Le 28 mai prochain se tiendra l’open forum Vape In Progress à Bordeaux. Ce forum interprofessionnel aura pour objectif d’échanger autour des thématiques économiques autour de la filière vape. Cet événement est organisé en partenariat avec l’AFNOR. Charly Pairaud, de la FIVAPE, nous explique tout.
Dans le cadre du comité technique de normalisation “ISO TC-126 Vape and Vapour Products” qui se tient fin mai à Bordeaux, la Fédération Interprofessionnelle de la Vape organise le 28 mai 2018 une journée-conférences autour des thématiques économiques sur les métiers (directs et indirects) de la vape, filière innovante en pleine expansion, compilant ainsi les informations sur la production et la commercialisation des produits du vapotage.
En partenariat spécial avec l’AFNOR Groupe et AFNOR Nouvelle Aquitaine, la fédération entend partager sa vision et son expertise, et souhaite favoriser l’échange inter-économique sur ces nouveaux métiers.
Destiné aux professionnels et aux institutionnels, ce forum entend donner à la vape une stature à sa mesure.
L’idée de la vape autrement
L’idée de ce forum est partie d’un constat somme toute simple “le discours de la vape parle essentiellement de la vape. Mais en réalité, notre corporation n’est pas fermée sur elle-même, les interactions avec d’autres professions sont nombreuses” explique Charly Pairaud, vice-président de la FIVAPE.
Charly a dressé une carte des interactions d’une entreprise de vape avec ses clients, fournisseurs, prestataires etc. “D’emblée, cette carte s’est largement étendue, et comportait de nombreuses entreprises qui n’ont rien à voir, à l’origine, avec le milieu de la e-cigarette”.
Et les exemples sont nombreux “regardez chargé de compte d’une entreprise de transports qui s’occupait d’une toute petite boutique de vape, qui, à ses débuts, envoyait quatre colis par semaine. Aujourd’hui, cette entreprise est devenue son plus gros client, pour lequel il a embauché plusieurs personnes qui travaillent à temps plein. Et mieux encore, son client lui a soumis des demandes et des process particuliers qui ont servi à son entreprise pour améliorer les siens.”
Un autre industriel fabriquait des machines-outils et a reçu de nombreuses demandes d’entreprises de vape “il a multiplié le nombre de machines vendues par 3 en 2 ans”.
Un forum pour l’avenir
“Cette rencontre est principalement axée sur la France, même si des allusions aux autres pays sont prévues” souligne Charly, “déjà parce qu’il nous concerne directement, ensuite, parce qu’il y a un tissu associatif et économique performant . C’est grâce à l’action d’associations que nous ne subissons pas les restrictions que subissent d’autres pays. Et beaucoup d’entreprises françaises ont mis en place des procédés vertueux, adopté des normes etc. Toutes ces actions sont des garanties de sérieux autant pour les consommateurs et le législateur , que pour les partenaires techniques et commerciaux de la filière”.
D’où l’organisation de cet Open Forum ? “Tout à fait. Il se veut une force de proposition, de rencontre et d’échanges avec des partenaires professionnels et institutionnels.”
Qu’est-ce qu’il faut comprendre quand on dit que la vape est une filière ? “C’est un ensemble de métiers à part entière, qui crée des richesses et des emplois et même des experts, qui fait bénéficier de larges parts du tissu industriel de notre pays de ces retombées, mais aussi des avancées. Des processus au départ créés pour répondre à des besoins spécifiques de la vape trouvent des applications dans d’autre secteurs.”
Préparer l’avenir avec les partenaires
Le choix de la journée n’est pas un hasard “La France accueille cette année le comité technique ISO qui planche sur les normes de demain. Ça nous a semblé idéal pour organiser ce forum, puisque la France a été le premier pays au monde à proposer des normes sur les produits du vapotage. C’est pourquoi l’AFNOR partenaire institutionnel de l’événement.”
L’INSEEC Business School accueille ces conférences “les écoles de commerce, particulièrement l’INSEEC, regardent avec intérêt le milieu de la vape. Aussi APRI Influences, une junior entreprise émanant de Sciences Po Bordeaux y co-anime les débats avec son expertise sur les perception sociétales de cette innovation de rupture. J’y ai fait des interventions, pour parler des débuts du secteur, de tout ce que nous avons subi, avec le lobbying qui nous était opposé. Quel plaisir pour moi de voir cette jeunesse qui ne se laisse pas aveugler par les discours de surface”.
Charly souligne également “il y aura des séances de questions-réponses qui seront menées par des étudiants et des journalistes invités. Avec une idée, c’est de dire à la presse que la vape fourmille de sujets divers et passionnants, loin de tous clivages obsolètes qui laissent à croire que vape et tabac sont la même chose !”.
Banques et assurances seront également de la partie “là encore, il y a beaucoup de choses à dire ! Créer une case ‘’vapoteur’’ dans les questionnaires d’assurances de crédit qui laissent aujourd’hui juste le choix entre fumeurs ou non. Mais aussi , le financement et les assurances pour des entreprises, rappelons-le, aujourd’hui solvables et autofinancées pour la plupart”.
Des possibilités infinies qui laissent augurer d’un avenir passionnant. “La vape est aujourd’hui adolescente, mais elle porte encore ses vêtements d’enfants. Il est temps qu’elle ait un costume à sa mesure et surtout, que cela se sache, une révolution est en place”.
En conclusion : “Tout ce qu’il faut pour faire comprendre aux états européens qu’une « VPD » serait bien plus judicieuse plutôt que de nous laisser au mauvais endroit dans une TPD* (Tobacco Products Directive)”.