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Double usage, double standard

Mis à jour le 25/08/2013 à 15h17
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Les méthodes de réduction des risques maintiendraient-elles la dépendance tabagique ?

Les méthodes de réduction des risques maintiendraient-elles la dépendance tabagique ?

Voici un article de Brad Rodu, un professeur de médecine américain dont j’avais notamment parlé dans article qui relatait ses actions de promotion des méthodes de réductions des risques pour le fumeur, dans l’état du  Kentucky aux Etats-Unis.

La position de Brad Rodu est relativement simple : le contrôle du tabac doit intégrer des notions de prévention et de réduction des risques, mais ne doit pas tomber dans la diabolisation des fumeurs et de l’industrie qui leur fournit ces produits. La volonté initiale des diverses organisations de santé pour sauver la vie des fumeurs et épargner celles des futurs fumeurs potentiels est selon lui tombé dans une guerre aveugle menée contre le tabac et à tout ce qui s’en rapproche.

Il explique dans l’article qui va suivre, et qui a été publié sur son blog Tobacco Truth, comment les groupes anti-tabac utilisent souvent l’argument du double usage, ce principe qui voudrait qu’un fumeur utilisant une méthode alternative au tabac continue en parallèle de fumer et contribuerait donc à maintenir sa dépendance au produit, principe auquel s’oppose Brad Rodu.

Voici son point de vue :

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Début de l’article de Brad Rodu

Ceux qui s’opposent à la réduction des risques liés au tabac ont une myriade de raisons pour cacher aux fumeurs des informations vitales sur les produits plus sûrs. Une objection souvent entendue est que les fumeurs utiliseront aussi bien les cigarettes traditionnelles que les produits sans fumée (de l’anglais “smokeless tobacco”) sans jamais parvenir à s’en sevrer.

Alors que les preuves scientifiques rejettent de telles allégations, les opposants au tabac n’en sont pas dissuadés. Ils affirment en outre que les produits du tabac plus sûrs sont tout simplement inutiles en raison de la disponibilité des médicaments nicotiniques. Ces derniers ne sont cependant efficaces que chez 7% des fumeurs.

De manière intéressante, les médicaments nicotiniques sont utilisés simultanément par un pourcentage plus faible de fumeurs. Une étude conduite en 2003 a montré que 10% des fumeurs ayant pris part au programme de soutien « Committed Quitters » de GlaxoSmithKline fumaient aussi bien des cigarettes traditionnelles que des produits sans fumée 12 semaines après s’être inscrits alors que ce pourcentage chutait à 2% après 24 semaines.

Il y a plusieurs différences entre les produits du tabac sans fumée (comme les snus et les e-cigarettes) et les produits nicotiniques en vente libre :

  1. Les produits du tabac sans fumée ne sont pas chers alors que les produits nicotiniques le sont
  2. Les produits du tabac sans fumée sont considérés comme récréatifs alors que les produits nicotiniques sont des médicaments
  3. Les produits du tabac sans fumée donnent la satisfaction de la nicotine/du tabac, ce qui n’est pas le cas des produits nicotiniques

Les produits de tabac sans fumée et les produits nicotiniques sont identiques sur un point : ils permettent un double usage avec les cigarettes. Critiquer la première alternative et accepter la seconde est un double standard inacceptable.

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Fin de l’article