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Fast Tech, c’est terminé

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Le site de vente chinois Fast tech, bien connu des plus anciens vapoteurs, annonce fermer ses portes. Réputé pour son matériel pas cher, principalement des copies, et ses délais de livraison délirants, il s’est cassé les dents sur la nouvelle législation chinoise, entre autres.

La dernière bataille des clones

C’est par un message assez sobre que Fast Tech a annoncé sa fermeture au terme de dix ans d’activité.

“Chers clients,

C’est avec le cœur lourd que FastTech a décidé de fermer son entreprise.

Cette décision a été prise principalement en raison de la nouvelle législation sur l’industrie de la vape. Les nouvelles mesures et restrictions rendent le chemin à parcourir beaucoup plus incertain, ce qui nous conduit également à ne plus être en mesure de rester compétitifs en matière de prix et de livraison. Nous avons fait de notre mieux pour éviter d’en arriver là. Cependant, en raison de la réglementation actuelle du secteur, nous n’avons pas eu d’autre choix que de mettre la clé sous la porte.

Nous voulons profiter de cette occasion pour remercier chacun d’entre vous d’avoir été nos fidèles clients au cours des dix dernières années. Ce fut un plaisir de vous servir tous. Nous n’aurions pas pu durer aussi longtemps sans vous. C’est votre patronage et votre soutien qui ont fait de FastTech un grand dix ans.

Puissiez-vous avoir une vie merveilleuse avec du bonheur tout le long.

L’équipe FastTech “

Fast Tech est un site de vente en ligne chinois, officiellement spécialisé dans l’électronique grand public, avec un rayon vape très développé. Dans les faits, Fast Tech réalisait la plus grande part de son chiffre d’affaires sur le vapotage, et c’est d’ailleurs la nouvelles réglementation chinoise qui est invoquée comme cause de la fin du site.

Si il y a une part de vrai, ce n’est pas la seule raison. La chute des clones y est sans doute aussi pour beaucoup.

Dans les premiers temps de la vape, le matériel le plus performant se trouvait dans les reconstructibles, souvent proposés par les modeurs. Et certains, rechignant à mettre la main au portefeuille, se tournèrent alors vers la Chine, qui produisait des copies, appelées clones, à bas coût. Avec diverses fortunes.

Fast Tech et les 40 voleurs

Beaucoup se rappelleront avec émotion ce Kayfun 3,1 clone dont le métal était si misérable que l’on pouvait le tordre avec les doigts, ou ce modeur furieux qui avait envoyé les plans de son mod mécanique à Fast Tech en les priant, quitte à le voler, d’au moins le faire correctement. La polémique était intense à l’époque, et l’excuse « je teste le clone d’abord, et si le matériel me plaît, j’achèterai l’original » ne trompait personne.

Au delà du vol pur et simple que représentait le clonage du matériel, les copies bon marché étaient préjudiciables également pour la réputation des modeurs. Une copie ratée pouvait donner l’impression que l’original était, lui aussi mauvais.

Fast Tech proposait également des e-liquides, dont certains contenaient tellement de diacetyle que tous les grains de maïs du quartier venaient miauler sous la fenêtre à la nuit tombée.

Mais la montée en qualité du matériel grand public a peu à peu rendu les clones inutiles. Au même prix, les vapoteurs pouvaient trouver directement dans leur boutique du matériel original tout aussi performant, et sans les délais de livraison pouvant atteindre plusieurs mois de Fast Tech.

La nouvelle réglementation chinoise sur la vape, mettant un frein considérable au marché intérieur, a sans doute été la goutte d’eau. Le site est toujours en ligne, mais affiche une page d’erreur lorsqu’un acheteur éventuel essaie de valider son panier.

C’est donc une des pages les plus controversées de l’histoire de la vape qui se tourne. La guerre des clones est terminée, laissant un marché infiniment plus sain.