tenu à en acheter une seule, au lieu de deux, ou d’une boîte entière, soyons fous. Et maintenant, il est au téléphone à attendre que je fasse un miracle pour solutionner le problème qu’il s’est créé.

Il m’a pris pour Garcimore

Pour se consoler, on peut se dire que c’est la rançon de la compétence. On se dit que c’est parce qu’on est bons que nos clients pensent qu’on peut tout faire. Mais soyons lucides : ces clients sont uniquement une catégorie de personnes que la politesse m’empêche de qualifier avec un vocabulaire adéquat.

En attendant, il n’a toujours pas raccroché, attendant une réponse qui ne viendra pas. Parce qu’à sa question “Et comment je fais ?”, je n’ai rien de plus à dire que les 17 premières fois qu’il l’a posée.

Et là, la solution apparaît. Elle jaillit dans mon esprit comme la pomme tombe sur la tête de Newton. Et je lui donne la réponse, la bonne, la seule, l’unique : “Si vous ne pouvez venir que jeudi, dans ce cas, venez jeudi.” Je sais, s’il vous plaît, n’écorchez pas ma modestie.

Curieusement, il ne semble pas satisfait en raccrochant, parce que, oui, il raccroche, enfin, après m’avoir dit qu’on avait perdu un client. Curieusement, je ne suis pas triste.

L’autre client, celui qui était en boutique, est hilare. Il passe commande : “J’étais venu acheter une boîte de résistances. Mais finalement, je vais en prendre deux.”

Que d’aventures dans ce shop !