Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.
Bertrand Dautzenberg et Daniel Garelik ont dressé un état de l’art sur la cigarette électronique pour aider soignants et professionnels de santé à prodiguer les meilleurs conseils possibles à leurs patients. Dans une publication parue dans la revue Lung Cancer, ils expliquent : l’e-cigarette est une alternative qui doit être proposée aux patients atteints de cancer du poumon ou d’autres formes de cancers et qui continuent à fumer.
L’état de l’art sur la cigarette électronique et des recommandations aux médecins pour de bons conseils aux patients
A défaut d’être spécialiste du sujet, il est difficile pour les soignants et les professionnels de santé de distinguer les informations pertinentes dans le flot quasi quotidien de parution sur la cigarette électronique et de se faire une opinion objective. Si les publications scientifiques sont légions, la plupart ne portent que sur des aspects limités d’un sujet beaucoup plus vaste, sans compter les controverses souvent liées aux méthodologies.
Bertrand Dautzenberg, en collaboration avec Daniel Garelik des Hôpitaux Universitaires Pitié Salpêtrière a publié dans la revue médicale Lung Cancer un article[1] sur l’e-cigarette à destination des soignants et professionnels de santé qui aident des patients pour lesquels le tabagisme est un facteur aggravant. Ce document compile des informations pertinentes et récentes. Il pourrait d’ailleurs aussi se révéler utile aux personnels de santé dont les patients demandent des informations sur les options de sevrage tabagique.
“Ne pas envisager seulement l’incertitude mais considérer aussi les avantages de passer de l’inhalation de la fumée à celle de la vapeur”
L’historique, le matériel, son évolution, les e-liquides, tout est passé en revue, tout comme les risques associés à l’usage du vaporisateur, les façons de les prévenir et la comparaison des risques avec ceux de la fumée de tabac.
A-t-on affaire à un non fumeur ou un ex-fumeur depuis plus d’un an ? A-t-on en face de soi un fumeur persistant atteint d’un cancer ? Un vapofumeur ? Un vapoteur de longue date ? Les recommandations sont proposées en regard d’une typologie de patients, pour aider les médecins à délivrer un conseil adapté à chaque patient.
Le vaporisateur ne devrait jamais être écarté des situations où le patient n’arrive pas à arrêter de fumer
L’e-cigarette reste une option moins nocive que la cigarette, en particulier lors du traitement de patients souffrant de maladies qui nécessitent une intervention chirurgicale ou une radiothérapie.
Les deux médecins expliquent qu’il est important pour les professionnels de la santé d’avoir une connaissance précise du produit pour conseiller les patients sur le sevrage tabagique. Même si l’innocuité complète est pas scientifiquement établi, l’e-cigarette reste une option moins nocive que la cigarette, en particulier lors du traitement de patients souffrant de maladies qui nécessitent une intervention chirurgicale ou une radiothérapie. En aucun cas, l’e-cigarette ne doit être écartée de ces situations.
[1] Dautzenberg B. & Garelik D. (2015) Patients with lung cancer: Are electronic cigarettes harmful, useful? Lung Cancer. Doi:10.1016/j.lungcan.2015.12.004