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“Ce n’est pas la cigarette électronique qui pose problème, c’est la nicotine.”

Mis à jour le 6/04/2020 à 11h42
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Mitchell Zeller est un américain à la tête du Center for Tobacco Products, un département de la Food and Drug Administration (FDA). C’est son organisme qui sera prochainement chargé de réglementer la cigarette électronique. Zeller est donc une personne de la plus haute importance lorsqu’il s’agit d’aborder le futur de l’e-cigarette aux États-Unis.

Une certaine vision de la réduction des risques

Mitchell Zeller, directeur du Center for Tobacco Products à la FDA depuis mars 2013.

Mitchell Zeller, directeur du Center for Tobacco Products à la FDA depuis mars 2013.

Sa position concernant le vaporisateur est plutôt nuancée, il souhaite limiter son accès (en particulier pour les jeunes) mais estime que ce dispositif peut faire partie des méthodes de réduction des risques.

Le journaliste du New York Times Joe Nocera a rencontré Zeller et l’a interrogé sur ces sujets. Ce dernier lui a en premier lieu expliqué que la FDA était engagée dans l’analyse de nombreuses recherches scientifiques, une cinquantaine au total, afin de mieux connaître ce produit.

Il a ensuite affirmé qu’un véritable débat devait être instauré sur la nicotine. Cette substance est dangereuse quand elle s’accompagne des particules comprises dans la fumée mais n’est pas nocive quand elle fait par exemple partie d’un médicament, qui ne demande au final aucune prescription d’un médecin explique-t-il.

Mais la faible efficacité des méthodes de sevrage classiques s’explique selon Zeller par le temps très long que met cette substance à arriver au cerveau par rapport au tabac. Les fumeurs sont effet habitués à voir leur envie satisfaite en seulement 7 secondes avec les cigarettes papiers contre plus d’une heure pour les patchs et les gommes à mâcher. Les vaporisateurs personnels parviennent quant à eux à délivrer la nicotine beaucoup plus rapidement que les substituts pharmaceutiques (NRT), et présentent selon lui un profil de risque largement inférieur au tabac.

Le directeur du Center for Tobacco Products rappelle enfin l’une des critiques majeures faite à l’encontre du secteur de l’e-cigarette qui est accusée d’user des mêmes codes marketing que l’a fait précédemment l’industrie du tabac pour inciter notamment les jeunes à fumer.

Mitchell Zeller fait néanmoins la part des choses sans diaboliser la cigarette électronique et aime à citer la célèbre phrase de Michael Russell, l’initiateur d’une approche de réduction des risques dans la problématique du tabagisme : “Les gens fument pour la nicotine mais meurent du goudron”.

Zeller affirme que ce n’est pas les cigarettes électroniques qui posent problème dans le débat actuel, c’est la nicotine. Et sa place a besoin d’être repensée dans la société.

7 réponses à ““Ce n’est pas la cigarette électronique qui pose problème, c’est la nicotine.””

  1. Jay dit :

    Donc toujours les mêmes chimères : la nicotine dont on sait qu’elle n’est pas nocive en tant que telle mais seulement hyperaddictive… Il cite lui-même : “Les gens fument pour la nicotine mais meurent du goudron”… Va comprendre Charles…
    En progrès mais c’est pas gagné…

    • Fred dit :

      Je ne sais pas quelles sont tes sources, mais la nicotine est un poison. C’est un produit nocif pour le système respiratoire, le système cardiovasculaire, le cerveau et j’en passe. Il ne faut justement surtout pas croire que la nicotine est “inoffensive”. Loin de là. Je préviens tous mes clients que même si on est loin de la toxicité de la fumée de cigarette avec la vapeur (pas de goudron, pas de monoxyde et j’en passe), la nicotine reste le produit toxique à contrôler avec la plus grande attention. Des études montrent également que la nicotine, par exemple, peut servir de booster à l’avancée d’un cancer… pas d’origine mais d’accélérateur. Ce n’est pas rien !

      • guitou34 dit :

        Personne ne met en doute que la nicotine soit un poison comme d’autres psychotropes. Par contre j’ai vraiment quelques doutes de notre état de connaissance sur la nocivité de la nicotine consommée au doses habituelles. La nocivité globale de la cigarette a totalement occulté des études sereines sur la nicotine seule et il y a un amalgame total entre addiction et dangerosité.
        Aujourd’hui, beaucoup de vapoteurs sont suffisamment traumatisés par cet amalgame. Au point de réduire au plus vite le taux de nicotine de leur liquide et de continuer à fumer pour compenser. Ce qui est un contre sens sanitaire.
        Même des médecins ont l’inconscience de dire que vapoter = fumer puisqu’il y a de la nicotine.
        Dire que la nicotine est dangereuse sans donner de chiffre est pire. On supporte très mal l’incertitude et lorsqu’on est accro au tabac, on ne cherche qu’un chose, c’est de trouver des arguments pour continuer.

    • guitou34 dit :

      He encore que le hyper addictif reste à prouver. Tu peux avoir un aperçu dans ce résumé d’études http://www.unairneuf.org/nicotine-sans-dependance.html
      Un autre point à remarquer, c’est que les substituts nicotinique sont vendus sans ordonnance. Etonnant pour une drogue dite dure.

      • Fred dit :

        Considérer la nicotine comme une drogue dure et la mettre dans le même panier que l’alcool ou autre est à mon avis vraiment exagéré. Perso, je la range dans les drogues douces type caféine. Le soucis c’est que pour avoir un shoot de nicotine, il fallait passer jusqu’ici par la case tabac… La nicotine n’est pas le problème majeur du tabac, c’est évident, vu les ravages des résidus de combustion. Pour ma part, quand je conseille un client, je lui dis de ne pas commencer à descendre son taux avant qu’il n’ait définitivement lâché la clope et d’avoir laissé un peu de temps entre la dernière cigarette et la baisse. Je lui propose de baisser doucement et d’observer chez lui plusieurs choses. D’abord l’état nerveux. Un coup de stress au travail ou un soucis familial et boum, la clope rôde et ne pardonne pas. Dans ce cas on maintient le taux voir on l’augmente un peu temporairement pour pallier le manque. Mais tant que le client se sent zen alors la baisse progressive n’est pas un problème. Ensuite je lui demande de surveiller sa consommation. Si la baisse est trop rapide, parfois une compensation se fait au niveau de la consommation. Du coup, le client prend la même dose au final. Mon objectif en tant que vendeur d’ecig c’est de délivrer mes clients de la nicotine pour ceux qu’ils le souhaitent. Je leur propose des baisses régulières et modérées pour éviter des rechutes dans le tabac, et qu’ils habituent leur organisme (leur cerveau surtout) à ne plus attendre de shoot de nicotine. D’autres sont accros à la tétée. Ils n’ont pas besoin de beaucoup de nicotine mais ils se calment les nerfs en vapant. Et ça c’est un autre défi. Car parfois, pour ces vapeurs-là, leur vie est tellement compliquée (boulot, famille, etc) qu’ils ont besoin d’un doudou pour rester zen. Dans ce cas, l’ecig reste un bien moindre mal comparé au tabac.
        Perso, j’ai tout arrêté, le tabac bien-sur depuis 2 ans et demi et récemment l’ecig car je ne supporte simplement plus la nicotine. Étrangement, en passant au sub-ohm et en 1-2 mg, je m’en suis totalement dégoutté. Du coup, plus besoin de rien. Il m’a fallu du temps mais je suis vraiment heureux d’être passé à la clope électronique pour me désintoxiquer et me sentir à nouveau bien sans fumer/vaper.
        Tout ce que j’espère en tant que vendeur d’ecig, c’est que mes clients se sentent mieux et qu’ils stoppent le tabac définitivement. Et je fais tout pour les suivre au taquet pour qu’ils arrivent à leur objectif. Je suis totalement convaincu de son efficacité.

        • guitou34 dit :

          Bonsoir Fred,

          C’est une très bonne approche. Quant à savoir si c’est préférable (sanitairement) de vaper à 30W 6ml/jour à 0% par rapport à 3ml à 4W et 2% de nicotine, c’est moins évident. J’ai choisi le second, mais ce n’est pas une revendication. De toute façon, pour le moment, notre combat pour la liberté est à un niveau basique et ce genre d’analyse ne pourra se faire que plus tard.

          Quand je dit que la nicotine est une drogue dure, c’est une blague pour mettre en évidence l’hypocrisie de la FDA entre autres. Par contre étant, évidemment, ancien fumeur, je suis tout à fait d’accord avec certains chercheurs. C’est le cotail du tabac en combustion qui est tres addictif et d’autant plus que l’on a commencé jeune. La nicotine seule est tout juste une béquille comme tu le constates avec certains de tes clients.

  2. pierre rouzaud dit :

    c’est la dose qui fait la toxicité d’un produit ,l’oxygène dont nous avons besoin devient toxique à haute dose,la nicotine aux doses utilisées n’est pas toxique par les voies d’administration classiques:on a même placé 6 patches 21mg de nicotine pour traiter des Parkinsoniens car ne l’oublions pas la nicotine fait libérer de la dopamine dont manquent les Parkinsoniens,la tolérance était parfaite:il faut arrêter de parler de toxicité sans parler de dose!!