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La vape progresse. Récemment, de nouveaux goûts sont arrivés ans les e-liquides, et c’est plutôt une bonne nouvelle. Pourtant, certains parfums semblent injustement ignorés. Voici quelques pistes à explorer pour les aromaticiens en manque d’imagination.
Les saveurs, c’est surfait
Pizza, poulet rôti, bœuf, fromage à raclette ont fait récemment leur entrée fracassante (et, parfois, leur sortie, fracassés) dans la galaxie des goûts proposés dans la vape. Plus récemment encore, on apprend que des e-liquides au goût d’insectes vont trouver leur place dans les atomiseurs des vapoteurs les plus aventureux.
C’est une bonne nouvelle : en vape, tout est possible, et il faut de l’audace, de l’audace, de l’audace pour défricher les territoires inexplorés des saveurs exotiques.
Précision pour certains : non, fruité frais n’est pas une saveur exotique. Oui, même si il y a de la mangue ou de l’ananas. Surtout si il y a de la mangue et de l’ananas, d’ailleurs. La définition d’exotique, ce n’est pas un truc sucré qui pousse dans un pays chaud, la définition d’exotique, c’est quelque chose d’étrange et lointain qui stimule l’imagination.
Quelque chose qu’on trouve facilement partout n’est pas exotique.
Il faut savoir souffler sur les Breizh
Plus récemment, lors d’un salon de la vape qui se déroulait en Bretagne… Bon, c’est compliqué. Disons que, pour faire simple, si vous êtes fort en histoire, Nantes est en Bretagne. Si pour vous la capitale des Ducs (de Bretagne, suivez, un peu) se trouve en Loire-Atlantique, c’est que vous êtes prompt à gober tout ce que le système vous raconte, mouton.
Pardon, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Trop de temps passé à traîner avec des gens qui lisent leur horoscope en mangeant des chocolatines.
Alors, oui, je sais : il y en a parmi vous qui persistent dans leur erreur, pardon, qui sont de fervents défenseurs de la chocolatine et qui s’agacent régulièrement dans l’article du vendredi. Mais sachez-le : je continuerai, sauf si je suis corrompu. Oui, vous pouvez acheter mon silence, c’est la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que j’accepte les paiements uniquement en pains au chocolat.
Le goût de la jeunesse
Bref, ou en étais-je ? Ah, oui, au Vapexpo. En fait, non, là je suis à mon bureau, mais… Oh, vous compliquez tout, c’est vendredi, relaxez-vous un peu.
Au Vapexpo, donc, j’ai été frappé par le nombre de slogans qui faisaient appel à Marcel Proust. Ou plutôt, au goût de la madeleine qui ramène au temps de l’enfance. La confiture de fraise de grand-mère, le gâteau de grand-mère, les bonbons que vous donnait grand-mère… Bon, j’ai été déçu, parce que ma grand-mère faisait une crème de cassis qui tirait à 40 degrés, et je n’en ai pas trouvé.
Mais vous voyez l’idée : ramener les adultes que nous sommes aux souvenirs magiques d’une enfance idéalisée où nous étions heureux… Mais personne ne semble se rappeler qu’entre l’enfance et l’âge adulte, il y a eu quelques passages plutôt rigolos. Aussi, voilà mes suggestions de recettes pour couvrir une autre époque de la vie. J’ai appelé cette gamme : “premières vacances au camping avec les potes”.
Le premier liquide de la gamme s’appelle “Petite fringale au retour de boîte de nuit”. C’est un liquide sur fond de pain de mie industriel, dans lequel la saveur douce d’une tartine de pâte à tartiner aux noisettes (je ne peu pas citer la marque, il y a un copyright, Nut est là qui veille) se marie avec le goût puissant du Camembert au lait cru. Il y aura sa déclinaison “Petite fringale au retour de boîte de nuit en Bretagne” où le Camembert sera remplacé par du pâté pur porc de Pouldreuzic. Ouais, si vous voulez qu’on mange votre fromage, rendez-nous d’abord le Mont Saint-Michel.
Et il y a encore des dizaines et des dizaines d’idées à exploiter.
Mince, il est temps de finir cet article, et je ne trouve pas de chute. Tant pis, je vous laisse sur votre faim.
Genève, Suisse
