Vous êtes ici : Vaping Post » Société » Hugo Boss se prend pour le caïd

Hugo Boss se prend pour le caïd

    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo

C’est une affaire particulière qui a eu lieu en Angleterre : un fabricant de liquide a été obligé de batailler pendant trois ans et de dépenser des dizaines de milliers de livres sterling devant la justice. En cause ? Son nom. Le plaignant ? L’entreprise de vêtements Hugo Boss.

Rhabillés pour l’été

C’est une drôle de bataille judiciaire qui vient de trouver son terme en Angleterre : un fabricant d’e-liquide a passé plus de trois ans en bataille judiciaire, et dépensé une petite fortune pour sa défense. De quel crime ignoble est-il accusée au juste ? Et bien, manifestement, de nuire à l’image de Hugo Boss, le fabricant de vêtements Allemand.

La marque de mode a, en effet, envoyé une lettre en 2017 à Flavour Boss, lui enjoignant de changer le nom de sa société et de son produit phare, « Boss Shots ».

Après presque quatre ans et des dizaines de milliers de livres de frais d’avocats, l’affaire a finalement été tranchée en faveur de Flavour Boss.

Le PDG de Flavour Boss, Rob Hackin, a annoncé la victoire, rappelant l’origine de la bataille, qui fut rude « Nous n’en étions qu’à nos débuts à l’époque, mais nous avions mis tout notre cœur et toute notre âme dans la construction de la société et savions que nous devions la combattre. C’était un cas de tactique de “bully boy” d’une société de plusieurs milliards de livres sterling qui s’attaquait aux petites entreprises indépendantes ».

Hugo Boss, qui appartient aujourd’hui à un financier britannique, vend un costume sur 6 dans le monde. La société est capitalisée à plus de 3 milliards d’euros. Elle a été créée en 1924 par Hugo Ferdinand Boss, qui devint membre du parti Nazi, « bienfaiteur de la SS », et qui fit la fortune de son atelier en fabricant les costumes des officiers Allemands pendant la seconde guerre mondiale, entre autres ceux des SA et des SS.

L’humoriste britannique Joe Lycett a annoncé, en 2020, qu’il changeait son nom en Hugo Boss, pour dénoncer les mises en demeure au Royaume-Uni par la marque contre de nombreuses entreprises et associations qui utilisent le terme « boss » dans leur nom.

Le brasseur Boss Brewing a récemment changé le nom de toutes ses bières, faute de moyens pour lutter contre les injonctions de la multinationale multimilliardaire.