Christopher Snowdon, un journaliste et écrivain britannique, vient de publier un copieux argumentaire en faveur du libéralisme économique et de ses bénéfices dans la santé publique. Son travail se focalise sur le cas de la nicotine et du produit le plus en vogue en ce moment, la cigarette électronique.
Le gouvernement n’est pas invité
Grand défenseur des libertés individuelles, Snowdon compte bien défendre nos « mauvaises » habitudes face au dictat de l’ordre politique. Alcool, tabac et jeux d’argent sont ses sujets favoris, et pour lui la suprématie de l’État dans le contrôle de nos habitudes de consommation ne sert pas les intérêts du consommateur.
Membre de l’Institut des Affaires Economiques (IEA) il publie régulièrement ses réflexions économiques et politiques dans les parutions officielles de ce « think-tank » libéral, et fait souvent appel à une grande référence historique américaine pour illustrer ses craintes : la prohibition de l’alcool dans les années 20 aux États-Unis.
Il cite notamment les propos de George Ade, un écrivain américain de l’époque qui évoque l’instauration de la prohibition comme suit : « les non-buveurs se sont organisés pendant 50 années alors que les buveurs n’avaient aucune organisation. Ils étaient trop occupés à boire. »
La citation fait sourire mais la réflexion de Snowdon est pour le moins sérieuse, les consommateurs ordinaires sont souvent trop occupés à défendre leur mode de vie contre des organisations aux intérêts bien précis. Les commerçants de leur côté voient trop souvent leurs gains à court terme et manquent à voir une plus large image de la situation.
Les vapoteurs sont bien placés pour apprécier les avantages d’un marché libre. Un nouveau produit est venu jusqu’à eux pour révolutionner l’une de leurs habitudes de consommation les plus dangereuses, et c’est maintenant que le gouvernement souhaite s’inviter pour restreindre son libre développement.
La crainte du marché noir
Pour Snowdon le marché de la cigarette électronique doit rester libre et s’éloigner des lois prohibitionnistes. L’intérêt du consommateur passe par une bonne information, des prix bas et un large choix de produits, le tout dans un environnement économique compétitif.
Les erreurs de marché se corrigent bien plus rapidement que les erreurs politiques selon Snowdon qui met en garde le législateur contre l’apparition d’un marché noir si les réglementations sur la cigarette électronique deviennent trop restrictives.
Les freins au développement et au marketing des produits contenant de la nicotine ont conduit jusqu’à présent à créer de la fausse information au détriment des consommateurs les plus concernés : les fumeurs.
Snowdon cite enfin Clive Bates : « Si vous sur-réglementez un marché nouveau, perturbateur, qui offre une alternative moins risquée au tabac dominant et meurtrier, vous protégez simplement les pires produits de la compétition ».
Le libéralisme économique au service de la Santé publique ? Une question à débattre en ayant au préalable pris connaissance du document de Christopher Snowdon : Free market Solutions for Health, The Case of Nicotine.
Amusant, je comparais hier encore sur ce site dans un autre post la prohibition avec la vape.
Je suis donc 10 000 % d’accord avec lui.
Allez, j’ose encore une autre comparaison : la fermeture des maisons close : aujourd’hui, une majorité de personnes seraient pour leur réouverture non pas pour y être client (bon, ok, il y en aura…) mais parce que cela éviterait tout le côté glauque / dangereux de la prostitution de nos jours et aussi le passage à l’acte de certains délinquants sexuels.
Quand la demande est forte et qu’il y a interdiction, il est systématique de voir apparaître un marché clandestin avec tous les risques que cela comporte.
Ils veulent transformer notre vape en cannabis-bis ?
Snowden, Snowdon pardon, a bien raison.
Snowdon a bien raison,je rejoins ton avis!
Snowden a t ‘il raison?Dénoncer des choses bizarres…tiens ,comme Snowdon…
Et, sommes nous autorisés à vapoter en ce lieu,ou devons nous rester sous la petite lumière rouge???
J’ai bien aimé la proximité des noms mais aussi celle de la démarche. Si on peut disserter plus avant sur celle de Snowden, je pense qu’en ce qui concerne Snowdon, c’est du tout bon sans réserve.
Bon, je vais arrêter là parce que si la NSA a mis le mot clé Snowden dans la recherche des commentaires suspects, on est grillé (toi aussi, désolé de t’avoir entrainé là dedans !) et Ghyslain va finir à Guantanamo (à la limite, cela ferait un bel article 🙂 )
merci Ghyslain de m’avoir donné accès a ce sympathique écrivain qui me rapproche un peu plus de la cause de la vape (et de ses vapoteurs) !!!
État qui perd du fric devient agressif. D’où pour l état de considérer les “clients” fumeurs rapporteurs de taxe au fumeurs “patients” qui coûtent à la sécurité sociale.
J’ai eu le même genre de réflexion que snowdown il y a quelques jours.
A lire sur mon blog si ça vous intéresse.