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Gérard Dubois : L’e-cigarette a contribué à une baisse des ventes de tabac

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Le Figaro publiait ce lundi matin dans les page santé de son édition papier un article rédigé par Gérard Dubois, membre de l’Académie nationale de médecine et Professeur émérite de santé publique : “La cigarette électronique : où en est-on ?”

“Un outil de réduction des risques”

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Gérard Dubois est l’un des cinq auteurs du rapport à l’origine de la loi Evin

Dans un texte occupant une pleine page du journal, Gérard Dubois, ancien président du CNCT et président d’honneur de l’Alliance contre le tabac, expliquait à ses lecteurs que le vaporisateur est un outil “utile à la réduction de la mortalité et de la morbidité dues au tabac”, évalué 95% moins dangereux que celui-ci par l’Angleterre et “plébiscité par les fumeurs”.

[la cigarette électronique] ne participe pas à une initiation au tabagisme des enfants et adolescents.

Ecartant l’effet tant redouté d’une passerelle vers le tabagisme, il soulignait que le vaporisateur est “quasiment exclusivement utilisé par des fumeurs ou anciens fumeurs qui craignent de récidiver” et qu’il a contribué “en France et en Angleterre, à une baisse des ventes de tabac“.

Des remises en cause médiatisées mais mal fondées.

La toxicité de l’e-cigarette est bien plus faible que celle de la fumée de tabac” mais une législation et une réglementation en cours de mise en place sont cependant nécessaires pour garantir la sécurité d’un produit plébiscité par les fumeurs et moduler son utilisation.

La crainte d’une incitation à ne plus respecter les interdictions de fumer

L’usage en public pourrait inciter à ne plus respecter les interdictions de fumer posées par la loi Evin, redoute cependant Gérard Dubois, qui revendique un large consensus des acteurs de santé publique pour demander l’interdiction de vaper là où il est interdit de fumer.

Les récentes campagnes publicitaires, notamment à la télévision, ont touché “les fumeurs, les non-fumeurs, les enfants et les adolescents”, toute publicité et toute promotion de ce produit devrait être interdite, écrivait-il encore, “sauf dans son utilisation comme méthode d’arrêt si celle-ci est reconnue”.

“L’abstinence complète et définitive”

Malgré les réserves émises dans l’article publié lundi, l’appréhension du professeur émérite de Santé public semble évoluer. En 2013, il s’inquiétait de la présence d’arômes “susceptibles de constituer un moyen supplémentaire d’attrait”. En mars 2015, l’intérêt de l’e-cigarette était d’aller progressivement vers “l’abstinence complète et définitive”, aujourd’hui, elle est utile aux anciens fumeurs qui craignent de récidiver.

Des réflexions et des positions qui seront discutées et confrontées à celles des défenseurs de la réduction des risques le 9 mai prochain lors du sommet de la vape qui réunira au CNAM de nombreux acteurs de santé publique, et que nous suivrons avec un grand intérêt.

Edit : L’article vient d’être publié  sur le site santé du Figaro : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/03/23/24770-cigarette-electronique-est-on

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